Abstracts
Résumé
On trouve deux sortes de baisers dans la poésie masculine de la Renaissance française. L'une prend son origine chez les lyriques latins dont s'inspirent les Basia de Jean Second, l'autre dans une épigramme de Platon transformée par les Italiens à la lumière du De amore de Ficin ; et tous ces baisers sont légitimés par l'absolue supériorité d'un sexe sur l'autre. Les auteures ont ignoré la première sorte, qui ne met en scène que des « Mignone ». Mais la seconde, la « philosophique », a causé grand tort aux femmes : ce que remarquent Pernette Du Guillet, Louise Labé et Marguerite de Navarre avec élégance et douleur.
Abstract
One finds two sorts of kisses in the love poetry of the French Renaissance. One originates in the Latin poems that inspire Secundus's Basia, the other in an epigram by Plato transformed by the Italians in light of Ficino's De amore, yet all these kisses are legitimized by the absolute superiority of one sex over the other. The first sort, in which only young girls perform, was ignored by women writers. But the second one, the « philosophical » one, greatly harmed women : a fact that Pernette Du Guillet, Louise Labé and Marguerite de Navarre elegantly yet painfully pointed out
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