Volume 37, Number 2, 2013 Développement industriel et impacts miniers Industrial development and mining impacts Guest-edited by Sylvie Blangy and Frank James Tester
Table of contents (14 articles)
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Introduction: développement industriel et impacts miniers / Introduction: Industrial developement and mining impacts
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Wistful thinking: Making Inuit labour and the Nanisivik mine near Ikpiarjuk (Arctic Bay), northern Baffin Island
Frank James Tester, Drummond E. J. Lambert and Tee Wern Lim
pp. 15–36
AbstractEN:
This article interrogates discourse about Inuit in relation to employment issues and the Inuit response to “what was good for them” at the intersection of colonial and postcolonial thought in the 1970s. Attempts to integrate Inuit with a modern industrial economy occurred after Inuit had moved, or been moved, from land-based hunting and trapping camps to new settlements developing in the eastern Arctic. We examine the planning stage (1970-1976) of the Nanisivik mine at Strathcona Sound on the northern tip of Baffin Island that operated from 1976 until 2002. Building on the work of James O’Connor in the early 1970s and concepts of legitimisation and accumulation functions of the State, and using the archival records of the Department of Indian Affairs and Northern Development and the Department of Energy, Mines, and Resources, we explore the extent to which Inuit were constructed as “labour in need of employment.” In examining debate between officials of these departments, we seek to find out to what extent other needs went unmet, based on experience with the Rankin Inlet Nickel Mine (1957-1962). Inuit resistance to this definition and the relationship between Inuit as hunters and Inuit as wage earners are explored with reference to contemporary mining development in Nunavut.
FR:
Cet article scrute le discours sur les Inuit en ce qui concerne les questions d’emploi et leur réponse à «ce qui était bon pour eux» à l’intersection de la pensée coloniale et postcoloniale des années 1970. Les tentatives visant à intégrer les Inuit à une économie industrielle moderne ont eu lieu juste après que ceux-ci aient abandonné leur mode d’existence basé sur la chasse et le piégeage pour s’établir dans de nouvelles communautés en développement dans l’Arctique de l’Est. Nous examinons la phase de planification (1970-1976) de la mine Nanisivik à Strathcona Sound, sur la pointe nord de la Terre de Baffin. La mine a été en opération de 1976 à 2002. En nous appuyant sur les travaux de James O’Connor dans les années 1970 et sur les concepts de légitimation et de fonctions d’accumulation de l’État, tout en utilisant les documents d’archives du ministère des Affaires indiennes et du Développement du Nord, et celui de l’Énergie, des Mines et des Ressources, nous explorons de quelle manière les Inuit ont été définis comme des «travailleurs en besoin d’emploi». En examinant le débat entre les responsables de ces départements, nous cherchons à savoir dans quelle mesure d’autres besoins, basés sur l’expérience de la mine de nickel de Rankin Inlet (1957-1962), sont restés insatisfaits. La résistance des Inuit à être définis comme une main-d’oeuvre et la relation entre les Inuit en tant que chasseurs et employés salariés sont explorées en référence à l’exploitation minière contemporaine au Nunavut.
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State, company, and community relations at the Polaris mine (Nunavut)
Heather Green
pp. 37–57
AbstractEN:
Inuit employment in the mining industry has received very little attention from historians, although mining has been in the Arctic since the 1950s. Using the Polaris mine (1982-2002) on Little Cornwallis Island, Nunavut, as a case study, this article focuses on the Canadian government’s shift away from supporting mining developments in the late 1970s to early 1980s, on Inuit employment in the mining industry, and on the difficulties of Inuit from Resolute Bay in obtaining employment at Polaris. Previous to Polaris, the federal government saw Arctic mines, particularly Rankin Inlet (1951-1962) and Nanisivik (1976-2002), as a path to modernisation for the Inuit. However, as these earlier Arctic mines failed in this particular goal, the State became disillusioned and weary of providing financial support by the time Cominco began planning the Polaris mine in 1973. The federal government did not require Cominco to sign a formal agreement for Inuit employment, leaving the company responsible to develop its own hiring agenda. Unfortunately for the people of Resolute Bay, the company agenda did not include hiring locals as a priority, and bypassed and marginalised Resolute Bay Inuit who were keen on working at the mine. As mining has been the largest industry in the Canadian northern economy and is currently growing and beginning new development projects, it is important to understand the historical dynamics between mining companies, the State, and local communities.
FR:
L’emploi des Inuit dans l’industrie minière a reçu très peu d’attention de la part des historiens bien que l’exploitation minière ait été présente dans l’Arctique depuis les années 1950. En utilisant la mine Polaris de la petite île Cornwallis (Nunavut) comme étude de cas, cet article se concentre sur la décision du gouvernement canadien de ne plus soutenir le développement minier dans les années 1970 et 1980, sur l’emploi des Inuit dans l’industrie minière et sur les difficultés des Inuit de Resolute Bay à obtenir un emploi chez Polaris. Avant Polaris, le gouvernement fédéral voyait dans les mines de l’Arctique, en particulier Rankin Inlet (1951-1962) et Nanisivik (1976-2002), un moyen de moderniser les Inuit. Cependant, puisque ces premières mines arctiques avaient échoué à répondre à cet objectif, l’État, désillusionné, hésitait à fournir un financement à la compagnie Cominco pour qu’elle exploite la mine Polaris en 1973. L’État n’a pas exigé que Cominco signe un accord formel pour l’emploi des Inuit, lui laissant la responsabilité de son propre programme de recrutement. Malheureusement pour les gens de Resolute Bay, Cominco n’envisageait pas l’embauche locale comme une priorité, et la compagnie a ignoré et marginalisé les Inuit de Resolute Bay qui voulaient travailler à la mine. Comme l’exploitation minière a été la plus grande industrie dans l’économie du nord canadien et qu’elle l’est actuellement de plus en plus avec de nouveaux projets de développement, il est important de comprendre la dynamique historique entre les compagnies minières, l’État et les communautés locales.
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“That’s where our future came from”: Mining, landscape, and memory in Rankin Inlet, Nunavut
Tara Cater and Arn Keeling
pp. 59–82
AbstractEN:
Based on ethnographic and oral history research, this article investigates community experiences of historical and contemporary mineral development in the Arctic through an analysis of the cultural landscape of Rankin Inlet, Nunavut. The town was established in the 1950s around the North Rankin Nickel Mine—Arctic Canada’s first industrial mining operation. The mine’s rapid closure in 1962 dealt a devastating blow to the local economy, with about half the community staying in Rankin Inlet and struggling to make a living. In spite of the long period since closure, the mine’s influence is still present in the town’s built environment and cultural landscapes. Our research seeks to reveal the symbolic attachments both Inuit and long-term Qallunaat residents have formed with the post-industrial landscape. We argue that Rankin Inlet, as a community, is coming to terms with and (re)staking its claims to its industrial past, as part of contemporary efforts to manage the costs and benefits of new mineral development in the region.
FR:
À partir d’une recherche ethnographique et en histoire orale, cet article examine les expériences communautaires historiques et contemporaines du développement minier dans l’Arctique, au moyen d’une analyse du paysage culturel de Rankin Inlet au Nunavut. Ce village fut fondé dans les années 1950 à proximité de la première opération minière d’envergure industrielle au Canada, la North Rankin Nickel Mine. La fin brutale de ses activités, en 1962, porta un coup terrible à l’économie locale; le nombre des résidents de la communauté diminua de moitié, ceux qui restaient devant lutter pour survivre. Malgré la longue période qui s’est écoulée depuis la fermeture de la mine, l’influence de celle-ci se fait encore sentir dans l’environnement bâti du village et les paysages culturels. Notre recherche s’efforce de révéler les attachements symboliques que les habitants, tant Inuit que résidents qallunaat de longue date, ont noués avec le paysage postindustriel. Nous avons pour postulat que Rankin Inlet, en tant que communauté, reconnaît son passé industriel et recommence à le revendiquer, dans le contexte des efforts qu’elle fait actuellement pour gérer les coûts et les bénéfices d’un nouveau développement minier de la région.
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Contestations of resource extraction projects via digital media in two Nunavut communities
Willow Scobie and Kathleen Rodgers
pp. 83–101
AbstractEN:
This study examines the use of digital media in two Nunavut communities in response to proposed resource-extraction projects. Using Dahlberg’s (2011) concepts of counterpublics and deliberative democracy, the study links tactics employed in Baker Lake and Pond Inlet to broader activists’ use of digital media to reorganise social, political, and economic life. Drawing on the field of postcolonial studies, these cases demonstrate that social media are being incorporated into the development of new political imaginaries.
FR:
Cette étude examine l’utilisation des médias numériques en réponse à des propositions de projets d’extraction de ressources naturelles au sein de deux communautés du Nunavut. En utilisant les concepts de contre-publics et de démocratie délibérative de Dahlberg (2011), l’étude lie les tactiques employées à Baker Lake et à Pond Inlet aux pratiques plus larges d’utilisation des médias numériques par des militants pour réorganiser la vie sociale, politique et économique. En nous inspirant d’une perspective postcoloniale, nous démontrons que les médias sociaux sont incorporés au développement de nouveaux imaginaires politiques.
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De Rankin Inlet à Raglan, le développement minier et les communautés inuit
Thierry Rodon, Francis Lévesque and Jonathan Blais
pp. 103–122
AbstractFR:
Dans cet article, nous nous demandons si les communautés inuit canadiennes sont mieux outillées qu’elles ne l’étaient il y a un demi-siècle pour bénéficier du développement minier qui survient sur leur territoire. Après un bilan des relations qu’ont entretenues les Inuit avec l’industrie minière dans l’Inuit Nunangat entre 1957 et le début des années 2000, nous présentons les résultats d’une enquête menée dans les communautés de Salluit et Kangiqsujuaq au Nunavik en automne 2012 au sujet des impacts sociaux de la mine Raglan. Cette discussion nous permet de souligner qu’il reste beaucoup de travail à faire pour mieux comprendre les effets du développement minier sur les communautés inuit.
EN:
In this paper, we examine whether Canadian Inuit communities are better positioned now than they were half a century ago to benefit from mining developments on their territory. We first give an overview of relations between the Inuit and the mining industry in Inuit Nunangat between 1957 and the early 2000s. We then present the results of a survey conducted in the Nunavik communities of Salluit and Kangiqsujuaq during the fall of 2012 on the social impacts of the Raglan mine. We argue that much work remains to be done to understand the effects of mining development on Inuit communities.
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Le développement minier au Nunavik et l’importance du parc national des Pingualuit pour protéger l’environnement et la culture inuit
Pierre Philie
pp. 123–143
AbstractFR:
Depuis la fin des années 1950, de nombreuses compagnies minières ont exploré la Fosse de l’Ungava au Nunavik (Canada). Des gisements de nickel, de cuivre et d’amiante y ont été exploités, ou sont en ce moment exploités, depuis les années 1970. Actuellement les compagnies Canadian Royalties et Glencore Xstrata emploient quelque 1500 personnes sur leurs sites d’extraction. Les Kangirsujuamiut, Sallumiut, Puvirnitumiut et les Nunavimmiut en général ont dû apprendre à vivre avec les retombées socioéconomiques et environnementales des projets miniers. Si leur perception de l’activité minière au Nunavik a évolué avec le temps, l’importance qu’ils accordent à la protection de l’environnement, elle, ne s’est pas érodée. Des comités comme la Commission de la qualité de l’environnement Kativik, le Comité Raglan et le Comité Nunavik Nickel voient à ce que le Nunavik continue à être perçu comme un territoire sain où il est toujours possible de pratiquer des activités de subsistance. La création du parc national des Pingualuit à proximité des mines aide également à minimiser les impacts environnementaux négatifs et offre aux Nunavimmiut la possibilité de récupérer un territoire qui avait été délaissé avec le temps. Le parc national des Pingualuit permet aux jeunes générations de se réapproprier une partie de leur culture, simplement en occupant le territoire.
EN:
Since the late 1950s many mining companies have explored the Ungava Belt in Nunavik (Canada). Nickel, copper, and asbestos deposits have been mined since 1970, and some still are. At this time, the mining companies Canadian Royalties and Glencore Xstrata employ more than 1,500 workers at the mining sites. Kangirsujuamiut, Sallumiut, Puvirnitumiut, and the entire Nunavimmiut community have to learn how to live with the socio-economic and environmental impacts of the different mining projects. The general perception of mining in Nunavik has changed over time but the desire to protect the environment remains unchanged. Several committees like the Kativik Environmental Quality Commission, the Raglan Committee, and the Nunavik Nickel Committee are working together to make sure that Nunavik will continue to be seen as a place where traditional activities can still be practised. The creation of Pingualuit National Park, close to the existing mines, helps minimise the negative impacts and offers the Nunavimmiut the option of recovering a territory they have not used for some time. Pingualuit National Park now offers younger generations a chance to get closer to their culture, simply by facilitating their access to the territory.
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Industrial impacts and Indigenous representation: Some fallacies in the Sámi quest for autonomy
Ivar Bjørklund
pp. 145–160
AbstractEN:
While Indigenous communities in all circumpolar regions today face increasing pressure from mining companies, their influence in decision-making processes varies substantially. In Norway, the pasturelands of the reindeer-herding Sámi have huge mineral potential and new mining projects are in development. Such projects imply a domino effect, since they tend to generate infrastructures like roads, power lines, and so on. Norway enjoys a high profile as a country strongly committed to Indigenous rights; the Sámi also have their own parliamentary system. Yet to date the Sámi Parliament has been unable to halt these encroachments, a situation in part due to its composition. Because of the electoral rules and the general political position of the reindeer-herding Sámi in Norway, most of the Sámi members of parliament represent interests that run partially counter to the activities of the herders. While Indigenous political participation is territorially defined in Canada and Greenland, this is not the case in Norway.
FR:
Les communautés autochtones des régions circumpolaires sont aujourd’hui soumises à une pression croissante des sociétés minières. Pourtant, l’influence que ces communautés peuvent exercer sur les processus décisionnels varie considérablement. En Norvège, de nouveaux projets sont lancés pour exploiter l’immense potentiel minier des zones de pâturage utilisées par les Sámi, des éleveurs de rennes. De surcroît, ces projets nécessitent en général la construction d’infrastructures telles que routes, lignes électriques, etc. La Norvège a une grande visibilité ainsi que des engagements concrets à l’égard des droits autochtones. De plus, les Sámi ont leur propre système parlementaire. Mais ce parlement n’a pas encore été en mesure de mettre un terme aux empiétements des compagnies minières à cause de la façon dont il est composé. En raison des règles électorales et de la position politique des éleveurs sámi, la majorité des membres sámi du parlement représentent des intérêts en partie contraires aux activités d’élevage de rennes. Alors que la participation politique des peuples autochtones est territorialement définie au Canada et au Groenland, ce n’est pas le cas en Norvège.
Hors thème / Off-theme
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Nunavut Inuit youth and leadership: Perspectives from the Northern Youth Abroad Program
Erin Aylward, Audrey R. Giles and Nadia Abu-Zahra
pp. 161–179
AbstractEN:
Northern Youth Abroad (NYA) is the first and presently the only educational travel program developed specifically to meet the needs of the Canadian North’s youth. Part of NYA’s mandate, cultivating northern youth leadership, has received very little academic attention and merits greater investigation. In this qualitative case study, we draw on semi-structured interviews with 10 Nunavut Inuit past participants, one NYA staff member, and one NYA Board member, as well as archival research at NYA. We argue that NYA alumni use both traditional Inuit and Euro-Canadian approaches to leadership development; as a result, these youths have created what Bhabha described as a “third space,” where the binary dynamic between colonial/neo-colonial and traditional influences is displaced by new structures that weave heterogeneous influences together. These findings suggest that NYA’s Nunavut Inuit alumni possess strong and adaptive leadership abilities. We conclude that in order to better understand the challenges that face the current generation of Inuit youths, researchers should be well advised to recognise the adaptability, resilience, and leadership that Nunavut Inuit youths such as NYA alumni have developed and use in a wide variety of areas of their lives.
FR:
Northern Youth Abroad (NYA) est le premier et, à l’heure actuelle, le seul programme de voyage pédagogique offert pour répondre aux besoins des jeunes du nord du Canada. Une partie du mandat de NYA est de cultiver le leadership des jeunes, domaine très peu étudié et qui mérite davantage d’attention. Dans cette étude de cas qualitative, nous utilisons des entretiens semi-structurés qui ont eu lieu avec 10 anciens participants inuit de NYA, un employé de NYA, et un membre du comité de NYA, ainsi que des documents d’archives de NYA. Pour développer du leadership, nous avançons que les anciens de NYA se servent d’approches traditionnelles inuit et euro-canadiennes, créant ainsi ce que Bhabha décrit comme un «troisième espace» où la dynamique binaire entre les influences coloniales/néo-coloniales et traditionnelles est remplacée par de nouvelles structures où s’entremêlent des influences hétérogènes. Nos résultats suggèrent que les anciens participants inuit de NYA venant du Nunavut ont de fortes aptitudes au leadership qui leur permettent de s’adapter. Enfin, pour pouvoir mieux comprendre les défis auxquels les jeunes Inuit d’aujourd’hui sont confrontés, les chercheurs devraient reconnaître l’adaptabilité, la résilience et le leadership des jeunes Inuit du Nunavut, aptitudes que les anciens de NYA ont développées et qu’ils utilisent dans une grande variété de domaines de la vie courante.
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Inuit and modern hunter-gatherer subsistence
George W. Wenzel
pp. 181–200
AbstractEN:
Some two decades ago, Asen Balikci (1989) and David Riches (1990) questioned whether research on Inuit, despite production of a voluminous literature, had made any contribution to theoretical issues in anthropology. On their heels, Burch (1994) asked very much the same about Hunter-Gatherer Studies. The thesis of the present paper is that research on Inuit economy has, in fact, contributed importantly to a rethinking of the shape and content of subsistence. Once described as encompassing the most basic economic activities, it is now understood as a cultural adaptation. This has import because few hunter-gatherer societies can be portrayed as they were at the time of the Man the Hunter symposium (Lee and DeVore 1968). Rather, today, hunter-gatherers, from the Arctic to Australia, experience near-constant contact with market economies and a reality in which money plays a critical part in their livelihoods. It is in this regard that research on Inuit, as noted by Sahlins (1999), has conceptually contributed both to Hunter-Gatherer Studies and to anthropology.
FR:
Il y a deux décennies, Asen Balikci (1989) et David Riches (1990) se demandaient si la recherche sur les Inuit, en dépit de la production d’une abondante littérature, avait contribué aux débats théoriques en anthropologie. Burch (1994) leur emboîte le pas en questionnant plus largement la pertinence des études sur les chasseurs-cueilleurs. La thèse centrale de cet article est que la recherche sur l’économie inuit a, en fait, largement contribué à redéfinir ce qu’est la subsistance. Autrefois décrite comme regroupant les activités économiques les plus élémentaires, la subsistance est aujourd’hui comprise comme une adaptation culturelle. Cela a aussi mis en lumière le fait que peu de sociétés peuvent être décrites telle qu’elles l’étaient dans Man the Hunter (Lee et DeVore 1968). Au contraire, aujourd’hui les chasseurs-cueilleurs de l’Arctique à l’Australie sont en contact quasi-constant avec les économies de marché et avec une réalité où l’argent joue un rôle crucial dans leurs modes de vie. C’est à cet égard que la recherche sur les Inuit, comme l’a noté Sahlins (1999), a contribué conceptuellement à la fois aux études sur les chasseurs-cueilleurs et à l’anthropologie.
Recensions / Book reviews
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DAVELUY, Michelle, Francis LÉVESQUE and Jenanne FERGUSON (eds), 2011 Humanizing Security in the Arctic, Edmonton, Canadian Circumpolar Institute Press, Occasional Publications Series, 68, 316 pages.
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PHARAND, Sylvie, 2012 Caribou Skin Clothing of the Igloolik Inuit, Iqaluit, Inhabit Media, 198 pages.
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WILLIAMSON, Karla Jessen, 2011 Inherit my heaven: Kalaallit gender relations, Nuuk, Naalakkersuisut/ Government of Greenland, and Inussuk Arctic Journal, 1, 208 pages