EN:
Recent studies reveal an increasing number of instances in which Qallunaat benefited from Inuit knowledge of the lands and waters upon which they had lived for centuries. One of the best recorded examples of Inuit geographical knowledge is found in the story of Eenoolooapik, who led to the European rediscovery of Cumberland Sound 250 years after it was first explored and named by John Davis. Taken as a young man from Baffin Island to Scotland in 1839, Eenoolooapik excited whaling captain William Penny with stories of a large, whale-rich body of water then unknown to European and American whalers. “Eenoo,” as he was popularly called, drew a map of the coastline of eastern Baffin showing a deep bay known by the Inuit as “Tenudiackbeek,” and upon their return the next summer, Penny skeptically followed Eenoolooapik’s directions into a large bay in which the Inuk had spent his childhood. Thus the youngster’s geographical knowledge of his homeland resulted in the opening to whalers of a long-lost body of water in which, in the next decade, shore stations were established that offered seasonal employment to the Inuit and dramatically changed their lives. The story of Eenoolooapik is told in a small book by Alexander M’Donald, A Narrative of Some Passages in the History of Eenoolooapik […] published in Edinburgh in 1841. This is probably the only nineteenth-century full-length biography of an Inuk published during the subject’s lifetime; and because copies of the book are exceedingly rare, the following article provides a synopsis as a means of portraying more fully the geographical contributions of Eenoolooapik.
FR:
Des études récentes révèlent de plus en plus de cas où les Qallunaat ont tiré profit de la connaissance que les Inuit avaient des terres et des eaux sur lesquelles ils avaient vécu pendant des siècles. L’un des exemples du savoir géographique inuit les mieux documentés se trouve dans l’histoire d’Eenoolooapik, un jeune Inuk qui amena les Européens à redécouvrir la Baie de Cumberland 250 ans après que John Davis l’eut explorée et baptisée. Enlevé de la Terre de Baffin et emmené en Écosse en 1839 alors qu’il était tout jeune homme, Eenoolooapik enthousiasma le capitaine, pêcheur de baleine, William Penny par ses histoires qui évoquaient une vaste étendue d’eau riche en baleines, alors inconnue des pêcheurs de baleine européens et américains. «Eenoo», tel qu’on l’appelait généralement, dessina une carte de la côte est de la Terre de Baffin montrant une baie profonde connue des Inuit sous le nom de «Tenudiackbeek.» À leur retour l’été suivant, Penny suivit, non sans scepticisme, les directions d’Eenoolooapik qui l’amenèrent dans une grande baie où l’Inuk avait passé son enfance. En conséquence, le savoir géographique que ce jeune avait de son pays natal eut pour résultat d’ouvrir aux pêcheurs de baleine une étendue d’eau depuis longtemps oubliée. Durant les décennies suivantes, des postes côtiers furent établis qui offrirent aux Inuit des emplois saisonniers et changèrent dramatiquement leurs modes de vie. L’histoire d’Eenoolooapik est racontée dans un petit livre d’Alexander M’Donald, A Narrative of Some Passages in the History of Eenoolooapik […] (Récit de quelques passages de l’histoire d’Eenoolooapik […]), publié à Edimbourg en 1841. Il s’agit probablement de la seule biographie complète d’un Inuk datant du dix-neuvième siècle qui a été écrite du vivant de son sujet; et parce que les copies de ce livre sont extrêmement rares, l’article qui suit en fournit un synopsis de façon à décrire plus à fond les contributions géographiques d’Eenoolooapik.