Abstracts
Résumé
La suite de romans de Monénembo constituée de Peuls (2004), Le roi de Kahel (2008), Le terroriste noir (2012), peut être lue comme la volonté de l’auteur de rappeler la place de sa communauté (les Peuls de l’Afrique de l’Ouest) dans l’histoire mondiale. Le premier roman constitue le socle qui explique les fondements de la culture peule ; le deuxième propose, au-delà des récits mythiques ou populaires, une reconstruction des faits historiques relatifs à la conquête du Fouta Djalon, le terroir peul de la Guinée natale de l’auteur ; le troisième réhabilite un personnage peul oublié de l’histoire coloniale et de la littérature scientifique, Addi Bâ, figure de la Résistance française. De l’un à l’autre, s’affirme une circularité de ce qui fait l’homo fulanus. Thématiquement liés, ils racontent les événements historiques marquants et les aventures d’un peuple qui a traversé le temps et son lot de violences. Ils sont saga, affirmation d’une identité collective et témoignage d’une « capacité de résilience africaine ». Cet article propose donc, dans une perspective transdisciplinaire, une lecture monographique du roman historique chez Monénembo.
Résumé
Monénembo’s series of novels, consisting of Peuls (2004), Le roi de Kahel (2008) and Le terroriste noir (2012), can be read as the author’s desire to recall the place of his community (the Peuls of West Africa) in world history. The first novel provides a basis for explaining the foundations of Peul culture; the second goes beyond mythical or popular tales to offer a reconstruction of the historical facts surrounding the conquest of Fouta Djalon, the Peul territory in the author’s native Guinea; the third rehabilitates a Peul character forgotten in colonial history and scientific literature, Addi Bâ, a figure of the French Resistance. From one to the other, a circularity of what makes homo fulanus emerges. Thematically linked, they recount key historical events and the adventures of a people who have lived through time and its share of violence. They are a saga, an affirmation of a collective identity and a testimony to an “African capacity for resilience.” From a transdisciplinary perspective, this article proposes a monographic reading of Monénembo’s historical novel.