Abstracts
Résumé
Cet article propose une lecture de trois récents recueils de poèmes portant sur la Côte-Nord québécoise. En s’appuyant sur l’approche phénoménologique des ambiances proposée par Bruce Bégout, il analyse comment Et arrivées au bout nous prendrons racine de Kristina Gauthier-Landry (2020), Juillet, le Nord d’Andréane Frenette-Vallières (2019) et La patience du lichen de Noémie Pomerleau-Cloutier (2021) mobilisent l’affectivité, la sensorialité et une esthétique de la quotidienneté pour créer des ambiances propres à cette région. Tout en inventant de nouvelles façons de dire la Côte-Nord, ces recueils révèlent une nouvelle sensibilité, un nouveau mode d’être dans la poésie contemporaine des femmes au Québec. Ils inaugurent une poésie résolument tournée vers le monde extérieur, dans laquelle le sujet lyrique exprime une appartenance profonde à son milieu. Ce faisant, ils font entendre des voix féminines amples, amplifiées et en symbiose avec l’espace septentrional qu’elles ont choisi.
Abstract
This article proposes an analysis of three recent poetry collections focusing on the North Shore of Quebec. Drawing on Bruce Bégout’s phenomenological approach to atmospheres, it examines how Et arrivées au bout nous prendrons racine by Kristina Gauthier-Landry (2020), Juillet, le Nord by Andréane Frenette-Vallières (2019), and La patience du lichen by Noémie Pomerleau-Cloutier (2021) mobilize affectivity, sensoriality, and an aesthetics of everyday life to create atmospheres specific to this region. While inventing new ways of writing about the North Shore, these collections reveal a new sensitivity, a new way of being in Quebec contemporary women’s poetry. They inaugurate a poetry resolutely oriented towards the external world, in which the lyrical subject expresses a deep sense of belonging to her milieu. In doing so, they give voice to full, amplified feminine voices in symbiosis with the northern space they have chosen.