Abstracts
Résumé
L’oeuvre de Maylis de Kerangal est un terrain d’exploration du vivre, qu’elle cherche à saisir en coupe, dans ses effectuations, ses présents successifs, son énergie. Cela passe par la fabrication d’univers immersifs, façonnés par les gestes et les lexiques distincts d’un certain milieu, avec ses métiers et ses techniques (Naissance d’un pont, Réparer les vivants, Tangente vers l’est, Un monde à portée de main). Cela requiert aussi une attention très grande portée aux relations, au rapprochement des corps, à leurs frictions. Une narration, qui s’exhibe de façon intempestive, magnétise ces deux dimensions.
Abstract
The work of Maylis de Kerangal offers a ground for the exploration of the experience of living, which it tries to seize in cross-sectional views, in its effectuations, its successive presents, its energy. This takes creating immersive universes, shaped by distinct gestures and lexicons specific to a certain milieu’s trades and techniques (Naissance d’un pont, Réparer les vivants, Tangente vers l’est, Un monde à portée de main). It also requires a close attention to relationships, to the bodies coming nearer to each other, to their contacts. A narration, exposing itself unexpectedly, magnetizes these two dimensions.