Abstracts
Résumé
La critique insiste volontiers sur la dimension épique et chorale des romans de Maylis de Kerangal. Il est vrai que le personnel romanesque y est souvent pluriel, saisi dans une action collective, qu’elle soit ludique, matérielle, médicale ou esthétique. Délaissant cet aspect déjà identifié, la présente étude s’intéresse plutôt aux figures secondaires, brièvement silhouettées, mais qui reçoivent néanmoins la charge d’exprimer une profondeur humaine, aux prises avec des réalités historiques et sociales substantielles. Ces rapides, mais puissantes esquisses, fondées sur un art de la description dynamique dont on montrera l’écriture très particulière, constituent, au-delà de la diégèse, la plus grande force des textes : là où se manifeste le plus nettement la dimension foncièrement anthropologique d’une oeuvre si attentive à la pâte humaine.
Abstract
Critics readily insist on the epic and choral dimension of Maylis de Kerangal’s novels. Their casts of characters are certainly manifold, captured during collective action whether playful, material, medical or aesthetic. Setting aside this already identified aspect, the present study rather concerns itself with secondary personages, briefly outlined, but nonetheless in charge of figuring a human depth in confrontation with significant historical and social realities. These quick yet powerful sketches, based upon the art of dynamic description – of which we will point out the very distinctive writing – represents, beyond the diegesis, the greatest strength of the texts: that is where arises most vividly the fundamentally anthropological dimension of a work most attentive to human substance.