Abstracts
Résumé
Comme dans de nombreux travaux qui établissent des rapprochements entre littérature et cinéma, le but de cet article est d’analyser les formes et les enjeux du remploi d’images cinématographiques dans les oeuvres narratives contemporaines. Le roman Les grandes blondes (1995) de Jean Echenoz est un objet d’étude privilégié pour aborder cette pratique citationnelle sous l’angle de la postproduction et pour considérer en détail ses effets sur la narration. Deux scènes qui font directement référence à deux films d’Alfred Hitchcock (Psychose, Sueurs froides) permettent d’examiner tout particulièrement les possibilités ouvertes par le réagencement de formes préexistantes et la façon dont celui-ci peut affecter la perception des lecteurs.
Abstract
As for many works establishing similarities between literature and cinema, the goal of this article is to analyse the forms and stakes of reusing cinematographic images in contemporary narratives. The novel Big Blondes (1995) by Jean Echenoz is a privileged object of study to tackle this citational practice from the perspective of postproduction and to consider in detail its effects on narration. Two scenes referring directly to two of Alfred Hitchcock’s films (Psycho, Vertigo) allow to examine the possibilities opened by reordering pre-existing forms and how it can affect the readers’ perception.