Abstracts
Résumé
L’Algérie constitue, pour les trois auteurs étudiés dans cet article, un lieu de la nostalgie, de l’aporie et de la déconstruction. Le premier homme de Camus évoque ce pays plein de contradictions et de blessures et, ce faisant, tend à une réconciliation littéraire. Hélène Cixous travaille le souvenir d’enfance comme elle travaille la langue française, en essayant une arrivance sans fin vers l’Algérie. Derrida, avec Circonfession, signe un texte secret, de prières et de larmes, de vie et de mort. Ainsi, relire leurs textes tissés de mémoires et de phantasmes méditerranéens, c’est repenser l’Algérie dans sa dimension profondément métaphorique. C’est aussi essayer de comprendre comment, dans leurs textes, l’Algérie devient une inspiration, une aspiration, une destinerrance de l’écriture.
Abstract
Algeria, for the three authors studied here, figures nostalgia, aporia and deconstruction. Camus’ Le premier homme depicts this country full of wounds and contradictions, and tends to a literary reconciliation. Cixous works on the childhood memory, trying an endless “arrivance” towards Algeria. With Circonfession, Derrida offers a secret text of pray and tears, of life and death. We try to rethink Algeria in its profoundly metaphorical dimension in the reading of their texts. We also try to understand how Algeria, in their works, becomes a literary inspiration and a textual “destinerrance.”