Abstracts
Résumé
À partir des principes énoncés par Georges-André Vachon en 1970 et 1965, cet article retrace la place centrale de la littérature québécoise à la revue Études françaises tout au long de ses cinquante ans d’existence. Véritable « baromètre » de l’institutionnalisation de cette littérature, le traitement qu’en propose la revue évolue, par déplacements successifs, d’une position d’intervention et de défense de la littérature québécoise en train de se faire dans les années 1970, à une intégration de ses textes aux diverses questions critiques et théoriques étudiées à la revue, dans une approche éventuellement comparative, dès les années 1980. En témoigne tout particulièrement la réception de certaines oeuvres canoniques, parmi lesquelles celles de Saint-Denys Garneau dont la réévaluation s’amorce à Études françaises, et de Réjean Ducharme dont la relecture, dès 1975, participe à la classicisation rapide qui la caractérise.
Abstract
Drawing on the principles advanced by Georges-André Vachon in 1970 and 1965, this article retraces the central place accorded Québec literature by the journal Études françaises throughout its fifty years of existence. A veritable “barometer” of the institutionalization of this literature, the journal’s focus evolved successively from a position of promoting and defending the Quebec literature that was blossoming in the 1960s, to the integration of its texts within a wide range of critical and theoretical questions being examined in the journal, to an ultimately comparative approach starting in the 1980s. Witness especially the reception of certain canonical works, including those of Saint-Denys Garneau whose revaluation began in Études françaises, and of Réjean Ducharme whose re-reading since 1975 joins in the rapid classicizing that characterizes it.