Abstracts
Résumé
La responsabilité tient au fait que l’on se porte garant de ses propres actions vis-à-vis d’un autre et qu’on réponde tout autant de ce prochain. Cela suppose la nécessité d’un lien, d’un accompagnement qui organise réciproquement l’expérience dans la perspective d’un avenir commun. Mais ce penser-à-l’autre qui détermine aussi bien le rôle auquel on consent que celui qu’on demande ne se fait-il pas, plus que contrainte, contrariété ? N’est-ce pas là une insidieuse mise en échec de la souveraineté individuelle essentielle à la communauté à venir ? À partir de la mise en scène romanesque de la quête d’une éthique intergénérationnelle, cet article examine dans quelle mesure non seulement la distance, mais aussi la fuite peuvent participer de la responsabilité et assurer la continuité d’une filiation fracturée.
Abstract
The idea of responsibility is rooted in guarantees of correct actions towards others, and for which we are accountable. This definition implies a necessary link and interactions that organize experience reciprocally in keeping with a common future. This “consideration of the other”—which determines the roles we consent to and those we demand—can be a source of coercion, even frustration. Does this notion of responsibility not insidiously threaten that individual sovereignty which is so essential to creating a “future community”? With the quest for intergenerational ethics as scenario to the novel, this article explores how distance, and to an even greater extent flight, can be components of a responsibility that serve to maintain a broken filiation.