Abstracts
Résumé
L’ouvrage 6 810 000 litres d’eau par seconde. Étude stéréophonique (aussi connu sous le titre de sa traduction anglaise, Niagara) de l’écrivain d’avant-garde français Michel Butor, publié en 1965, est ici étudié dans une perspective à la fois inspirée par la sémiotique du discours, la linguistique de l’énonciation et la pragmatique. L’analyse textuelle, fondamentalement structuraliste, porte plus spécifiquement sur les nombreux énoncés métadiscursifs dont est composé l’ouvrage et qui sollicitent le positionnement du corps du récepteur pour orienter, par l’intermédiaire d’un véritable jeu interprétatif, le sens et le système axiologique de l’ensemble. Nous affirmons que le régime énonciatif de l’ouvrage relève de la notion d’hétérotopie telle qu’elle est définie par le postmodernisme et qu’il ouvre à la relation complexe, pour ne pas dire paradoxale, qu’entretient tout texte avec son contexte.
Abstract
The 1965 book 6 810 000 litres d’eau par seconde. Étude stéréophonique (also known as Niagara, the title of its English translation) by French avant-garde author Michel Butor is examined here from the perspectives of discursive semiotics, linguistics of enunciation, and pragmatics. This fundamentally structuralist textual analysis zeroes in on the book’s numerous meta-discursive utterances that ask the reader, through playful interpretation, to decipher the book’s meaning and overall axiological system. We posit that this enunciation structure relates to the concept of heterotopia defined by postmodernism while showing us the complex, even paradoxical, relationship between the text and its context.