Abstracts
Résumé
La représentation du corps de la femme noire serait-elle un des derniers tabous de la littérature ? Corps torturé, corps esclave, corps exotique, corps maternel ou corps sensuel, le corps de la femme noire apparaît comme une grande machine à fantasmes. Nous analysons, dans le cadre de cet article, le développement des représentations du corps de la femme dans des textes écrits par des écrivaines issues de l’univers caribéen. L’intérêt de ces oeuvres est que s’y ajoute, au problème plus général de l’aliénation de la femme, celui du passé esclavagiste. Nous abordons en particulier dans cette perspective les textes de Marie-Célie Agnant (Haïti) et de Gisèle Pineau (Guadeloupe).
Abstract
Is the representation of the black woman’s body literature’s last taboo? Tortured body, slave body, exotic body, maternal body, sensual body: the black woman seems to function as an enormous machine for generating fantasies. This article analyses the representation of the black woman’s body through the works of women writers from the Caribbean, a perspective that leads to an examination of female alienation in the context of the region’s slave past. These issues are explored by focusing in particular on the novels of Marie-Célie Agnant (Haiti) and Gisele Pineau (Guadeloupe).