Abstracts
Résumé
Rapprochant certaines théories de Kant et de Hegel sur la folie, cet article interprète « Mademoiselle Bistouri », un des poèmes en prose du Spleen de Paris de Baudelaire, par le biais d’une nouvelle interprétation de la monomanie. Entre les mains du narrateur, l’idée fixe de mademoiselle Bistouri devient un antidote à la conscience malheureuse de Hegel. Ses obsessions médicales vont redonner une raison d’être à un monde qui s’est libéré de tout système de croyance. L’ouvrage de Gladys Swain, Dialogue avec l’insensé, sert de support théorique à l’article.
Abstract
By providing a sampling from Kant and Hegel’s theories of madness, this article argues that Baudelaire’s prose poem “Mademoiselle Bistouri” affords an unexpected lens through which to rethink the term monomania. In the hands of the poem’s narrator, mademoiselle Bistouri’s idée fixe becomes an antidote to Hegel’s unhappy consciousness. Her obsession brings a raison d’être to a world that has relinquished its systems of belief. Gladys Swain’s Dialogue avec l’insensé serves as theoretical backbone to the article.