Abstracts
Résumé
L’oeuvre et la vie de Pascal Quignard entretiennent des relations intimes avec la musique. Cet essai examine la parenté du geste musical et du geste littéraire. Il considère d’abord la dimension régressive de la musique quignardienne, où se donne à lire son affinité avec le discours de la psychanalyse, dont la fréquentation transparaît dans La leçon de musique. Ensuite, on identifie dans les relations respectives de la musique quignardienne avec le langage oral et l’écriture, l’influence de la réflexion anthropologique de Claude Lévi-Strauss. Si le référent utérin de la musique est aussi celui de l’écriture, on ne peut cependant parler de modèle musical. La musique, avec ses rappels universels des origines, sert plutôt de mémoire à une écriture qui se débat entre singulier et universel.
Abstract
The life and works of Pascal Quignard entertain close relations to music. This essay examines the similarity between music and writing as Quignard conceives them. The regressive dimension of music is first considered, betraying its affinity with psychoanalysis, with which La leçon de musique shows great familiarity. Then is identified the influence of Claude Lévi-Strauss’ structuralist anthropology, apparent in the manner in which Quignard maps the relations between music, oral language and writing. If writing possesses the same “uterine” referent as music, it is not possible, however, to speak of a musical model of literature. Music and its universal link with human origins functions, rather, as a place of memory for writings that struggle to distinguish between singular and universal.