Abstracts
Résumé
Des premiers récits d’inspiration romantique aux derniers grands romans utopistes, l’oeuvre de Zola se déploie à travers des variations multiples en fonction des transformations de la conjoncture culturelle et sociale et de l’évolution de l’auteur sur le plan idéologique et politique. Cependant, derrière ces modifications bien réelles, on retrouve parfois une vision du monde qui demeure inchangée et qui fixe son oeuvre dans une sorte d’immobilité. En témoigne singulièrement une certaine conception du peuple comme « être femme » qui, acquise sous l’influence de Michelet notamment, imprègne son oeuvre d’un bout à l’autre. On examine ici comment cette figure se déploie de La confession de Claude jusqu’à Travail, en passant par Germinal, dans le cadre d’une vision profondément conservatrice du monde derrière les aspects plus progressistes apparaissant à la surface de l’oeuvre.
Abstract
From the first works of romantic inspiration, to his last great utopian novels, Zola’s work is replete with multiple variations linked to the transformation of the cultural and social realms and the evolution of the author on an ideological and political level. Nevertheless, behind these very real modifications, one finds a portrait of a world that remains unchanged and places his work in a stasis. A striking illustration is the particular concept of “woman” that, notably acquired from Michelet, fills his novel from beginning to end. We examine here how this character manifests, from La confession de Claude to Travail, through Germinal, a profoundly conservative vision of the word that is the background to more progressive aspects visible on the surface of his work.