Abstracts
Résumé
La pensée de Jacques Derrida a souvent été qualifiée d’autocontradictoire et accusée de se complaire dans des contradictions performatives conduisant à des apories insolubles. Si cette accusation est sans fondement, il est vrai que la notion d’aporie est présente dans le travail du philosophe depuis le début et occupe de plus en plus le centre de la scène dans son oeuvre récente. Cet essai tente de démontrer que, par le moyen de cet intérêt pour l’aporie, Derrida entreprend de discuter à nouveaux frais une question qui, depuis l’origine de la philosophie en Grèce, est intimement liée à la possibilité de la pensée philosophique. Par une analyse des positions de Sarah Kofman et de Martin Heidegger sur le concept de l’aporie, ce texte cherche à décrire la contribution propre de Derrida à ce problème philosophique.
Abstract
Derrida’s thought has frequently been characterized as self-contradictory, and to revel in performative contradictions that led to insolvable aporias. However groundless this accusation may be, it remains that the notion of aporia has been present from early on in Derrida’s work, and has increasingly taken centerstage in his later work. The essay seeks to demonstrate that with this interest in aporia, Derrida takes up again an issue that from the beginning of philosophy in Greece is intimately linked to the possibility of philosophical thinking. In a discussion of the positions of Sarah Kofman and Martin Heidegger on the concept of aporia, this paper seeks to describe the specific Derridean contribution to this philosophical problem.
Download the article in PDF to read it.
Download