Abstracts
Résumé
Dans cet article, je propose de présenter la biguine (genre musical et danse de la Martinique, de la Guadeloupe et de la Guyane) comme une racine rhizome dont la souplesse de l’enracinement cristallise des influences créoles. La démarche que je propose vise à mettre l’emphase sur l’évolution rhizomatique de la biguine et du jazz caribéen contemporain ; deux genres musicaux issus d’insularités caribéennes, à travers une approche historico-culturelle qui examine leurs symboliques socio-culturelle, géo-archipélique et méditative. Pour ce faire, je me demanderai dans quelle mesure leurs créations artistiques dessinent-elles à la fois des ancrages insulaires et des passerelles de dialogue et de relation avec la diversité culturelle du monde. Cette étude menée met en lumière les éveils et les envols possibles pour les musiciens créateurs et leurs pairs caribéens à travers les univers rythmiques et culturels restitués au sein des compositions de ces deux genres musicaux. Tout d’abord, l’accent sera mis sur le rôle majeur joué par deux villes insulaire et continentale dans le rayonnement de la biguine : l’ancienne capitale martiniquaise de Saint-Pierre (à la fin du XIXe et au début du XXe siècles) et Paris (des années 30 jusqu’à nos jours). Par la suite, l’étude de l’évolution de la biguine au jazz caribéen me permettra de souligner la posture du musicien-architecte antillais (plus spécifiquement, martiniquais et guadeloupéen) qui recourt à la connaissance technique de la musique et à son bagage subjectif de sa sensibilité pour articuler des créations qui invitent au voyage méditatif dans l’archipel créole caribéen.
Abstract
In this article, I plan to present the beguine (a musical genre and dance from Martinique, Guadeloupe and Guyana) as a kind of rhizome root whose rooting flexibility takes its form from Creole influences. My approach will involve emphasizing the rhizomatic development of the beguine and of contemporary West Indian jazz, two musical genres resulting from the insular nature of Caribbean entities, through a historico-cultural connection that examines their meaning as sociocultural, geo-archipelagic and meditative symbols. For this purpose, I will ask the question to what extent their creation as art forms depicts at one and the same time insular anchors and bridges to dialogue and relationship in a world of cultural diversity. This study brings to light the awakenings and possible explorations which are available to the musicians who create and their West Indian fellows through the rhythmic and cultural universes reproduced at the centre of the compositions which make up these two musical genres. At the outset, the focus will be on the major role played by two cities, one insular, the other continental, in the influence of the beguine: the former capital of Martinique, Saint Pierre, (at the end of the 19th and beginning of the 20th centuries) and Paris (from the 1930s to the present day). Next, studying the development of the beguine to West Indian jazz will enable me to highlight the position of the Caribbean musician-architect (more specifically, Martinican and Guadeloupean) who makes use of a technical understanding of music and of his subjective quality of sensitivity to give birth to creations which invite listeners to a meditative journey in the West Indian Creole archipelago.
Appendices
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