Abstracts
Résumé
Cet entretien évoque la politique de « détatarisation » mise en oeuvre en Crimée au lendemain de la déportation des Tatars de Crimée au printemps 1944, alors que l’Union soviétique mène une lutte sans merci contre les armées d’Hitler. La détatarisation vise à effacer les traces les plus manifestes de l’ancienne présence des Tatars, jusqu’alors considérés comme la population indigène, et à transformer la péninsule en terre russe, poursuivant d’une certaine manière la politique lancée par Catherine II à la fin du XVIIIe siècle. La détatarisation soulève le problème du « patrimoine » à divers titres, qu’il s’agisse du patrimoine culturel comme du patrimoine mobilier et immobilier.
Abstract
This interview evokes the policy of “detatarization” implemented in Crimea in the aftermath of the Crimean Tatars’ deportation in the spring of 1944, as the Soviet Union waged a merciless struggle against Hitler’s armies. The aim of the detatarization was to erase the most obvious traces of the ancient presence of the Tatars, previously considered the indigenous population, and to transform the peninsula into Russian territory, continuing in a certain way the policy launched by Catherine II at the end of the eighteenth century. Detatarization raises the problem of “heritage” in various ways, as cultural heritage or movable and immovable heritage.