Abstracts
Abstract
Two particular problems are the focus of this article. One is that nations differ dramatically not only with regard to the ethnic diversity within their borders and the diversity politics pursued, but also with regard to the ways in which folklore scholars understand diversity, nationalism, and internationalism. The other concerns the differences between nations according to the premises for and the ideals of scholarship. These problems and issues are illustrated through sketches comparing history and folklore scholarship in four different countries: Estonia, Sweden, the United-States and Mali. We emphasize that folklorists in small or “peripheral” countries tend to acknowledge and analyze the role of folkloristics in shaping the symbols of their own nation, whereas contemporary folklorists in the “Occidental heartland”, i.e. the United States, seldom acknowledge the links between their own work and nation building. We argue that there is a hidden nation discourse in folklore study in the United States. But because this discourse is so inclusive of ethnic diversity, it seems far more international and open to the world beyond itself than it actually is. The article concludes with a plea for folklorists from all parts of the world to come together outside the anglophone institutions in the West, in order to examine critically their premises for scholarship and their notions of excellence and scholarly power.
Résumé
Deux types de problèmes font l’objet de cet article. Le premier est que les nations diffèrent considérablement, non seulement en ce qui concerne la diversité ethnique à l’intérieur de leurs frontières et les politiques de la diversité qu’elles mènent, mais aussi en ce qui concerne la manière dont les ethnologues appréhendent la diversité, le nationalisme et l’internationalisme. Le second relève des différences entre les nations quant aux prémisses et aux idéaux du savoir universitaire. Ces problèmes et questions sont illustrés par des esquisses comparatives de l’histoire des études de folklore dans quatre pays différents : l’Estonie, la Suède, les États-Unis et le Mali. L’accent est mis sur le fait que les ethnologues des petits pays, ou pays en périphérie, ont tendance à reconnaître et à analyser le rôle des études de folklore dans la formation des symboles de leur propre nation, tandis que les ethnologues contemporains du cœur de l’Occident, c’est-à-dire les États-Unis, reconnaissent rarement les liens entre leur propre travail et la construction de la nation. Nous indiquons l’existence d’un discours nationaliste occulté dans les études de folklore aux États-Unis. Mais puisque ce discours englobe la diversité ethnique, il paraît beaucoup plus internationaliste et ouvert sur le monde qu’il ne l’est en réalité. Cet article se termine par un plaidoyer pour que les ethnologues de partout au monde se rassemblent en dehors des institutions anglophones de l’Occident pour examiner de manière critique les prémisses du savoir et les notions d’excellence et de pouvoir universitaire.