Abstracts
Abstract
Ethiopian American writer Dinaw Mengestu’s third novel All Our Names (2014) is a double narrative that alternates between post-independence Uganda and post-Civil Rights America, thus offering a critique on both postcolonial Africa and multiracial America. It gives voice to both an African student who seeks refuge in the U.S. and to an American social worker, a white Midwesterner deep-rooted in her hometown. This essay examines how Mengestu constructs his two characters and weaves together their painful singular stories as parallel subjective first-person narratives that offer two different perspectives on Africanness and Blackness. It further analyzes how he uses their encounter (a secret interracial love affair) to point to the contrasts and similarities of their two separate worlds and thus expose the instability of identity and the sense of self that go beyond their differences and affect both characters.
Résumé
All our Names (2014), troisième roman de l’écrivain éthiopien américain Dinaw Mengestu, est un double récit qui alterne entre l’Ouganda nouvellement indépendant et les États-Unis à la suite du mouvement des droits civiques, offrant ainsi une double critique de l’Afrique postcoloniale et de l’Amérique multiraciale. Il donne voix à la fois à un étudiant africain qui cherche refuge aux États-Unis et à une assistante sociale blanche, enracinée dans sa ville natale du Midwest. Nous étudions comment Mengestu construit ses deux personnages et entrelace leurs douloureuses histoires individuelles, formant deux récits subjectifs, narrés à la première personne, qui donnent à voir deux perspectives différentes de l’africanité et de l’identité noire. Nous analysons ensuite comment le romancier utilise leur rencontre (l’histoire d’amour secrète d’un couple mixte) pour souligner les contrastes et les similitudes de leurs deux mondes séparés et ainsi mettre en lumière, au-delà de leurs différences, l’instabilité de l’identité et le sentiment de soi des deux personnages.