Abstracts
Résumé
Dans cet article, les auteurs évaluent les contributions de deux théoriciens poststructuralistes des relations internationales, Michael Dillon et Julian Reid, à la critique de la gouvernance globale libérale en situant ces contributions dans le contexte du moment libéral de la fin du siècle dernier. En s’interrogeant sur la problématique des théories du biopouvoir, de la guerre et de la stratégie, les auteurs exposent les zones de tension du projet de Dillon et Reid en mettant l’accent sur son imprécision quant à la critique des catégories libérales, sur certaines ambiguïtés liées à l’épistémologie dite complexe et, finalement, sur la tendance au fonctionnalisme du modèle qu’ils proposent. En conclusion, les auteurs présentent l’ébauche d’une conceptualisation alternative visant à surmonter ces limites théoriques.
Abstract
In this paper, the authors recast the contributions of two poststructuralist theorists of International Relations, Michael Dillon and Julian Reid, to the critique of global liberal governance. Thus, they locate these contributions in the context of the liberal moment of the last decade of the 20th century. Questioning Dillon and Reid’s problématique evolving around theories of biopower, war and strategy, the authors expose this project’s tensions by focusing on its critique of liberal categories, on the ambiguities inherent to a so-called complex epistemology, and finally on the functionalism of their model. In conclusion, they present the sketch of an alternative conceptualisation which aims at overcoming these theoretical limits.