Abstracts
Résumé
Cet article construit, puis compare le degré de corporatisme de la négociation salariale avant et après le Traité de Maastricht (1992) pour neufs pays européens, ce traité modifiant durablement le policy mix à l’échelle européenne. Il ressort un clivage important selon que les pays appartiennent ou non à la zone euro. Ces derniers sont certes également caractérisés par un processus de décentralisation de la négociation salariale, mais celui-ci a été surcompensé par le renforcement de principes de coordination : intervention accrue du gouvernement, coordination verticale des partenaires sociaux plus forte, application plus large du résultat de la négociation. Outre la nécessité d’adapter le processus de formation des salaires aux éventuels chocs asymétriques, il semble que cette évolution du degré de corporatisme ait été stimulée par la lutte contre l’externalité budgétaire, variable stratégique pour les pays de la zone euro depuis Maastricht.
Abstract
We try to mesure and to compare the degree of corporatism of wage bargaining before and after Maastricht Treaty (1992) for nine european countries, supposing that this treaty has changed policy mix and capability of these countries to face shocks. We observe an opposition between countries inside and outside Euro Zone. The first one seems to be more tempted by decentralization of wage bargaining. The other one has introduced decentralization but also more coordination mecanisms at different levels : state, between social partners, enlargement of result of wage barganing… If it seems necessary to adapt wage bargaining to answer to asymetric shocks, we think that this change is also linked with the objective of budgetary equilibrium in european countries since Maastricht Treaty.