Abstracts
Résumé
Le retour de la guerre ouverte en Irak depuis l’invasion américano-britannique de mars 2003, douze ans après la précédente guerre du Golfe, semble signifier l’échec du processus de rétablissement de la paix mis en place par la résolution 687 (1991) du Conseil de sécurité. Dépassant l’argumentation simpliste accusant Saddam Hussein d’être l’unique responsable des malheurs du peuple irakien, l’analyse des ambiguïtés, nombreuses, de la résolution 687 montre que celles-ci sont non seulement à l’origine d’une décennie d’isolement et de délabrement de l’Irak et de sa population, mais qu’elles révèlent peut-être également la poursuite de l’esprit de guerre pour certains des belligérants de l’hiver 1991.Malgré ses objectifs théoriques de paix, la résolution 687 demeure – au mieux – une parenthèse, sinon un lien entre deux guerres.
Abstract
The come-back of open war in Iraq since the British-American invasion in March 2003, twelve years after the previous Gulf war, has meant the failure of restoring peace, a process set by the United Nations Security Council Resolution 687 in 1991. Transcending the simplistic accusation directed against the former Iraqi President Saddam Hussein who was condemned of being the only responsible for the suffering of Iraqis, this article proposes to explore the numerous ambiguities lurking beneath Resolution 687 which have not only led to a decade of isolation and degradation in Iraq, but which have also revealed the persistence of a war mentality maintained by some of the belligerents who fought in winter 1991. Despite its theoretical objectives of peace, Resolution 687 remains – at best – an interlude if not a link between two wars.