Abstracts
Résumé
Nous étudions l’efficacité de la politique de lutte contre le travail des enfants basée sur le commerce éthique dans l’industrie du tapis en Inde. Nous distinguons deux sortes de labels sociaux : ceux proposant une éradication complète du travail des enfants et ceux proposant d’éliminer les pires formes de travail des enfants. Dans une telle perspective les labels sociaux agissent à la fois sur la demande de biens labellisés et sur la demande de travail des enfants. Le rôle d’intermédiation des labels sociaux consiste à mettre en relation les consommateurs et les producteurs en informant les premiers sur les conditions de production du bien labellisé. Leur fiabilité est essentiellement limitée par la difficulté de contrôler les conditions réelles de fabrication des produits, à travers la sous-traitance. Ces pratiques se perpétuent donc malgré la labellisation des firmes exportatrices.
Abstract
We study the effectiveness of the anti-child labour policy, based on ethical trade in the carpet industry in India. We distinguish between two kinds of social labels: those vouching for a complete eradication of child labour and those seeking to eliminate the worst forms of child labour. Within this perspective, social labels have a simultaneous impact on the demand for goods and that for child labour. The intermediary role of social labels serves to create a link between consumers and producers by informing the former about the conditions in which the labelled good is produced. Its reliability is mainly limited by the difficulty in controlling the real conditions of production through the sub-contracting enterprises. These practices are perpetuating despite the labellisation of export-led firms.