Abstracts
Résumé
Cette communication trace le développement intellectuel de Claude Ryan et les grandes influences sur son catholicisme, de son adolescence durant les années 1930 jusqu’en 1952, lors de son retour de Rome, alors qu’il a mené l’Action catholique vers une nouvelle direction. Ce texte propose que Ryan a fréquenté plusieurs réseaux et courants intellectuels : une filiation de nationalisme libéral, marqué par son contact avec le journalisme d’Olivar Asselin ; le personnalisme littéraire des romanciers catholiques français de 1900-1920 ; les écrits socio-politiques de Jacques Maritain, un mentor important, qui l’a introduit au courant néo-thomiste ; le « case-work » américain de son initiation à la profession du travail social ; et finalement, une conversion à la théologie d’histoire formulée par saint Augustin, typique de nombreux intellectuels nord-américains célèbres durant la période de l’après-guerre. Sa rencontre avec ces divers courants a formé sa pensée sur les questions religieuses, politiques, et sociales, mais leur impact a poussé Ryan dans la voie de l’intellectuel solitaire, suite à la faillite de son projet, à la fin des années 1940, de former un réseau de catholiques progressistes ancrés dans l’Action catholique.
Abstract
This article traces the intellectual development of Claude Ryan and the influences upon his Catholicism from the Depression era, to 1952, when he returned from Rome to lead Catholic Action in a new direction. It argues that Ryan navigated among a number of intellectual networks: a strand of liberal nationalism, represented by his contact with the journalism of Olivar Asselin; the literary personalism of turn-of-the-century French Catholic novelists; the neo-Thomist socio-political writings of Jacques Maritain, who was one of his key mentors; the American-style “case-work” characteristic of the developing profession of social work; and, finally, a conversion to a theology of history derived from Saint Augustine, but typical of a number of prominent North American public intellectuals in the postwar period. Exposure to these various currents formed Ryan’s thinking on religious, political, and social issues, but they ensured that he remained a solitary intellectual, especially after his failure, in the late 1940s, to build a network of progressive Catholics anchored in Catholic Action.
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