Abstracts
Résumé
L’Église catholique a souvent été présentée comme la principale protectrice des arts en Nouvelle-France. Cette vision est nuancée par la mise en évidence du rôle des seigneurs laïcs dans l’achat de peintures, d’objets d’orfèvrerie, etc., destinés aux lieux de culte ruraux. Ainsi, ils assurent la décence des célébrations dans leur seigneurie; que le culte soit célébré dans leur manoir seigneurial, dans leur chapelle privée ou dans l’église paroissiale. Différentes motivations peuvent être associées à ces pratiques d’ornementation, tandis que des conditions spirituelles (libéralités en faveur du bien commun, obligation spirituelle envers les censitaires) côtoient, et chevauchent, des intérêts temporels (mise en valeur de la seigneurie).
Abstract
The Catholic Church has often been presented as the main patron of the arts in New France. This view is nuanced by highlighting the role of lay Lords in the purchase of paintings, silver objects, etc., for rural places of worship. Thus, they ensure the decency of the celebrations, whether the cult is celebrated in their manor house, in their private chapel or in the parish church. Different motivations can be associated with these practices of ornamentation, while the spiritual conditions (donations for the common good, spiritual obligation to the inhabitants) are juxtaposed and overlapping temporal interest (development of the lordship).
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Appendices
Note biographique
Historien de l’art et muséologue, Pierre-Olivier Ouellet est spécialisé dans l’étude de l’art au Québec. Il enseigne l’histoire de l’art dans plusieurs universités de la province. En 2004, il a été commissaire de l’exposition Art et dévotion : les reliquaires à paperoles (Musée des hospitalières de l’Hôtel-Dieu de Montréal). Parmi ses publications, signalons l’essai intitulé «François Baillairgé : le détail académique», publié dans le catalogue Québec, une ville et ses artistes (2008). De même, en 2011, est paru Les Monuments funéraires des Hébert au cimetière Notre-Dame-des-Neiges, signé avec l’historien de l’art Daniel Drouin.