Abstracts
Résumé
Ce texte aborde les relations étroites qui lient, depuis la nuit des temps, le monde de l’agriculture et de l’alimentation à celui de l’art.
L’histoire du mouvement des écrivains paysans en France et en francophonie du XXe siècle à nos jours qui constitue la toile de fond de cet article met en évidence l’important travail de mémoire et de témoignages qu’ont constitués les productions écrites, artistiques et environnementales du monde de la terre et leurs apports à nos sociétés en transformation.
Cet espace indissociable que constituent l’agriculture, l’alimentation et l’environnement est sans doute devenu banal pour nos sociétés du nord en situation de satiété. Mais au moment où l’on prend conscience de sa grande fragilité (équilibre alimentaire, disponibilité en eau et qualité de notre environnement), il est important de rappeler que l’art, sous toutes ses formes, qui plante ses racines et qui puise son inspiration dans le monde du vivant peut devenir, en retour, force de changement dans les sociétés qui l’ont enfanté. Qu’on pense bien entendu aux textes publiés, mais aussi aux oeuvres d’art produites, aux paysages conçus et entretenus par les paysans, aux ambiances de vie prolongées et renouvelées en milieu rural, aux plaisirs de la table, aux traditions perpétuées sous diverses formes, et à bien d’autres contributions.
Le monde de l’agriculture et de l’alimentation n’a pas à rougir de sa participation aux arts et à la transformation de nos sociétés, en défendant une agriculture et une ruralité à taille humaine, respectueuse des hommes et leurs milieux et en contribuant à préserver, sans renier l’intérêt d’une modernité, certaines valeurs fondamentales qui nous ont été transmises et qu’il nous semble important de perpétuer.
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Appendices
Note biographique
Gérard Ghersi est agronome et économiste, spécialiste de l’Économie agroalimentaire.
Il a été professeur et chercheur à l’Université Laval où il a enseigné et dirigé le département d’économie agroalimentaire et où il a créé le GRAAL (Groupe de Recherche en Économie Agroalimentaire) et à L’Université de Montpellier où il a dirigé l’Institut Agronomique Méditerranéen du Centre International des Hautes Études Agronomiques Méditerranéennes et où il a créé La Maison des Sciences de l’Homme.