Volume 14, Number 1, June 2015 Toxicomanie chez les jeunes : problèmes concomitants et pratiques à risque (2) Guest-edited by Karine Bertrand, Joël Tremblay and Jorge Flores Aranda
Table of contents (10 articles)
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Mot de présentation : toxicomanie chez les jeunes : problèmes concomitants et pratiques à risque (Partie 2)
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Prévention secondaire des dommages liés aux substances psychoactives chez les jeunes Français
Philippe Michaud, Dorothée Lécallier and Fatima Hadj-Slimane
pp. 1–15
AbstractFR:
L’article présente une action de santé publique d’une décennie menée en France par l’Institut de promotion de la prévention secondaire en addictologie (IPPSA) en faveur de la diffusion chez les personnels soignants de l’éducation nationale d’une stratégie associant repérage par la DEP-ADO et interventions brèves motivationnelles au bénéfice des adolescents scolarisés.
Cette démarche est constituée d’une succession de recherches-actions centrées sur l’adaptation au contexte français de deux stratégies : (1) formation au repérage et aux interventions dans les établissements d’enseignement secondaires et (2) association entre intervenants de premier recours (essentiellement infirmières scolaires) et entités spécialisées (consultations jeunes consommateurs).
Les résultats montrent l’intérêt des personnes formées et l’acceptabilité générale pour les jeunes, mais restent limités en termes d’effectivité à long terme. La discussion porte sur les besoins de maintenir la mobilisation du premier recours pour le repérage, l’intervention et l’orientation.
EN:
This article presents a decade of public health action in France led by the Institut de promotion de la prévention secondaire en addictologie (IPPSA) among national education care personnel to diffuse a strategy associating identification by the DEP-ADO and brief motivational interventions for adolescents in school.
This initiative is composed of a series of action-oriented research on adapting the French context to two strategies: (1) training in identification and interventions in secondary schools and (2) an association between primary care practitioners (basically school nurses) and specialized entities (young consumer consultations).
The results demonstrate the interest of the persons trained and the general acceptability for the youth, but remain limited in terms of long term effect. The discussion covers the need to maintain mobilization of primary care for the identification, intervention and orientation.
ES:
En este artículo se presenta una acción de salud pública que tuvo lugar durante una década en Francia, llevada a cabo por el Instituto de promoción de la prevención secundaria en adictología [l’Institut de promotion de la prévention secondaire en addictologie] (IPPSA) para favorecer la difusión de una estrategia entre el personal sanitario de la educación nacional que vincule la identificación por parte de la DEP-ADO e intervenciones breves motivacionales entre los adolescentes escolarizados.
Este enfoque consiste en una sucesión de investigaciones-acciones centradas en la adaptación de dos estrategias al contexto francés: 1) formación para la identificación y las intervenciones en los establecimientos de enseñanza secundarios y 2) la asociación entre quienes se ocupan del primer recurso (principalmente enfermeras escolares) y las entidades especializadas (consultas con jóvenes consumidores).
Los resultados indican el interés manifestado por las personas que recibieron la formación y la aceptación general por parte de los jóvenes, pero continúan siendo limitados en términos de eficacia a largo plazo. La discusión gira en torno de la necesidad de mantener la movilización del primer recurso para la identificación, la intervención y la orientación.
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L’impact de la concomitance de troubles liés à la consommation de substance et de troubles de santé mentale sur les comportements à risque en fonction de l’âge / The Impact of Co-Occurring Substance Use and Other Psychiatric Disorders on Risk Behaviors by Age
Victoria H. Coleman-Cowger, Pamela C. Baumer, Michael L. Dennis and Christy K. Scott
pp. 16–77
AbstractFR:
Objectif : Examiner la relation entre la concomitance de troubles liés à la consommation de drogues (TCD) et d’autres troubles de santé mentale (ATSM) et une vaste gamme de comportements à risque pour le virus de l’immunodéficience humaine (VIH).
Méthode : Les données sont tirées d’une étude auprès de 17 141 jeunes âgés de 12 à 25 ans entreprenant l’un de 148 programmes de traitement pour adolescents et jeunes adultes aux États-Unis. On a administré aux jeunes l’Évaluation globale des besoins individuels (questionnaire GAIN) au moment de leur entrée dans leur programme et lors d’au moins une visite de suivi trimestrielle sur une période de 12 mois. Parmi les participants, 90 % étaient des adolescents (âgés de 12 à 17 ans), 10 % étaient en phase de transition (âgés de 18 à 25 ans), 72 % étaient de sexe masculin, 39 % étaient d’origine caucasienne, 16 % étaient d’origine afro-américaine, 26 % étaient d’origine hispano-américaine, 3 % étaient d’une autre ethnie et 16 % étaient pluriethniques. Environ 61 % des autoévaluations respectaient le critère de troubles liés à la consommation de drogues (TCD) et d’autres troubles de santé mentale (ATSM) dans l’année précédente, 18 % respectaient celui de TCD seulement et 10 % d’ATSM seulement. Les caractéristiques démographiques et cliniques des jeunes en phase de transition étaient similaires, quoiqu’un plus haut pourcentage de ceux-ci (25 %) ont déclaré un TCD seulement.
Résultats : Dans les deux groupes d’âge, les individus ayant des TCD et d’ATSM concomitants étaient invariablement les plus susceptibles de déclarer les comportements suivants au cours de la dernière année : utilisation de seringues ; partage de seringues ; relation sexuelle non protégée ; multiples partenaires sexuels ; échange de faveurs sexuelles ; partenaires sexuels à risque élevé ; historique de victimisation physique, émotionnelle et sexuelle ; automutilation ; idéation suicidaire ; idées de meurtre ; activités illégales et violence envers les autres. Les jeunes en phase de transition avaient aussi le plus haut taux de visites à l’urgence et un coût pour la société plus important. La concomitance de TCD et d’ATSM a aussi des effets sur les résultats après les traitements. Même si les troubles se manifestent et se terminent avec une gravité accrue dans ce sous-groupe, de l’admission au suivi, celui-ci rapportait les plus importantes baisses dans plusieurs comportements à risque, dans la consommation de drogues, dans les troubles émotifs, dans les activités illégales et dans le coût pour la société.
Discussion : Les répercussions de ces résultats sont discutées et des stratégies potentielles sont suggérées pour améliorer l’efficacité des traitements et les services de soutien au rétablissement pour ces jeunes.
EN:
Objective: To examine the relationship between co-occurring substance use disorders (SUDs) and other psychiatric disorders (OPD) and a wide range of human immunodeficiency virus (HIV) risk behaviors.
Method: The data are from 17,141 youth aged 12–25 entering 148 adolescent and young adult treatment programs in the United States who were interviewed at intake and at one or more quarterly follow-up visits for 12 months using the Global Appraisal of Individual Needs (GAIN). Of the participants, 90% were adolescents (ages 12–17), 10% transitional-aged youth (ages 18–25), 72% male, 39% White, 16% African American, 26% Hispanic, 3% another race and 16% multi-racial. Approximately 61% of self-reports met past-year criteria for both SUD and OPD, 18% for SUD only and 10% for OPD only. Transitional-aged youth were similar in demographic and clinical characteristics, though a higher percentage (25%) reported SUD only.
Results: For both age groups, individuals with co-occurring SUD and OPD were consistently the most likely to report past-year needle use; needle sharing; unprotected sex; multiple sexual partners; sex trading; high-risk sex partners; a history of physical, emotional, and sexual victimization; self-mutilation; suicidal or homicidal thoughts; illegal activity; and violence towards others. Transitional-aged youth also had the highest rates of emergency room visits and cost to society. Co-occurring SUD and OPD also impacts post-treatment outcomes; while frequently starting and ending with greater severity, this group still had the largest reductions in several risk behaviors, substance use, emotional problems, illegal activity, and costs to society from intake to follow-up.
Discussion: The implications of these findings are discussed, along with possible strategies to improve the effectiveness of treatment and recovery support services for these youth.
ES:
Objetivo: examinar la relación entre la concomitancia de los problemas relacionados con el consumo de drogas y otros problemas de salud mental con una amplia gama de comportamientos de riesgo para el virus de la inmunodeficiencia humana (VIH).
Método: los datos se han extraído de un estudio llevado a cabo con 17 141 jóvenes de 12 a 25 años que iniciaban uno de los 148 programas de tratamiento para adolescentes y jóvenes adultos en Estados Unidos. Se administró a los jóvenes la Evaluación global de necesidades individuales (cuestionario GAIN) en el momento de su ingreso en el programa y por lo menos en una visita de seguimiento trimestral durante un período de 12 meses. Entre los participantes, el 90% eran adolescentes (de 12 a 17 años)y 10% estaban en etapa de transición (entre 18 y 25 años). El 72% eran de sexo masculino, 39% eran de origen caucásico, 16% de origen afroamericano, 26% de origen latinoamericano, 39% de otro grupo étnico y 16% eran pluriétnicos. Alrededor del 61% de las autoevaluaciones alcanzaban el criterio de clasificación de problemas relacionados con el consumo de drogas (PCD) y de otros problemas de salud mental (OPSM) durante al año precedente. El 18% alcanzaban el criterio de PCD solamente y el 10% el criterio de OPSM solamente durante el año anterior. Las características demográficas y clínicas de los jóvenes en etapa de transición eran similares, aunque había un más alto porcentaje de jóvenes (25%) que declararon tener un PCD solamente.
Resultados: en los dos grupos de edad, las personas que tenían un PCD y OPSM concomitantes eran invariablemente los más susceptibles de declarar los comportamientos siguientes durante el último año : utilizar jeringas, compartir jeringas, tener relaciones sexuales no protegidas, compañeros/as sexuales múltiples, intercambio de favores sexuales; compañeros/as sexuales de alto riesgo, historia de victimización física, emocional y sexual; automutilación; ideas suicidas; ideas de asesinato; actividades ilegales y violencia contra los otros. Los jóvenes en etapa de transición presentaban también el porcentaje más alto de visitas a los servicios de emergencia hospitalaria y representan un costo más importante para la sociedad. La concomitancia de PCD y OPSM tiene también efectos sobre los resultados de los tratamientos. Aun si los problemas se manifiestan y se terminan con una gravedad más importante en este subgrupo, de la admisión al seguimiento, dicho subgrupo presenta las más importantes disminuciones en numerosos comportamientos de riesgo, en el consumo de drogas, en los problemas emocionales, en las actividades ilegales y en el costo para la sociedad.
Discusión: se analizan las repercusiones de estos resultados y se sugieren estrategias que podrían mejorar la eficacia de los tratamientos y los servicios de apoyo al restablecimiento para estos jóvenes.
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Jeu pathologique et troubles liés à l’utilisation de substances : effets de l’incidence à un jeune âge et de la personnalité / Gambling Disorder and Substance Use Disorders: Effect of Early Age and Personality
Susana Jiménez-Murcia, Roser Granero, Salomé Tárrega, Anne Sauvaget, Marie Grall-Bronnec, Eva M. Álvarez-Moya, Zaida Agüera, Neus Aymamí, Mónica Gómez-Peña, Amparo del Pino-Gutiérrez, Laura Moragas, José M. Menchón, Ana B. Fagundo, Sarah Sauchelli, Melania La Verde, Eugenio Aguglia, Maria S. Signorelli, Antonio Fernández-Formoso and Fernando Fernández-Aranda
pp. 78–110
AbstractFR:
Objectifs : Comparer la consommation de substances, les comportements de jeu et les traits de personnalité de deux groupes d’individus ayant un trouble de jeu pathologique (patients jeunes et adultes) ; explorer l’apport du sexe, de l’âge et des traits de personnalités sur la consommation de substances et évaluer la capacité de prédire la consommation de substances à partir de l’âge et des traits de personnalité.
Méthodes : L’échantillon était formé de 428 patients ayant un trouble de jeu pathologique (TJP), divisés en deux groupes selon l’âge (55 jeunes patients [âge ≤ 25 ans] et 373 patients d’âge moyen à avancé [âge > 25 ans]). Tous les patients ont été admis dans un département de psychiatrie et diagnostiqués selon les critères du DSM-IV. En outre, d’autres évaluations cliniques, dont le Diagnostic Questionnaire for Pathological Gambling en vertu des critères du DSM-IV, le South Oaks Gambling Screen (SOGS) et le Temperament and Character Inventory-Revised (TCI-R), ont été utilisées pour examiner les comportements de jeu, la consommation de substances et la personnalité.
Résultats : À la comparaison des deux groupes d’âge, nous avons observé des différences statistiquement significatives pour plusieurs variables sociodémographiques. En outre, les plus jeunes patients ayant un TJP présentaient un taux plus élevé de consommation de substances (p = 0,010). Pour ce qui est des traits de personnalité, des différences ont été remarquées seulement à l’échelle de recherche de nouveautés (RN) où les patients plus jeunes obtenaient des cotes élevées (p = 0,006). Des cotes plus élevées (p =0,022) à l’échelle de recherche de nouveautés (RN) et plus basses (p = 0,028) à l’échelle d’auto-transcendance représentaient des traits de personnalité ayant une interrelation significative avec la consommation de tabac (p = 0,003). Toutefois, seul l’âge était associé à la consommation d’autres substances (p =0,003).
Conclusions : Les résultats confirment que le trouble de jeu pathologique (TJP) est souvent concomitant avec la consommation de substances. L’interrelation du TJP et de la consommation de tabac, d’alcool et d’autres substances entraîne une gamme d’implications cliniques et liées à la personnalité, particulièrement chez les populations jeunes. Puisque plusieurs études ont démontré que le taux de TJP est plus élevé chez les jeunes, le début précoce du trouble est souvent lié à une gravité accrue et à une persistance des problèmes de jeu. En outre, la présence d’un double diagnostic (consommation de substances) pourrait compliquer la réponse aux traitements. Pour cette raison, l’étude des populations jeunes est d’un intérêt particulier afin de concevoir et de mettre en oeuvre des programmes de traitement qui abordent tous les problèmes liés aux profils cliniques de ce groupe d’âge.
EN:
Objectives: To compare substance use, gambling behaviors and personality traits between two different groups of individuals with a gambling disorder (young and adult patients); to explore the contribution of sex, age and personality traits on substance use; and to evaluate the capacity of age and personality traits to predict substance use.
Methods: The participants were 428 gambling disorder (GD) patients, divided into two groups based on age [55 young participants (age≤25 years) and 373 middle- to old-aged participants (age>25 years)]. All were consecutively admitted to a Psychiatry Department and diagnosed according to the DSM-IV criteria. In addition, the Diagnostic Questionnaire for Pathological Gambling according to DSM-IV criteria, the South Oaks Gambling Screen (SOGS), the Temperament and Character Inventory-Revised (TCI-R), and other clinical measures were used to examine gambling behaviors, substance use and personality.
Results: When the two age groups were compared, statistically significant differences were observed in several sociodemographic variables. Furthermore, the younger GD patients presented higher rates of drug use (p=.010). Regarding the personality traits, differences were found only in the Novelty Seeking (NS) scale, where the younger patients presented elevated scores (p=.006). Higher scores (p=.022) in NS and lower ones (p=.028) in Self-Transcendence (ST) were the personality traits significantly associated with tobacco consumption (p=.003). However, only age was associated with other substance use (p=.003).
Conclusions: The results confirm that GD often co-occurs with substance use. The association between GD and the consumption of tobacco, alcohol and other drugs has a series of clinical and personality implications, particularly for young populations. Since several studies have demonstrated that GD rates are higher among younger individuals, early onset of the disorder is often associated with greater severity and persistence of the gambling problems. In addition, the presence of a dual diagnosis (drug consumption) could complicate the response to treatment. It is therefore of special interest to continue the study of young populations in order to design and implement treatment programs that address all the problems linked to the clinical profiles in this age range.
ES:
Objetivos: comparar el consumo de sustancias, los comportamientos de juego y los rasgos de personalidad de dos grupos de personas que presentan un problema patológico de juego (pacientes jóvenes y adultos); explorar el aporte del sexo, de la edad y de los rasgos de la personalidad en el consumo de sustancias y evaluar la capacidad predictiva de la edad y de los rasgos de la personalidad sobre el consumo de sustancias.
Métodos: la muestra estaba formada por 428 pacientes que presentaban un problema de juego patológico (PJP), divididos en dos grupos según la edad (55 pacientes jóvenes [edad ≤ 25 años] y 373 pacientes de edad promedio a avanzada [edad > 25 años]). Todos los pacientes fueron admitidos en un departamento de psiquiatría y diagnosticados según los criterios del DSM-IV. Se utilizaron además otras evaluaciones clínicas, como el Cuestionario de Diagnóstico del Juego Patológico [Diagnostic Questionnaire for Pathological Gambling] en virtud de los criterios del DSM-IV, el Despistaje del Juego de South Oakelle (SOGS) [South Oaks Gambling Screen] y el Inventario de Temperamento y Carácter Revisado (TCI-R) [Temperament and Character Inventory-Revised (TCI-R)] para examinar los comportamientos de juego, el consumo de sustancias y la personalidad.
Resultados: en la comparación de los dos grupos de edad se observaron diferencias estadísticamente significativas en varias variables socio-demográficas. Además, los pacientes más jóvenes con PJP presentaban un porcentaje más elevado de consumo de drogas (p=0,010). Con respecto a los rasgos de la personalidad, se notaron diferencias solamente en la escala de búsqueda de novedades, en la que los pacientes más jóvenes obtenían cotas elevadas (p=0,006). Las cotas más elevadas (p=0,022) en la escala de búsqueda de novedades y las más bajas (p=0,028) en la escala de auto-trascendencia representaban los rasgos de la personalidad que tenían una interrelación significativa con el consumo de tabaco (p=0,003). Sin embargo, solamente la edad estaba relacionada con el consumo de otras sustancias (p=0,003).
Conclusiones: los resultados confirman que el problema de juego patológico (PJP) es a menudo concomitante con el consumo de sustancias. La interrelación del PJP y del consumo de tabaco, de alcohol y de otras sustancias tiene como consecuencia una serie de implicaciones clínicas relacionadas con la personalidad, particularmente en los jóvenes. Puesto que numerosos estudios demostraron que el porcentaje de PJP es más elevado entre los jóvenes, el comienzo precoz del problema está ligado a menudo a un aumento de la gravedad y a una persistencia de los problemas de juego. Por otra parte, la presencia de un doble diagnóstico (consumo de sustancias) podría complicar la respuesta a los tratamientos. Por esta razón, el estudio de las poblaciones jóvenes es de particular interés para concebir y poner en práctica programas de tratamiento que aborden todos los problemas relacionados con los perfiles clínicos de este grupo de edad.
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La prise de risque chez les jeunes contrevenants montréalais : une étude comparative
Catherine Pineau-Villeneuve, Catherine Laurier, Chantal Fredette and Jean-Pierre Guay
pp. 111–131
AbstractFR:
La prévalence des comportements à risque chez les jeunes contrevenants est importante et les coûts sociaux qui y sont rattachés le sont tout autant, puisque la prise de risques peut entraîner des conséquences dommageables, tant pour le jeune que pour son environnement et la société en général. Plusieurs chercheurs affirment que les divers comportements risqués sont les indicateurs d’une propension à déroger des normes. De plus, il semblerait qu’à l’intérieur des groupes de pairs déviants tels que les gangs de rue, ces comportements soient valorisés. La présente étude propose de dresser un portrait comparatif des jeunes contrevenants montréalais associés et non associés aux gangs de rue concernant leurs conduites à risque. Pour ce faire, 206 jeunes contrevenants âgés de 14 à 25 ans (moyenne = 18,4 ans) ont été rencontrés dans quatre centres jeunesse et deux centres de détention du Québec entre juin 2011 et décembre 2013. Trois questionnaires utilisés dans cette étude permettent de comparer les jeunes sur la base de leurs comportements risqués. Des analyses bivariées ont été effectuées à cette fin. Les principaux résultats suggèrent tout d’abord que la prise de risque est très fréquente chez les jeunes contrevenants. De plus, les jeunes associés aux gangs de rue semblent plus enclins que les autres jeunes de l’échantillon à s’engager dans tous les types de conduites à risque et ils sont légèrement plus nombreux à rapporter une dépendance et une utilisation nocive de l’alcool. Une meilleure connaissance des pratiques à risque des jeunes contrevenants, qu’ils soient associés aux gangs ou non, permettra de guider les intervenants quant aux choix des cibles et des stratégies d’interventions les mieux adaptées à leur réalité.
EN:
The prevalence of risky behaviors among young offenders is important and the social costs associated are equally as risk-taking can lead to harmful consequences, both for the young and for the environment and society in general. Several researchers argue that various risky behaviors are indicators of a propensity to deviate from established rules. Moreover, it appears that within the deviant peer groups such as street gangs, these behaviors are valued. Therefore the present study proposes a comparative portrait of Montreal’s young offenders associated or not with gangs in terms of their risk behaviors. To this end, 206 young offenders between the ages of 14 and 25 (mean = 18.4 years), were interviewed in four youth centers and two detention centers in the Montreal area between June 2011 and December 2013. Three questionnaires were used to compare the adolescents on their conduct. Bivariate analysis were performed. The results suggest that risk-taking is very common among young offenders. In addition, the results suggest that youth related to gangs seem more inclined than the others to experiment all types of risky behavior and are slightly more likely to report an addiction and harmful use of alcohol. A better understanding of the young offenders’ behavior, who are part of a gang or not, will guide clinicians on the intervention strategies best suited to their reality.
ES:
La prevalencia de los comportamientos de riesgo entre los jóvenes contraventores es importante y los costos sociales relacionados lo son igualmente, puesto que la toma de riesgos puede implicar consecuencias perjudiciales, tanto para el joven como para su medio ambiente y la sociedad en general. Numerosos investigadores afirman que diversos comportamientos de riesgo son indicadores de una propensión a derogar las normas. Parecería, además, que dentro de los grupos de pares desviantes, como las pandillas callejeras, estos comportamientos se valorizan. El presente estudio propone llevar a cabo un retrato comparativo de los jóvenes contraventores montrealeses asociados y no asociados a las pandillas callejeras en lo que respecta a sus conductas de riesgo. Para ello, se entrevistaron 206 jóvenes contraventores de 14 a 25 años (promedio=18,4 años) en cuatro centros para la juventud y dos centros de detención de Quebec entre junio 2011 y diciembre 2013. Tres cuestionarios utilizados en este estudio permiten comparar a los jóvenes sobre la base de sus comportamientos riesgosos. Se efectuaron análisis bivariados con dicho fin. Los principales resultados sugieren en primer lugar que la toma de riesgos es muy frecuente entre los jóvenes contraventores. Además, los jóvenes asociados a las pandillas callejeras parecen más inclinados que los otros jóvenes de la muestra a adoptar todo tipo de conducta de riesgo y son ligeramente más numerosos en presentar una dependencia y un uso nocivo del alcohol. Un mejor conocimiento de las prácticas de riesgo de los jóvenes contraventores, estén asociados o no a las pandillas callejeras, permitirá guiar a quienes intervienen con ellos en cuanto a la elección de los objetivos y las estrategias de intervención mejor adaptadas a su realidad.
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Consommation problématique de substances psychoactives et comportements sexuels à risque chez les adolescents admis en centre jeunesse
Gilles Lambert, Nancy Haley, Claude Tremblay, Jean-Yves Frappier, Élise Roy and Joanne Otis
pp. 132–151
AbstractFR:
Objectifs : Décrire les comportements sexuels à risque chez les jeunes admis dans des centres jeunesse (CJ) du Québec selon leur niveau de consommation de substances psychoactives.
Méthode : Entre juillet 2008 et mai 2009, une enquête de surveillance de deuxième génération a été menée auprès d’adolescents admis dans six centres jeunesse. Lors d’une entrevue face à face, ceux-ci ont rempli un questionnaire portant notamment sur leurs conduites sexuelles et leur consommation de substances psychoactives (au cours des 12 mois précédents l’admission en CJ). Un prélèvement urinaire a été recueilli afin d’estimer la prévalence de la chlamydiose et de l’infection gonococcique. Des analyses décrivant les comportements sexuels à risque selon le niveau de consommation (tel qu’établi par la grille DEP-ADO) ont été effectuées.
Résultats: Parmi les participants âgés de 14 à 17 ans (n= 499, filles= 205 et garçons= 294), une forte proportion (60 %) a rapporté une consommation problématique de substances psychoactives. Les jeunes présentant un niveau de consommation problématique avaient davantage de comportements sexuels à risque que les autres participants (par exemple : début des relations sexuelles avant l’âge de 13 ans, multiples partenaires sexuels, « sexe en groupe »).
Conclusion: Les comportements sexuels à risque sont fréquents chez les jeunes hébergés en CJ, et ce, de façon plus marquée chez ceux qui consomment de l’alcool et des drogues de façon problématique. Les interrelations entre la consommation de substances psychoactives et les comportements sexuels à risque sont complexes et méritent une attention spécifique. Le séjour d’adolescents en CJ, tout comme en centre spécialisé de réadaptation en dépendance, constitue un moment opportun pour détecter non seulement la consommation problématique de substances psychoactives, mais aussi les comportements sexuels à risque et les problèmes de santé associés. L’offre de ce dépistage ainsi que des interventions préventives conséquentes peuvent contribuer à améliorer l’état de santé et de bien-être de ces jeunes vulnérables.
EN:
Objectives: To describe the sexual risk behaviors among youth admitted to Quebec youth protections centers (YPCs) according to their profile of substance use.
Methods: Between July 2008 and May 2009, a second generation surveillance study was carried out among adolescents admitted to residential youth protection centers. During a face-to-face interview, youth completed a questionnaire on their sexual behaviors and their use of psychotropic substances (during the 12 months preceding their admission to YPCs). A urine sample was collected to estimate the prevalence of chlamydial and gonococcal infections. Analysis of sexual risk behaviors were carried out according to their level of problematic substance use (as documented using the DEP-ADO screening scale).
Results: Among the participants aged 14-17 years (n=499, girls=205 and boys=294) a great number (60 %) reported “problematic” substance use (PSU). The youth presenting with PSU had more sexual risk behaviors than other participants (for example, sexual initiation before age 13, multiple lifetime partners, « group sex »).
Conclusion: At risk sexual behaviors are frequent among adolescents admitted to YPCs, and even more prevalent among those with problematic use of drugs and alcohol. The inter-relationships between substance use and other risk behaviors are complex and merit special consideration during the intake admission evaluation of a youth entering care. The time that youth spend in YPCs or in centers that specialize in adolescent rehabilitation is an opportune moment to screen these adolescents not only for problematic substance use but also for risky sexual behaviors and associated health problems. The offer of this screening and of related preventive interventions could greatly improve the health and well-being of these vulnerable youths.
ES:
Objetivos: describir los comportamientos sexuales de riesgo en los jóvenes admitidos en los Centros juveniles (CJ) de Quebec según su nivel de consumo de sustancias psicoactivas.
Método: entre julio y mayo de 2009 se realizó una encuesta de vigilancia de segunda generación entre los adolescentes admitidos en seis CJ. Durante una entrevista personal, los jóvenes llenaron un cuestionario que trataba principalmente sobre sus conductas sexuales y su consumo de sustancias psicoactivas (durante los 12 meses precedentes a la admisión en el CJ). Se recogió una muestra de orina para estimar la prevalencia de clamidiosis y de infección gonocócica. Se llevaron a cabo análisis describiendo los comportamientos sexuales de riesgo según el nivel de consumo (tal como se establece en el cuestionario DEP-ADO).
Resultados: entre los participantes de 14 a 17 años (n= 499, mujeres= 205 y varones= 294) una proporción fuerte (el 60 %) indicó un consumo problemático de sustancias psicoactivas. Los jóvenes que presentan un nivel de consumo problemático tenían más comportamientos sexuales de riesgo que los demás participantes (por ejemplo, comienzo de las relaciones sexuales antes de la edad de 13 años, relaciones sexuales con múltiples parejas, “sexo en grupo”).
Conclusión: los comportamientos sexuales de riesgo son frecuentes entre los jóvenes albergados en CJ principalmente entre los que consumen alcohol y drogas de manera problemática. Las interrelaciones entre el consumo de sustancias psicoactivas y los comportamientos sexuales de riesgo son complejas y merecen una atención específica. La estadía de los adolescentes en los CJ o en centros especializados de readaptación y dependencia constituye el momento oportuno para detectar no solamente el consumo problemático de sustancias psicoactivas sino también los comportamientos sexuales de riesgo y los problemas de salud relacionados. El hecho de ofrecer esta detección así como las intervenciones preventivas consiguientes puede contribuir a mejorar el estado de salud y el bienestar de estos jóvenes vulnerables.
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Qui sont les preneuses de risque ? L’intention d’adopter des conduites à risque chez les étudiantes postsecondaires québécoises
Sara-Maude Joubert, Julie Carpentier, Chantal Plourde, Julie Marcotte, Natacha Brunelle and Nina Admo
pp. 152–170
AbstractFR:
Cet article présente les résultats d’une étude exploratoire qui visait à étudier la propension à la prise de risque d’un échantillon d’étudiantes québécoises de niveau postsecondaire âgées entre 18 et 30 ans et à comparer cette propension en fonction de variables sociodémographiques (âge, statut civil, milieu de vie, niveau de scolarité). L’échantillon était composé de 233 étudiantes recrutées dans une université québécoise et dans un établissement de niveau collégial (X = 22,14 ans, ET = 2,89). Les participantes, recrutées à l’aide d’affiches publicitaires, devaient répondre à une version électronique de l’échelle DOSPERT révisée pour adultes (Domain-Specific Risk-Taking scale for adults) en version française (Blais et Weber, 2006) qui mesure l’intention d’adopter un comportement à risque et à laquelle huit questions ont été ajoutées concernant la probabilité de prise de risque en matière de sexualité, de consommation de substances psychoactives et de conduite automobile. Les résultats indiquent que 24,9 % des étudiantes sondées estiment probable qu’elles puissent avoir un rapport sexuel avec une personne rencontrée quelques heures auparavant. De plus, 15,1 % des étudiantes estiment probable qu’elles adoptent des comportements sexualisés (se dévêtir, attitude aguichante) dans un bar ou une fête et cette propension augmente considérablement s’il y a consommation de substances psychoactives (25,4 %). La consommation volontaire d’ecstasy est d’ailleurs estimée comme probable ou très probable pour 16,3 % de l’échantillon. De façon plus générale, les résultats à l’échelle DOSPERT indiquent que la propension à la prise de risque dans les domaines sociaux, des activités récréatives et de la santé et la sécurité est en moyenne plus élevée que la propension à la prise de risque dans les domaines de l’éthique ou des finances chez les étudiantes. De plus, la tendance à la prise de risque dans certains domaines varie en fonction de l’état civil, de la parentalité, du milieu de vie, du niveau de scolarité et de la propension à la prise de risque en soi.
EN:
This paper presents the results of a study aiming to explore the propensity for risk-taking among post-secondary female students aged between 18 to 30 years. The propensity result is then compared to socio-demographic variables (age, civil status, life environment, education level). The sample consisted of 233 females students enrolled at a university or college X = 22,14 years, ET = 2,89 in the province of Quebec. Participants were recruited using billboards. They had to respond to a French electronic version of the DOSPERT revised scale for adults (Domain-Specific-Risk-Taking scale for adults ; Blais et Weber, 2006) assessing risk taking in five domains: health/safety, ethical, financial, social, and recreational. In addition to the questions of the DOSPERT revised scale for adults, eight supplementary questions were asked to the participants regarding the likelihood of risk-taking in terms of their sexuality, their substance use and their driving. These results revealed that a quarter of the sample of students (24.9 %) expected to voluntarily have a sexual encounter with someone they met a few hours earlier. Moreover, 15.1 % of the students would probably adopt sexual behaviors in a bar or party (such as getting undressed or adopting a teasing attitude) and the possibility increases to 25.4 % when the combination of substance use is added. Finally, 16.3 % of the participants indicated that they would voluntarily consume ecstasy. In general, results from the DSPERT scales indicated a higher propensity for risk-taking in regards to the health/safety, social and recreational domains rather than the ethical and financial domains among these students. Furthermore, risk taking propensity in specific domains varies according to civil status, parenthood, life environment, education level and risk taking per se.
ES:
Este artículo presenta los resultados de un estudio exploratorio que tiene como objetivo estudiar la propensión a la toma de riesgos en una muestra de estudiantes quebequenses de nivel pos-secundario entre 18 y 30 años y comparar esta propensión en función de variables sociodemográficas (edad, estado civil, medio de vida, nivel de escolaridad). La muestra estaba compuesta por 233 estudiantes de una universidad quebequense y un establecimiento de nivel colegial (X = 22,14 ans, ET = 2,89). Las participantes, reclutadas por medio de afiches publicitarios, debían responder a una versión electrónica de la escala DOSPERT revisada para adultos (Domain-Specific Risk-Taking scale for adults) en versión francesa (Blais y Weber, 2006) que mide la intención de adoptar un comportamiento de riesgo y a la que se le agregaron ocho preguntas concernientes a la posibilidad de tomar riesgos en materia de sexualidad, de consumo de sustancias psicoactivas y de conducción de automóviles. Los resultados indican que el 24,9 % de las estudiantes encuestadas estiman probable tener una relación sexual con una persona conocida pocas horas antes. Además, el 15,1 % de las estudiantes estiman probable adoptar comportamientos sexualizados (desvestirse, actitud provocadora) en un bar o en una fiesta y que esta propensión aumenta considerablemente si hay consumo de sustancias psicoactivas (25,4 %). El consumo voluntario de éxtasis, por otra parte, es considerado probable por el 16,3 % de la muestra. De manera más general, los resultados de la escala DOSPERT indican que la propensión a la toma de riesgos en las esferas sociales, de las actividades recreativas y de la salud y seguridad es más elevada en promedio entre las estudiantes que la propensión a la toma de riesgos en los campos de la ética o de las finanzas. Además, la tendencia a la toma de riesgos en ciertos campos varía en función del estado civil, de la parentalidad, del medio de vida, del nivel de escolaridad y de la propensión a la toma de riesgos en sí misma.
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Consommation de substances psychoactives et sexualité chez les jeunes : une vision globale de la sphère sexuelle
Mathieu Goyette and Jorge Flores-Aranda
pp. 171–195
AbstractFR:
Si l’importance de considérer l’ensemble des sphères de vie des jeunes aux prises avec un problème de consommation fait consensus, la sexualité demeure encore aujourd’hui en retrait. Cet article dresse un portrait d’ensemble des connaissances entourant la sexualité chez les jeunes adultes aux prises avec un problème de consommation de substances psychoactives en vue d’effectuer des recommandations entourant l’offre de service, la prise en charge et la recherche. Une revue narrative de la documentation est réalisée entourant la consommation relativement aux thèmes des comportements sexuels à risque et des infections transmissibles sexuellement et par le sang, des troubles sexuels, de l’orientation sexuelle ainsi que des activités et de la satisfaction sexuelles. Les constats issus de la démarche proposée soulèvent la nécessité de considérer un ensemble de facteurs qui dépasse les activités sexuelles en soi afin de circonscrire la présence de comportements sexuels à risque associés à la consommation. Alors qu’il est probable que la consommation amène ces jeunes à éprouver des problèmes quant à leur fonctionnement sexuel, cette dimension fait rarement l’objet d’une évaluation ou d’interventions. Pour plusieurs, la consommation semble également être utilisée afin d’améliorer la satisfaction sexuelle et peut être fortement associée à la sexualité au point de représenter en soi un facteur de risque de rechute. Parmi les pratiques recommandées auprès des jeunes adultes issus de minorités sexuelles ayant un problème de consommation, il est suggéré d’adopter une vision multidimensionnelle de l’orientation sexuelle ainsi qu’un ensemble précis d’attitudes en lien à la sexualité. Différentes suggestions sont émises quant au déploiement d’une offre de service intégrant la sexualité à la réadaptation en dépendance, l’utilisation de balises à l’évaluation et à l’orientation ainsi que l’adoption d’une vision globale et positive de la sexualité. Les recherches se doivent dès lors d’intégrer les multiples dimensions de la sexualité et de considérer la relation complexe qu’elle peut avoir avec la consommation.
EN:
Despite the consensus about the importance of addressing all life dimensions of young people with a substance abuse problem, sexuality remains excluded. This article aims to portray the state of the art about sexuality in young adults with substance abuse in order to make recommendations on the provision of services, therapeutic care and future research. A narrative review of the literature is conducted on the relationship between drug use and risky sexual behaviour, sexual dysfunction, sexual orientation, sexual activity and sexual satisfaction. The findings highlight the need to consider a number of factors that goes beyond sexual activities in order to assess the presence of risky sexual behavious associated with substance abuse. While it is likely that substance abuse leads young people to experience problems with their sexual functioning, this dimension is rarely the subject of assessment or interventions. Moreover, young adults with substance use problems seem to use drugs to improve their sexual satisfaction. As such, their substance use could be strongly associated with sexuality to the point of constituting a relapse risk factor. Among the practices recommended for young adults from sexual minorities with a drug problem, it is suggested to adopt a multidimensional view of sexual orientation and a set of specific attitudes related to sexuality. Different suggestions are proposed for the deployment of a service supply that includes sexuality in drug rehabilitation programs, the use of assessment and the referral, and the adoption of a global and positive view of sexuality. Research should integrate the multiple dimensions of sexuality and consider its potentially complex relationship with substance use.
ES:
Si bien, en la actualidad, hay un consenso sobre la importancia de considerar el conjunto de las esferas de vida de los jóvenes que presentan un problema de consumo, la sexualidad sigue estando ausente . Este artículo presenta un retrato global de los conocimientos sobre la sexualidad entre los adultos jóvenes que presentan un problema de consumo de sustancias psicoactivas con el fin de efectuar recomendaciones en torno a la oferta de servicios, la atención y la investigación. Se ha llevado a cabo una revisión narrativa de la documentación sobre el consumo y sus vínculos con los temas de comportamiento sexual a riesgo y las infecciones transmisibles sexualmente y por la sangre, los problemas sexuales, la orientación sexual, así como las actividades y la satisfacción sexual. Este proceso ha permitido constatar la necesidad de considerar un conjunto de factores que supera las actividades sexuales en sí mismas, con el fin de circunscribir la presencia de comportamientos sexuales de riesgo relacionados con el consumo de sustancias. Si bien es probable que el consumo lleve a estos jóvenes a presentar problemas en su comportamiento sexual, esta dimensión es raramente el objeto de evaluaciones o intervenciones. En muchos casos, el consumo parece ser utilizado también para mejorar la satisfacción sexual y puede estar fuertemente relacionado con la sexualidad, al punto de representar en sí mismo un factor de riesgo de recaída. Entre las prácticas recomendadas con los jóvenes adultos pertenecientes a minorías sexuales que tienen un problema de consumo, se sugiere adoptar una visión multidimensional de la orientación sexual y un conjunto preciso de actitudes relacionadas con la sexualidad. Se expresan diferentes sugerencias con respecto al despliegue de una oferta de servicios que integre la sexualidad a la readaptación en dependencias, la utilización de balizas de evaluación y de orientación así como una visión global y positiva de la sexualidad. Las investigaciones deben por lo tanto integrar las múltiples dimensiones de la sexualidad y considerar la relación compleja que la misma puede tener con el consumo.
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Dépression et toxicomanie à l’adolescence : intervenir ensemble pour prévenir le suicide
Johanne Renaud, Jean-Chrysostome Zanga, Theodora Mikedis and Didier Blondin-Lavoie
pp. 196–212
AbstractFR:
Les multiples défis que pose l’adolescence sont évidents pour tous : place dans la famille, socialisation avec les pairs, apprentissage tant intellectuel, que sportif ou artistique. Qu’en est-il lorsqu’en chemin l’adolescent développe un problème de dépression, une utilisation répétée de substances et un risque suicidaire accru ? La course à obstacles ne fait que commencer pour les proches et les intervenants impliqués, qui peuvent rapidement se sentir submergés par la situation. Comment intervenir efficacement auprès de ces jeunes et de leurs familles ? Cette problématique comporte des enjeux cliniques, psychosociaux et de confidentialité auxquels les différents intervenants sont confrontés. Cet article de réflexion porte sur les pratiques cliniques entourant le traitement des adolescents aux prises avec une dépression, une problématique suicidaire et une utilisation de substances. Celle-ci s’appuie sur notre pratique clinique à l’Institut Douglas dans un programme spécialisé en 2e et 3e lignes dans la prise en charge des adolescents aux prises avec la dépression. L’examen de la littérature scientifique permet d’étoffer cette réflexion. Il nous faut chercher des pistes de solution concertées quant à ces défis de taille, qui peuvent souvent conduire les intervenants en marge de leurs pratiques usuelles. Nous présenterons d’une part les articulations entre la dépression et la toxicomanie à l’adolescence, et réfléchirons d’autre part sur l’amélioration du cadre d’évaluation et d’intervention en lien avec le phénomène du suicide pendant cette phase du développement.
EN:
Adolescents face many social and learning challenges such as finding their place within their families and their peer group, as well as developing their academic, physical and/or artistic abilities. However, what happens when an adolescent becomes depressed, uses substances repeatedly and has an increased risk of suicide? Family, friends and professionals may quickly feel overwhelmed by the situation. What is the best way to intervene with these youths and their families? This type of difficulty carries with it clinical, psychosocial and confidentiality issues. However, should these dilemmas interfere with a professional’s intervention? This article is an analysis of clinical practices and treatment towards adolescents with depression, suicidality and substance use. This is based on our experience at the Douglas Institute 2nd and 3rd line specialized program with adolescent depression. The literature review has been revised in order to support our recommendations. Together, professionals are often required to look for solutions to improve these difficult situations, which bring them outside of their normal practice. In this article, interaction among adolescent depression and substance use disorder will be presented first. Then, we will help the reader to reflect on how better assessment and intervention with a specific angle of preventing suicide, will take place during this delicate period of adolescent development.
ES:
Los múltiples desafíos que plantea la adolescencia son evidentes para todos: lugar en la familia, socialización con los pares, aprendizaje tanto intelectual como deportivo o artístico. ¿Qué sucede cuando, en el camino, el adolescente desarrolla un problema de depresión, un uso repetido de sustancias y un riesgo de incrementado de suicidio? La carrera de obstáculos no hace más que comenzar para los prójimos y para los profesionales intervinientes, que pueden sentirse rápidamente sumergidos por la situación. ¿Cómo intervenir eficazmente ante estos jóvenes y sus familias? Esta problemática contiene cuestiones clínicas, psicosociales y de confidencialidad con las que se enfrentan las diferentes personas que intervienen. Este artículo de reflexión se refiere a las prácticas clínicas que rodean el tratamiento de los adolescentes que sufren una depresión, una problemática de suicidio y el uso de sustancias. Dicha reflexión se apoya en nuestra práctica clínica en el Instituto Douglas en un programa especializado en 2as y 3as líneas en la atención de adolescentes que sufren una depresión. El examen de la bibliografía científica permite reforzar esta reflexión. Es necesario buscar pistas de solución concertadas ante estos desafíos de proporciones, que pueden a menudo llevar a quienes intervienen a actuar al margen de sus prácticas usuales. Presentaremos por una parte las articulaciones entre la depresión y la toxicomanía en la adolescencia y reflexionaremos por otra parte sobre el mejoramiento del marco de evaluación y de intervención relacionado con el fenómeno del suicidio durante esta etapa del desarrollo.
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Activités et types de jeux reliés aux problèmes de consommation de substances chez les jeunes
Natacha Brunelle, Danielle Leclerc, Magali Dufour, Vanessa Lapierre, Marie-Marthe Cousineau, Annie Gendron and Marianne Ste-Marie
pp. 213–232
AbstractFR:
La consommation de substances psychoactives (SPA) et la participation à des jeux de hasard et d’argent (JHA) font partie des conduites à risque à l’adolescence. Certaines études montrent que le fait de jouer à des JHA et celui d’éprouver des problèmes de JHA sont associés aux problèmes de consommation de SPA chez les jeunes, mais elles documentent peu quelles activités (nature et quantité) et types de JHA (Internet ou non-Internet) sont plus spécifiquement reliés aux problèmes de consommation de SPA à l’adolescence. Les travaux de la présente étude visent à explorer les liens entre les activités de JHA, le nombre de JHA et les types de JHA d’une part, et les SPA consommées ainsi que la gravité de la consommation de SPA, d’autre part. Pour ce faire, une étude a été réalisée entre 2007 et 2009 auprès de 1 870 élèves de la 3e à la 5e année du secondaire, âgés de 14 à 18 ans. Un questionnaire sur les habitudes de JHA (DSM-IV-MR-J) et un autre sur la consommation de SPA (DEP-ADO) leur ont été administrés. Les résultats montrent notamment que les jeunes polyconsommateurs (alcool et cannabis) s’adonnent aux JHA dans une proportion plus élevée que les consommateurs d’alcool seulement. Aussi, le fait de jouer avec des appareils de loterie vidéo (ALV) semble être associé à une gravité plus importante de la consommation de SPA que les autres activités de JHA. Par ailleurs, une gravité plus élevée de la consommation de SPA est manifestée chez ceux qui s’adonnent à un plus grand nombre d’activités de JHA différentes. Les jeunes jouant avec les ALV et ceux faisant des paris sportifs s’adonnent à un nombre moyen de JHA différents plus important. Enfin, les joueurs Internet de l’échantillon présentent des problèmes de consommation de SPA plus graves que les joueurs non-Internet. Les implications cliniques de ces résultats sont discutées.
EN:
Substance use (SU) and gambling are among the risky behaviours in adolescence. Some studies show that gambling and having gambling problems are associated with SU problems in youth. However, these studies provide little documentation on which gambling activities (nature and quantity) and types of gambling (Internet or non-Internet) are more specifically related to SU problems in adolescence. The research performed in this study aims at exploring the links between gambling activities, number of gambling activities and types of gambling, on the one hand, and the substances consumed as well as the severity of SU, on the other hand. To accomplish this, a study was conducted between 2007 and 2009 with 1,870 students from Secondary 3 to 5, between 14 and 18 years of age. They were administered a questionnaire on gambling habits (DSM-IV-MR-J) and another one on SU (DEP-ADO). The results show notably that the proportion of young polydrug users (alcohol and cannabis) who gamble is higher than that of youth who consume alcohol only. Also, playing on video lottery terminals (VLTs) seems to be associated with a greater severity of substance use than other gambling activities. Furthermore, a higher severity of SU is seen in those who engage in a larger number of different gambling activities. Youth who play VLTs and those who bet on sports play a higher average number of different gambling activities. Finally, the Internet gamblers in the sample present more severe SU problems than the non-Internet gamblers. The clinical implications of these results are discussed.
ES:
El consumo de sustancias psicoactivas y la participación en juegos de azar y de dinero forman parte de las conductas de riesgo de la adolescencia. Algunos estudios indican que el hecho de jugar a juegos de azar y de dinero y el hecho de tener problemas relacionados con este tipo de juego está vinculado a los problemas de consumo de sustancias psicoactivas en los jóvenes. Pero en dichos estudios se documentan muy poco las actividades (naturaleza y cantidad) y los tipos de juegos de azar y de dinero (Internet o no Internet) que están más específicamente relacionados con los problemas de consumo de sustancias psicoactivas en la adolescencia. Los trabajos del presente estudio apuntan, por una parte, a explorar los vínculos entre las actividades de los juegos de azar y de dinero, la cantidad de juegos y el tipo de juegos y, por otra parte, las sustancias psicoactivas consumidas así como la gravedad del consumo de estas sustancias. Para ello, se ha realizado un estudio entre 2007 y 2009 con la participación de 1870 alumnos de secundario 3 a 5 cuyas edades están entre los 14 y 18 años. Se les presentó un cuestionario sobre los hábitos de juegos de azar y de dinero (DSM-IV-MR-J) y otro sobre el consumo de sustancias psicotrópicas (DEP-ADO). Los resultados muestran principalmente que los jóvenes poli-consumidores (alcohol y cannabis) participan en juegos de azar y de dinero en una proporción más elevada que los consumidores de alcohol solamente. El hecho de jugar al ALV parece vincularse con una gravedad más importante del consumo de sustancias psicoactivas que las otras actividades de juegos de azar y de dinero. Por otra parte, se manifestó una gravedad más elevada del consumo de drogas psicoactivas entre quienes se dedican a una mayor cantidad de actividades de juegos de azar y de dinero diferentes. Los jóvenes que juegan al AVL y los que participan en apuestas deportivas utilizan una cantidad promedio de juegos de azar y de dinero diferentes que es más importante. Finalmente, los jugadores de Internet de la muestra presentan problemas de consumo de sustancias psicoactivas más graves que los jugadores que no lo hacen por Internet.
Se analizan las implicancias clínicas de estos resultados.