Volume 7, Number 2, décembre 2008
Table of contents (6 articles)
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Mot de présentation
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Profils de consommation d’adolescents, garçons et filles, desservis par des centres jeunesse
Myriam Laventure, Michèle Déry and Robert Pauzé
pp. 9–45
AbstractFR:
Les décideurs et les intervenants des centres jeunesse (CJ) du Québec ont souvent attiré l’attention sur le défi d’intervention que représente la consommation de psychotropes des adolescents qu’ils desservent. Afin de déterminer jusqu’à quel point la consommation pour cette clientèle de jeunes constitue un problème et de mieux cibler les jeunes auprès desquels il est prioritaire d’intervenir, cette étude propose d’établir le profil de consommation de psychotropes et d’identifier des caractéristiques personnelles, familiales et sociales associées. L’échantillon est composé de 408 jeunes (dont 127 filles) de 12 à 17 ans pris en charge par des CJ du Québec (Montréal, Québec, Estrie, Côte-Nord). La consommation de psychotropes est évaluée à l’aide de l’Indice de gravité d’une toxicomanie pour adolescents (Germain et coll. 1998). L’étude fait ressortir trois profils de consommateurs dont la consommation est soit faible (28,9 %), modérée (37,3 %) ou élevée (33,8 %). Ces profils se retrouvent dans des proportions comparables chez les garçons et les filles. Les jeunes ayant une consommation élevée sont plus âgés et fréquentent un plus grand nombre d’amis consommateurs que les jeunes des autres profils de consommateurs. Ces résultats sont discutés dans une perspective d’intervention.
EN:
Policymakers and educators from youth centres in Quebec have often emphasized the challenge represented by substance users in their treatment programs. In order to determine the extent to which their consumption represents a problem and to better identify those in need of urgent intervention, this study established consumption profiles and examined the associated personal, family and social correlates. The sample was composed of 408 adolescents (127 girls), aged 12 to 17 years old, who received services from Quebec’s youth centres (Montreal, Quebec City, the Eastern Townships, and the North Shore). Three groups of substance users were identified using the Addiction Severity Index for Youth (Germain et al., 1998): 1) light consumption (28.9%), 2) moderate consumption (37.3%), and 3) severe consumption (33.8%). A similar proportion of boys and girls were found within each group. Youth who had a severe consumption profile were older and had more substance users as friends than youth in the other profiles. Implications for substance use treatment in youth centres are discussed.
ES:
Los responsables de la toma de decisiones y las personas de apoyo de los centros para la juventud de Quebec han llamado la atención, a menudo, sobre el desafío que representa el consumo de psicotrópicos de los adolescentes a los que proveen servicios. A fin de determinar hasta qué punto el consumo de esta clientela constituye un problema y de determinar mejor cuáles son los jóvenes con quienes es prioritario intervenir, este estudio propone establecer el perfil de consumo de los psicotrópicos e identificar las características personales, familiares y sociales relacionadas con el mismo. La muestra se compone de 408 jóvenes (de los cuales 127 son mujeres) de 12 a 17 años, que los centros para la juventud de Quebec (Montreal, Quebec, Estrie y Côte-Nord) han tomado a su cargo. El consumo de psicotrópicos se evalúa mediante el índice de gravedad de una toxicomanía para adolescentes (Germain y col. 1998). El estudio destaca tres perfiles de consumidores cuyo consumo es ya sea escaso (28,9%), moderado (37,3%) o elevado (33,8%). Estos perfiles se encuentran en proporciones comparables entre los varones y las mujeres. Los jóvenes que tienen un consumo más elevado son de más edad y frecuentan una cantidad más grande de amigos consumidores que los jóvenes de otros perfiles de consumidores. Estos resultados se analizan en el marco de una perspectiva de intervención.
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Problèmes éthiques liés à des pratiques d’échange de seringues et d’accès à la méthadone
Marie-Ève Bouthillier, Andrée Demers, Robert Bastien and Hubert Doucet
pp. 47–80
AbstractFR:
Cet article traite, à l’aide de la petite éthique de Paul Ricoeur, des problèmes éthiques rencontrés dans la pratique de 26 intervenants montréalais oeuvrant auprès de personnes toxicomanes dans des programmes d’échange de seringues et de distribution de méthadone. Ces intervenants rencontrent des difficultés au quotidien, certaines de nature éthique. Les problèmes éthiques ont été classés en deux catégories, dégagées selon les niveaux de relation de la petite éthique de Ricoeur. Premièrement, les problèmes liés aux contextes politique, légal et organisationnel, notamment, la judiciarisation des personnes toxicomanes, le décalage entre la gestion technocratique et les réalités du terrain et les incohérences dans les pratiques et les services. Deuxièmement, les problèmes liés à la pratique sur le plan relationnel dont l’accès aux services pour certaines personnes (mineurs, femmes enceintes, personnes violentes), les relations de proximité avec les aidés, la confidentialité, les relations de pouvoir et la moralisation. Cette étude montre la complexité inhérente des problèmes et la nécessité de les aborder dans un système éthique intégrant toutes les dimensions de l’intervention en réduction des méfaits.
EN:
Workers who work with drug addicts in needle-exchange and methadone-provision programs encounter ethical challenges every day. This article presents the results of a qualitative analysis of the ethical problems encountered by 26 Montreal workers in their daily practice. The data was analysed using an ethical framework inspired by Paul Ricoeur’s ethical approach. Problems were classified in two categories. First, those linked to the political, legal, or organizational context, notably, the prosecution of drug addicts, the discrepancy between technocratic management and ground-level realities, and inconsistencies in practices and services. Second, the problems mentioned involve the relationships that develop during these programs related to access for certain people (e.g. minors, pregnant women, violent individuals) to services, outreach workers’ relationships with the people being helped, confidentiality, power relationships, and moralizing. This study shows the complexities inherent in these problems and the necessity of analysing them in an ethical system that integrates all dimensions of harm reduction intervention.
ES:
Este artículo, con la ayuda de la pequeña ética de Paul Ricoeur, se refiere a los problemas éticos encontrados en la práctica de 26 personas de apoyo de Montreal, que trabajan con los toxicómanos en los programas de intercambio de jeringas y de distribución de metadona. Estas personas encuentran dificultades en la actividad cotidiana, en algunos casos de naturaleza ética. Los problemas éticos se clasifican en dos categorías, definidas según los niveles de relación de la pequeña ética de Ricoeur. En primer lugar, los problemas relacionados con el contexto político, legal y organizativo, en particular la judicialización de los toxicómanos, la separación entre la gestión tecnocrática y las realidades del terreno y las incoherencias en las prácticas y los servicios. En segundo lugar, los problemas relacionados con la práctica en el plano de relación, entre ellos el acceso a los servicios para ciertas personas (menores, mujeres embarazadas, personas violentas), las relaciones de proximidad con las personas a las que se ayuda, la confidencialidad, las relaciones de poder y la moralización. Este estudio demuestra la complejidad inherente de los problemas y la necesidad de abordarlos en un sistema ético que integre todas las dimensiones de la intervención para la reducción de los delitos.
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Des vacances pour les jeunes de la rue ? Perspective d’intervenants sur le projet Répit-Urbain
Michel Perreault, Catherine Laurier, Manon Mousseau, Noé Djawn White and Bruno Ferrari
pp. 81–123
AbstractFR:
Répit-Urbain est un projet où un séjour structuré à la campagne est proposé à des jeunes de la rue. Ce séjour vise le développement de compétences personnelles ainsi que des apprentissages sur les effets néfastes découlant de la consommation de drogues et d’alcool. Au cours de la première année de fonctionnement du projet, neuf organismes partenaires ont constitué 17 groupes qui ont participé au projet. Ainsi, un total de 148 personnes sans domicile fixe a pu participer aux activités de Répit-Urbain en compagnie d’intervenants déjà impliqués auprès d’eux. Dans le contexte de l’implantation de ce projet, la présente étude vise deux principaux objectifs : 1) vérifier dans quelle mesure Répit-Urbain a effectivement réussi à rejoindre les jeunes de la rue, et 2) documenter la perspective des intervenants qui ont participé au projet, car, en effectuant le séjour avec les personnes qu’ils y ont référées, ils ont eu à travailler dans des conditions fort différentes de celles de la rue.
L’étude a été menée auprès de 25 intervenants. Les résultats indiquent que, selon eux, le projet a effectivement répondu à un besoin de « répit » des jeunes et aurait favorisé l’acquisition de connaissances sur des sujets qu’ils jugent importants. De façon générale, la structure du programme a été appréciée de même que les retombées post-séjour telles que l’approfondissement de la relation entre les jeunes et leurs intervenants. Le modèle de partenariat proposé révèle un potentiel intéressant pour rejoindre les jeunes de la rue, une population réputée comme étant difficile à atteindre dans le cadre des services dispensés de manière « traditionnelle ». Il semble aussi réunir certaines conditions qui contribuent à la création et à la consolidation de l’alliance entre les personnes sans domicile fixe et leurs intervenants.
EN:
The Répit-Urbain (urban respite) project offers street youth a structured vacation in the country. This vacation is designed to help the youth develop his personal skills and learn about the harmful effects of drug and alcohol consumption. During the first year of this initiative, nine partner organizations composed 17 groups who participated in the project. In this way, 148 homeless people participated in the Répit-Urbain activities accompanied by workers who were already involved with them. This study focussed on two main objectives : 1) to verify the extent to which Répit-Urbain was able to reach street youth and, 2) to document the perspective of the workers who participated in the project since, in spending time with the persons referred to them, they were obliged to work under conditions very different to those in the street.
The study involved 25 workers. The results indicate that, according to the workers, the project did respond to the youths’ need for “respite” and encouraged the acquisition of knowledge on subjects they considered important. In general, the program’s structure was appreciated as well as the post-stay impacts, including the intensification of the relationship between the youth and their workers. The partnership model proposed offers an interesting potential for street youth, a population considered difficult to reach within the scope of services provided in a “traditional” manner. It also appears to combine certain conditions that contribute to the creation and consolidation of an alliance between homeless people and their workers.
ES:
Répit-Urbain es un proyecto por el cual se propone a los jóvenes de la calle una estadía estructurada en el campo. Esta estadía apunta al desarrollo de competencias personales y de aprendizajes sobre los efectos nefastos que se derivan del consumo de drogas y de alcohol. Durante el primer año de funcionamiento del proyecto, nueve organismos asociados constituyeron 17 grupos que participaron del proyecto. De esta manera, un total de 148 personas sin techo pudieron participar de las actividades de Répit-Urbain, en compañía de personas de apoyo que ya estaban implicadas con ellos. En el contexto de la implantación de este proyecto, el presente estudio tiene dos objetivos principales : 1) verificar en qué medida Répit-Urbain ha logrado efectivamente llegar a los jóvenes de la calle y 2) documentar la perspectiva de las personas de apoyo que participaron en el proyecto ya que, al realizar una estadía con las personas que han sido referidas al proyecto, han tenido que trabajar en condiciones muy diferentes que las de la calle.
El estudio se llevó a cabo con 25 personas de apoyo. Los resultados indican que, según ellos, el proyecto respondió efectivamente a una necesidad de “descanso” de los jóvenes y favoreció la adquisición de conocimientos sobre los temas que ellos juzgan importantes. En general, la estructura del programa fue apreciada, así como las consecuencias posteriores a la estadía, tales como la profundización de la relación entre los jóvenes y las personas de apoyo. El modelo de asociación propuesto indica que hay un potencial interesante para llegar a los jóvenes de la calle, una población que tiene la reputación de ser de difícil acceso en el marco de los servicios que se dispensan de manera “tradicional”. Parece también reunir ciertas condiciones que contribuyen a la creación y la consolidación de la alianza entre las personas sin techo y las personas de apoyo que trabajan con ellos.
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Conséquences de la concomitance des troubles liés à l’utilisation de substances et à l’état de stress post-traumatique sur le traitement
Hélène Simoneau and Stéphane Guay
pp. 125–160
AbstractFR:
Depuis une quinzaine d’années, la forte prévalence de la co-morbidité des « troubles liés à l’utilisation d’une substance et à l’état de stress post-traumatique » a amené un nombre croissant d’auteurs à s’intéresser aux conséquences de celle-ci sur le traitement. Les données empiriques issues de ces études mettent d’abord en relief que la clientèle qui consulte pour alcoolisme et toxicomanie présente un tableau clinique à l’entrée en traitement nettement plus détérioré lorsque le trouble lié à l’utilisation d’une substance s’accompagne de l’état de stress post-traumatique. En plus de se présenter avec un profil clinique plus complexe, les usagers avec ces troubles concomitants retirent généralement moins de bénéfices du traitement de la toxicomanie.
Des programmes de traitement intégré s’avèrent prometteurs pour accroître les bénéfices lorsque les deux troubles sont présents simultanément, mais ne semblent pas contrer le problème de l’abandon prématuré du traitement. Bien qu’aucune étude n’ait été élaborée spécifiquement dans le but d’identifier les facteurs impliqués dans ce processus, la recension des écrits révèle plusieurs indices qui suggèrent trois hypothèses explicatives : l’hypothèse d’automédication, la faiblesse de l’alliance thérapeutique et le manque de soutien social sans compter la contribution potentielle d’obstacles pratiques tels que des difficultés de transport ou des contraintes financières. Ces hypothèses devraient orienter la recherche et ainsi fournir des éléments essentiels à la conception de traitements mieux adaptés à la réalité des survivants de trauma.
EN:
Over the past 15 years, the high prevalence of the comorbidity of “substance use disorders/post-traumatic stress disorder” has brought a growing number of researchers to look at the consequences of this dual diagnosis on treatment. The empirical data from these studies demonstrates that the clinical profile of persons who consult for alcoholism and drug addiction is more deteriorated when the substance use disorder is combined with a post-traumatic stress disorder. Moreover, these persons usually derive less benefit from the addiction treatment.
Integrated treatment programs seem promising in treating both disorders but do not appear to rule out the dropout problem. Even though no study has been specifically designed to identify the factors involved in the process, a review of the literature reveals many cues which suggest three hypotheses : self-medication, the weakness of the therapeutic alliance and lack of social support not to mention the potential contribution of practical obstacles such as the lack of transportation and financial constraints. These hypotheses should orient future research in order to determine the essential elements in designing treatment programs that are better adapted to the reality of trauma survivors.
ES:
Desde hace unos quince años, la fuerte prevalencia de la comorbididad de los “problemas relacionados con el consumo de una sustancia y el estado de estrés postraumático” ha hecho que una cantidad creciente de autores se interesen en las consecuencias de estos factores en el tratamiento. Los datos empíricos que surgen de estos estudios destacan en primer lugar que la clientela que consulta por alcoholismo y toxicomanía presenta, al comenzar el tratamiento, un cuadro clínico claramente más deteriorado cuando el problema relacionado con el consumo de una sustancia está acompañado por el estado de estrés postraumático. Además de presentarse con un perfil clínico más complejo, los usuarios con estos problemas concomitantes obtienen generalmente menos beneficios del tratamiento de la toxicomanía.
Los programas de tratamiento integrado son prometedores para aumentar los beneficios cuando los dos problemas se presentan simultáneamente, pero no parecen resolver el problema del abandono prematuro del tratamiento. Si bien no se ha elaborado específicamente ningún estudio con el objetivo de identificar los factores implicados en este proceso, el análisis de la bibliografía revela varios indicios que sugieren tres hipótesis explicativas : la hipótesis de la automedicación, la de la debilidad de la alianza terapéutica y la de la falta de apoyo social, sin contar con la contribución potencial de obstáculos prácticos, tales como los problemas de transporte o las dificultades financieras. Estas hipótesis deberían orientar la investigación y proporcionar elementos esenciales para la concepción de tratamientos mejor adaptados a la realidad de los sobrevivientes de traumas.
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Consommation et agressions sexuelles : évaluation d’une intervention préventive en milieu collégial
Nicole Perreault, Huguette Bégin, Danielle Bédard and Isabelle Denoncourt
pp. 161–189
AbstractFR:
La littérature établit un lien entre la consommation de drogues et d’alcool et les agressions sexuelles. À cet effet, l’alcool constitue la substance la plus utilisée lors d’une agression sexuelle. Cependant, la perception des jeunes reste associée au GHB lorsqu’on aborde la thématique des drogues du viol. L’étude vise à examiner les effets d’une intervention préventive quant au changement dans les connaissances d’étudiants de niveau collégial face aux substances pouvant faciliter une agression. En tout, 623 étudiants ont participé à l’intervention et ont répondu à des questionnaires de prétest et de post-test, tandis que 247 étudiants composaient le groupe contrôle. Les résultats indiquent un effet positif de l’intervention en post-test, de sorte que les participants ciblent davantage l’alcool comme étant la première substance reliée aux agressions sexuelles. De plus, ils reconnaissent davantage le rôle de la consommation en tant que facteur de risque à une agression. Par ailleurs, les résultats indiquent également que l’alcool seul ne fait pas l’unanimité en tant que substance la plus utilisée pour faciliter une agression. Les participants tendent à mentionner d’autres substances telles que certains médicaments mélangés avec l’alcool. Les résultats suscitent la réflexion quant à l’utilité d’aborder plusieurs substances qui pourraient, au dire des jeunes, être utilisées dans un contexte d’agression sexuelle. Il semble que l’intervention aurait plutôt intérêt à détailler le rôle de l’alcool et le contexte de son utilisation dans la création d’une dynamique d’agression. De plus, l’information devrait porter sur la relation sexuelle sans consentement ou forcée pour correspondre à la réalité des jeunes auprès desquels l’intervention a lieu. Les nuances pourraient alors être mises en évidence pour aborder le niveau de consommation d’alcool en fonction de la quantité ingérée, le sexe du consommateur et les contextes de consommation.
EN:
The literature establishes a link between drug and alcohol consumption and sexual assault. Alcohol is the substance most often used during a sexual assault. However, the perception of young people remains associated with GHB when addressing the issue of date rape drugs. The main goal of the study was to examine the effects of a preventive intervention on the knowledge of college students concerning substances that can facilitate a sexual assault. 623 students participated in the intervention and completed the pre- and post-test questionnaires, while 247 students were in the control group. The results showed that the intervention had a positive effect on the post-test results. Participants focused more on alcohol as the substance the most often used to facilitate sexual assaults. Moreover, they recognized the role of the consumption as a risk factor to such assault. The results also indicated that participants in the intervention group were not unanimous in referring to alcohol as the substance most often used to facilitate an assault. They tended to mention other substances such as certain medications combined with alcohol. The results suggest considering the utility of addressing several substances which could, according to the participants, be used in a context of sexual assault. It appears that, in the intervention, it would be better to detail the role of alcohol and the context of its use in creating a dynamic of assault. In addition, information should cover a sexual relationship without consent or forced, so that it corresponds to the reality of youth at the college level. These distinctions could then be highlighted to discuss the level of alcohol consumption according to the quantity ingested, the consumer’s gender and the context of the consumption.
ES:
La bibliografía establece un vínculo entre el consumo de alcohol y de drogas y las agresiones sexuales. El alcohol es la sustancia más utilizada en las agresiones sexuales. Sin embargo, cuando se trata el tema de las drogas y la violación, la percepción de los jóvenes asocia esta última al éxtasis líquido (GHB). El estudio tiene como objetivo examinar los efectos de una intervención preventiva para cambiar el conocimiento de los estudiantes de nivel colegial postsecundario sobre las sustancias que pueden facilitar una agresión. En total, 623 estudiantes participaron de la intervención y respondieron a los cuestionarios previos y posteriores a la misma, mientras que 247 estudiantes integraron el grupo de control. Los resultados de los cuestionarios posteriores a la intervención demuestran un efecto positivo de la misma, puesto que los participantes consideran en mayor medida al alcohol como la primera sustancia relacionada con las agresiones sexuales. Además, los resultados señalan también en mayor medida el papel del consumo como un factor de riesgo para una agresión. Por otra parte, los resultados indican asimismo que el alcohol solo no está considerado de manera unánime como la sustancia más utilizada para facilitar una agresión. Los participantes tienden a mencionar otras sustancias, como ciertos medicamentos mezclados con el alcohol. Estos resultados llaman a la reflexión en cuanto a la utilidad de tratar muchas sustancias que podrían, según los jóvenes, utilizarse en un contexto de agresión sexual. Parecería que la intervención debería detallar el papel del alcohol y del contexto de su uso en la creación de una dinámica de agresión. Además, la información debería referirse a la relación sexual sin consentimiento o forzada, para que corresponda con la realidad de los jóvenes con los cuales tuvo lugar la intervención. Podrían ponerse en evidencia entonces los matices que permitan tratar el nivel de consumo de alcohol en función de la cantidad ingerida, del sexo del consumidor y de los contextos de consumo.