Abstracts
Résumé
Chemin Saint-Paul (2015) de Lise Tremblay et De synthèse (2017) de Karoline Georges décrivent l’approche de la mort telle qu’éprouvée par les parents mourants, mais surtout par leur fille-narratrice. L’agonie sert d’abord de tremplin à un retour sur le passé familial. Cette trajectoire apparaît éprouvante, mais aussi marquée de découvertes. Les moments entourant la mort entraînent en outre une réévaluation de la relation envers le parent, au moment où la narratrice doit s’engager dans la responsabilité que le care exige. Chez Tremblay, la relation au père mourant s’effectue dans la douceur ; la tension marque, en revanche, le soin de la mère folle puis atteinte de la maladie d’Alzheimer. La situation se renverse chez Georges, où la narratrice rétablira peu à peu le contact avec sa mère, tout en restant distante envers son père qu’elle ne sait pas à l’agonie. Enfin, la mort des parents s’accompagne d’une réflexion sur le cheminement – voire la destinée – artistique.
Abstract
Chemin Saint-Paul (2015) by Lise Tremblay and De synthèse (2017) by Karoline Georges both describe death and its throes as experienced by the dying parents, but mainly by their daughter-narrators. Death throes serve, first, as a springboard to revisit the family past. Such a trajectory is bruising but marked with discoveries. Death throes also lead the narrator to reassess her relationship with her parent, at the very time when she must endorse the responsibilities that care demands. In Tremblay’s autofiction, the relation with the dying father bathes in gentleness; the relation with the mother, on the contrary, is characterized by tension, as the latter goes from craziness to Alzheimer’s disease. The situation is reversed in Georges’ novel. The narrator will progressively rebuild a connexion with her mother, while remaining distant from her father, whom she does not know to be dying. Finally, in each novel the death of the parents generates reflection on the artistic progression, or even destiny, of the narrator.