Abstracts
Abstract
Molière has often been treated as an anti-feminist, but this qualification disregards the complexity of his woman figures. In The Misanthrope, Célimène represents an exceptional woman figure that is a novelty in the classical literature. A master of brilliant conversation, she is a witty and charming salon lady. Her freedom causes concerns particularly for Alceste, the protagonist who dominates the play with his critical worldview. His assessment of Célimène’s conformism, coupled with her fickleness and falsity, was echoed by the majority of traditional commentaries that deemed her to be a slanderous coquette, hence a relatively banal figure. Countering such simplifications, the paper tries to establish Célimène as a complex, rich and subtle figure and explores the question to what extent she displays an independent spirit which equals Alceste’s. It examines the possibilities of woman’s freedom within the patriarchal framework of the time, and beyond.
Résumé
Molière a souvent été tenu pour anti-féministe, mais cette désignation ne tient pas compte de la complexité de ses figures féminines. Dans Le Misanthrope Célimène présente une figure féminine exceptionnelle ce qui est une nouveauté dans la littérature classique. Dotée d’une éloquence hors pair, cette dame de salon excelle par son esprit et son charme. Sa liberté cause des problèmes particulièrement pour Alceste, le protagoniste qui domine la pièce par son point de vue critique. Son jugement sur le conformisme, l’inconstance et la duplicité de Célimène a trouvé des échos dans la majorité des commentaires traditionnels, qui la traitaient de ‘coquette médisante’, donc comme une figure plutôt banale. Le présent article s’oppose à de telles simplifications et propose d’établir Célimène comme une figure complexe, riche et subtile, en poursuivant la question dans quelle mesure elle témoigne d’un esprit indépendant qui égale celui d’Alceste. Il examine les possibilités de la liberté féminine dans le cadre patriarcal du temps, et au-delà.