Abstracts
Résumé
La profession enseignante comporte un fort risque d’épuisement. Parce que le fait d’être très résilient s’accompagne d’un meilleur bien-être en faire la promotion dans ce corps de métier devient alléchant. Bien que le concept populaire ait fait naître nombre d’études, la majorité d’entre elles cible l’enfant ou l’adolescent. Très peu d’informations sont disponibles via des études longitudinales, et encore moins au niveau des adultes. Le processus de résilience s’avère donc difficile à décrire bien que le fait de surmonter l’adversité à des situations et des moments précis ne garantit pas du succès dans le futur.
La résilience possède un caractère fluctuant. Notre étude longitudinale cible cent cinquante enseignants québécois du primaire et du secondaire et s’attarde au processus dans le temps. Des analyses préliminaires via MANOVA montrent que les plus résilients sont aussi ceux qui sont le plus en bienêtre, aux deux temps de mesure. Par contre, alors que les moins résilients ont des niveaux de résilience et de bien-être supérieurs à la deuxième mesure, les plus résilients au temps un voient leur niveaux diminués aussi bien pour la résilience que pour le bien-être. D’autres variables médiatrices, organisationnelles et personnelles, peuvent intervenir. Le soutien et les contraintes entourant la profession peuvent influencer les capacités personnelles de résilience. Les enseignants les plus résilients sont tout autant à risque de brisure de résilience.
Mots-clés :
- Résilience,
- enseignants,
- étude longitudinale