Abstracts
Abstract
The Classical keyboard in its various forms (harpsichord, clavichord and fortepiano) typically had a modest five-octave range (FF–f3) prior to ca. 1800. This essay examines how this range influenced the tonal shape of Joseph Haydn's keyboard music written after 1765. The author explores how Haydn used registral extremes to emphasize major formal junctures, cadences and modulations. Finally, he explores how the presence or absence of the keyboard's extreme pitches contributes to key character, examining the different contexts in which Haydn uses them in three tonalities: D minor, C major and A major.
Résumé
Avant environ 1800, les différentes formes d’instruments à clavier classiques (clavecin, clavicorde et pianoforte) comportaient un modeste ambitus de cinq octaves (de deux octaves et demie sous le do central à fa deux octaves et demie au-dessus du do central). Le présent essai analyse comment cet ambitus influe sur le contour tonal de la musique pour clavier de Joseph Haydn, écrite après 1765. L’auteur démontre comment Haydn utilisait les extrémités du registre pour mettre en relief les principaux points de jonction formels, les cadences et les modulations importantes. Enfin, il signale comment la présence ou l’absence des hauteurs extrêmement graves ou aiguës du clavier contribue à accentuer le caractère de la tonalité. Pour ce faire, il étudie différents contextes dans lesquels Haydn les emploie : ré mineur, do majeur et la majeur.