Abstracts
Abstract
Jean Cocteau's relationship with music has never been explored in detail with regard to his films. Given his well-known statements against synchronization, Cocteau appears upon first glance not to have paid much attention to the relationship between image, word and music, entrusting the music to his long-term friend Georges Auric. However, a closer examination of Auric's scores in the context of their films reveals a much closer corraboration of music and film than previously thought by specialists (or admitted by Cocteau). Analysis of musical and filmic elements in Le Sang d'un poète (1932), La Belle et la Bête (1946) and Orphée (1949) presents a complex and rich yet traditional approach to film scoring both by Auric and Cocteau.
Résumé
La place qu’occupe la musique dans les films de Jean Cocteau n’a jamais fait l’objet d’une étude approfondie. En effet, le parti pris ouvert de Cocteau contre la synchronisation fait penser qu’il accordait peu d’importance aux liens entre l’image, la parole et la musique, d’autant plus qu’il confiait celle-ci à son fidèle ami Georges Auric. Toutefois, un examen attentif des partitions d’Auric en regard des films correspondants permet de révéler qu’il existe, entre musique et film, une relation beaucoup plus étroite que ce que les spécialistes avaient cru jusqu’ici (ou que Cocteau admettait). Une analyse des éléments musicaux et filmiques des productions Le Sang d’un poète (1932), La Belle et la Bête (1946) et Orphée (1949) suggère une approche riche et complexe, quoique conventionnelle, de la composition de musique de film, à la fois par Auric et Cocteau.
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