Abstracts
Abstract
If postmodernism can be considered ahistorically, as a stylistic category operative at any time and in any place, then there are many older works that suddenly seem to speak strongly to our present age. This paper argues the case for taking Erik Satie as a postmodernist: his music is marked by bricolage (the E-driophthalma movement from Embryons desséchés, 1913, borrows a theme, according to the score, "from a celebrated mazurka by Schubert"); by polystylism (the cabaret songs written for Vincent Hyspa, or Parade with its quotation from Irving Berlin); and by materialism of the signifier (what Satie calls furniture music).
Résumé
Si le postmodernisme peut se concevoir de façon a-historique comme une catégorie stylistique clé, quel que soit le moment ou le lieu, beaucoup d’œuvres plus anciennes prennent tout à coup, à l’époque actuelle, une certaine importance. Cet essai illustre ce point de vue en qualifiant Erik Satie de postmoderniste. En effet, sa musique est marquée par le bricolage (le mouvement « Edriophthalma » des Embryons desséchés de 1913 emprunte, selon la partition, un thème tiré « d’une célèbre mazurka de Schubert »), par la multiplicité des styles (les chansons de cabaret écrites pour Vincent Hyspa, ou encore Parade et ses citations d’Irving Berlin) et par le matérialisme du signifiant (ce que Satie nomme la musique d’ameublement).