Abstracts
Abstract
Cocteau always dated his epiphany in the avant-garde to the shock of Stravinsky's revolutionary Le Sacre du Printemps. Diaghilev famously enjoined Cocteau in 1913: "Étonne-moi!" The most tantalizing of Cocteau's efforts to astonish was his proposed 1914 collaboration with Stravinsky, the ballet David, a work previously thought to have left few traces. But even before, Cocteau had embarked on the "molting" which he later credited as his true birth as an artist. Classed by its author as a novel, Le Potomak is part graphic fable, part somnambulant stream-of-consciousness, part compendium of inflammatory aphorisms or, as Cocteau himself declared, a "fever chart"—an aftershock reverie indebted to the composer of Le Sacre. This paper evaluates Le Potomak in the narrative of Cocteau's "astonishment" as an index of the understanding of the musical avant-garde in France during the first decades of the twentieth century.
Résumé
Cocteau était convaincu que son épiphanie dans l’avant-garde datait du choc produit par l’œuvre révolutionnaire de Stravinsky, Le Sacre du printemps. En 1913, Diaghilev avait enjoint Cocteau de le surprendre par cette formule célèbre : « Étonne-moi! » Parmi les efforts que Cocteau a fournis dans le dessein d’étonner, le plus excitant est sa collaboration projetée avec Stravinsky en 1914, le ballet David, une œuvre que l’on avait d’abord jugée sans conséquence. Même auparavant, Cocteau avait commencé une « mue » qu’il a plus tard définie comme sa vraie naissance en tant qu’artiste. Le Potomak, qualifié de roman par son auteur, est en partie une fable imagée, un flot d’idées somnambuliques, un condensé d’aphorismes incendiaires ou, selon Cocteau lui-même, une « courbe de température » — une rêverie par émulation envers le compositeur du Sacre. Cet essai évalue Le Potomak par la narration de l’« étonnement » de Cocteau en tant qu’indice de compréhension de l’avant-garde musicale en France pendant les premières décennies du XXe siècle.