Abstracts
Abstract
Around the world, in revolutions, periods of social reform, anti-colonial struggles and in international warfare, images of the mother have come to represent political aspirations. However common this phenomenon, is the meanings attributed to motherhood and the symbols employed to venerate it are constituted in the specificity of political struggles. In this paper I analyze the discourse of motherhood as constructed by aboriginal women of Canada in their struggle for self-determination and full citizenship in First Nations, looking at two discrete yet interrelated themes: the absence of patriarchal appropriation of motherhood symbols as found elsewhere among colonized peoples and the distinct development of motherhood symbols in women’s own political culture. By doing so, I hope to illuminate processes by which women produce moral accounts of themselves as mothers and in the process generate metaphors of motherhood that come to stand for aboriginal female identity. Finally, I conclude with an analysis of the failure of the motherhood discourse to alter First Nations’s women’s political subordination.
Résumé
A travers le monde, dans les révolutions, dans les périodes de réformes sociales, dans les luttes anti-coloniales et les guerres internationales, les images de la mère en sont venues à représenter des aspirations politiques. Aussi commun que soit ce phénomène, les significations attribuées à la maternité et les symboles utilisés pour la vénérer sont constitués par la spécificité des luttes politiques. Dans cet article j’analyse le discours de la maternité tel que construit par les femmes autochtones du Canada dans leur lutte pour l’autodétermination et le plein droit de cité au sein des Premières nations, et ce, en examinant deux thèmes distincts mais interreliés : l’absence d’appropriation patriarcale des symboles de la maternité telle qu’on peut trouver chez d’autres peuples colonisés et le développement particulier des symboles de la maternité dans la culture politique propres aux femmes. En procédant ainsi, j’espère mettre en lumière les processus grâce auxquels les femmes produisent des récits moraux aur elles-mêmes en tant que mères et, par la même occasion, créent des métaphores sur la maternité qui tiennent lieu d’identité aborigène féminine. Pour finir, je conclue sur une analyse de l’échec du discours sur la maternité à changer la subordination politique des femmes des Premières nations.