Abstracts
Résumé
Quand la Nouvelle-Calédonie fut annexée par la France en 1853, le développement de la colonie devint dépendant de l′établissement des colons, de l′exploitation minière, de l′élevage et de la mise en place d′une colonie pénitentiaire. L′expropriation de grandes étendues de territoire kanak était nécessaire à ces activités et tout au long de l′histoire de la Nouvelle-Calédonie, la terre a été au coeur du conflit entre les colons et les Kanaks. L′instauration de rapports marchands dans les relations sociales, la mise en culture de plantes commercialisées, l′extension de la consommation d′espace et les effets de la sédentarisation menèrent à un nouveau type de rapports à la terre. La notion de terre est maintenant devenue un symbole politique important puisque l′on négocie avec le pouvoir colonial pour en récupérer une partie et dans le cas de l′indépendance la totalité. En Nouvelle-Calédonie elle est devenue un lieu de contestation autant entre Kanaks et autres communautés ethniques du territoire qu′entre Kanaks eux-mêmes. Au début les Kanaks réclamèrent leurs terres ancestrales, puis la revendication prit un contenu plus politique et nationaliste : elle exigea la réappropriation de toute la terre kanake. Peu à peu, cette volonté de contrôler l′espace exprima la revendication directement politique du « territoire national », de la nation en formation.
Abstract
When New Caledonia was annexed by France in 1853, the development of the colony became tied to settler colonialism, mineral exploitation, ranching and the establishment of a penal colony, all necessitating the expropriation of large tracts of native land, and throughout the history of New Caledonia land has been at the heart of the conflict between settlers and Kanaks. The dispossession of Kanak lands was not only an uprooting, it represented a rupture with the symbolic fies which bind man and land. In the present political context, land has become an essential political element in a liberation movement which bases its quest for political power in the establishment of a cultural identity. The ancestral way of life, in this case the relationship to land, is being invoked by Kanak independence leaders and its symbolic power as a political force is undeniable.
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