Abstracts
Résumé
Trois groupes de possession du Zaïre sont présentés en référence à la manière dont ils expriment et articulent le rapport des femmes à la société globale, dans un contexte rural traditionnel et en milieu urbain : le Zebola, le Mpombo et le Mizuka. L’accent est mis sur la manière dont ce rapport apparaît spécifiquement marqué par l’orientation de l’idiome culturel qui caractérise chacun des groupes. Cette spécificité est analysée ici à deux niveaux différents : la structure du système d’interprétation et la place qu’occupent les phénomènes de transe dans le rapport agi à la possession. En milieu rural traditionnel déjà, le langage de la possession institue pour les femmes la possibilité de s’inscrire dans un rapport à la société différent de celui que leur assigne la structure formelle des rapports entre les sexes. Ce caractère potentiellement contestataire de la possession est repris et amplifié en milieu urbain où les groupes de possession apparaissent comme un des points d’ancrage possibles d’une redéfinition des rapports entre les sexes et entre l’individu et la société globale.
Abstract
The possession groups from Zaïre are described as various avenues which express and articulate women’s relationship to global society, in two settings, rural and urban: Zebola, Mpombo and Mizuka. Focus is put on the specific impact that the cultural idiom which shapes each group has on this relationship. The specificity of each group lies at two levels: the structure of the interpretation System and the position of the trance phenomena within the possession context. In rural areas, the possession language serves as a vehicule which allows women to occupy positions different from those prescribed by the formal structures. This potential revolutionary feature of possession group is reassumed and expanded in urban settings where possession can be interpreted as one of the anchoring points from which emerge new definitions of relationships between sexes and between individuals and society at large.