Abstracts
Résumé
Dans la seconde moitié du 20e siècle, une partie importante des recherches en sémiologie et en sémiotique portait essentiellement sur des considérations linguistiques. Les études sur l’alimentation, notamment sous l’impulsion de Barthes et de Lévi-Strauss, ont non seulement permis d’étendre la sémiotique à d’autres activités, capacités, ou objets culturels humains, elles ont également participé à la naissance des food studies comme un champ disciplinaire autonome. Je propose de revisiter ces études et de sortir du cadre anthropocentrique qu’elles opérationnalisent afin de jeter une nouvelle lumière sur la sémiotique alimentaire. Pour ce faire, j’explorerai les effets d’un bon usage de l’anthropomorphisme et ce qu’implique une sensibilité à l’égard des processus de co-construction des humains et de leurs aliments. Une réflexion sur la minorité dans un contexte alimentaire émergera de cet examen.
Mots-clés :
- sémiotique,
- aliment,
- anthropocentrisme,
- anthropomorphisme
Abstract
In the second half of the 20th century, semiology and semiotics mainly focused on linguistic considerations. Research on the subject of food, particularly studies influenced by Barthes and Lévis-Strauss, has enabled semiotic inquiry to extend to other activities and human cultural objects. In this vein, semiotics has contributed to the evolution of Food Studies as an independent discipline. In this article, I revisit these studies and suggest moving beyond their anthropocentric framework to provide new insights into the semiotics of food. To do so, I critically examine the use of anthropomorphism and how it could inform a more sensitive approach to co-constructed relationships between humans and their food. This research creates an opportune context to reflect on the concept of minority.
Keywords:
- semiotics,
- food,
- anthropocentricism,
- anthropomorphism