Abstracts
Résumé
L’innovation et les nouvelles tendances que connait le milieu culinaire donnent naissance à de nouveaux concepts, comme c’est le cas de foodie, en anglais. Au Québec, où la Charte de la langue française a fait du français la seule langue officielle de la province, l’Office québécois de la langue française a récemment proposé « cuisinomane » pour remplacer ce terme étranger. La présente étude, qui contribue à une meilleure compréhension des facteurs qui favorisent ou non l’implantation des termes dans l’usage linguistique, relève sur Twitter les opinions initiales des utilisateurs du réseau social au sujet du terme « cuisinomane ». Les résultats révèlent que les discours sur les termes auraient lieu sur une courte période après leur publication et comportent des indices qui éclairent sur les raisons de leur acceptation ou de leur rejet. En outre, les sentiments négatifs envers « cuisinomane » l’emportent sur les positifs, mais les raisons de ces sentiments diffèrent selon la langue dans laquelle les locuteurs s’expriment. Finalement, les sentiments positifs sont généralement associés à un désir de voir foodie remplacé par un autre terme.
Abstract
Innovations and new trends associated with the culinary world have led to the creation of new concepts, such as “foodie”, in English. In Quebec, where linguistic policy has made French the only official language in the province, the Office québécois de la langue française recently proposed cuisinomane to replace this borrowed word. This case study contributes to a better understanding of the factors that help or hinder the implantation of terms in language use by extracting initial opinions expressed by Twitter users regarding the term cuisinomane. The results show that discussion pertaining to these terms seems to occur over a very short period of time and also reveals indicators that have influenced speakers’ acceptance or rejection of these terms. While the general reception of cuisinomane was more negative than positive, the reasons differ based on the language in which the tweets were published. Finally, positive reception was generally linked with the desire to see “foodie” replaced by another term.