Abstracts
Abstract
The Montreal restaurant Au Pied de Cochon, with its ingredient and menu choices, decor, and overall atmosphere, is steeped in Québec tradition. By adding haute cuisine ingredients to traditional recipes, however, Au Pied de Cochon reveals an effort to resuscitate Québec’s cuisine in a specifically gentrified way, or, to use a more contemporary term, in a “bobo” or “bourgeois-bohemian” way. The manner in which Au Pied de Cochon negotiates between tradition and bohemian-bourgeois ideals seems to follow the semiological model of the modern myth developed by Roland Barthes in his 1957 essay “Myth Today.” Using Barthes’ framework of myth, the present study aims to shed light on Au Pied de Cochon’s use of Québec’s traditional cuisine to express “bobo” ideals.
Résumé
Par ses ingrédients, son choix de menu, son décor et son atmosphère, le restaurant montréalais Au pied de cochon affiche fièrement ses racines québécoises. Par contre, en ajoutant des ingrédients associés à la haute cuisine aux recettes traditionnelles, Au pied de cochon révèle qu’il s’efforce de ressusciter la gastronomie québécoise en lui donnant un penchant particulier : pour utiliser une nomenclature contemporaine, le restaurant insuffle une dimension “bourgeoise-bohémienne” à la cuisine du Québec, en effet la boboïsant. La tactique qu’utilise Au pied de cochon pour négocier entre les idéaux issus de la tradition québécoise et ceux provenant des valeurs “bobo”, semble suivre le modèle sémantique établi par Roland Barthes dans son essai “Le mythe, aujourd’hui” publié en 1957. Utilisant le cadre sémiologique du “mythe” tel que décrit par Barthes, la présente étude cherche à démontrer comment Au pied de cochon utilise les traditions culinaires québécoises pour exprimer des idéaux “bobo”.