EN:

Food is often an intrinsic element of national identity and pride, but articulating what constitutes a Canadian cuisine has proven elusive. The challenge lies in the absence of a coherent hegemony, an absence arising from a diverse immigrant population and a political tradition that respects its differences. Nonetheless, the notion of a Canadian cuisine finds expression in the country’s public and private institutions, in the way that recipes originating elsewhere have been interpreted, and in the use of native ingredients and practices.

FR:

L’alimentation est souvent un élément intrinsèque d’identité et de fierté nationale. Toutefois, définir ce qui constitue la cuisine canadienne s’avère difficile. Le défi réside dans l’absence d’une hégémonie cohérente, absence due à la population immigrante diversifiée, et à la tradition politique respectant les différences qui en découlent. Néanmoins, la notion de cuisine canadienne se manifeste dans les institutions privées et publiques du pays, grâce à des recettes en provenance d’autres pays qui ont été modifiées, mais aussi à travers des coutumes et des produits locaux.

EN:

Kitchen wallpaper is a relatively modern development. The types of images that we associate with kitchen wallpaper—what we now think of as “normal” or “usual” designs—tell us a lot about when it was developed in the early part of the 20th century, particularly the 1920s. Its iconography provides a key to understanding how kitchen design has evolved and how the user of the kitchen has been regarded over time. This article pays particular attention to the development and distribution of kitchen wallpaper in Canada.

FR:

L’évolution du papier peint dans les cuisines est un phénomène relativement récent. Les images que nous associons au papier peint de cuisine–que nous considérons “normales,” voire “courantes”–témoignent de l’époque où elles se sont développées, à savoir au début du siècle dernier, dans les années 1920. Cette iconographie nous permet de comprendre comment le design des cuisines a évolué et comment les usagers de ce lieu ont été perçus dans le temps. Cet article s’attarde particulièrement au développement et à la distribution des papiers peints au Canada.

FR:

Cet article analyse les résultats d’entrevues réalisées avec 72 personnes immigrantes résidant à Montréal depuis moins de dix ans. Les entrevues abordaient les sujets de leurs habitudes et de leurs préférences alimentaires. Malgré la diversité des pays sources et des profils socioéconomiques et démographiques des répondants, il se dégage des résultats des similitudes structurelles marquées au sein de l’échantillon. Dans l’ensemble, les répondants demeurent très attachés à leur style alimentaire prémigratoire et tentent de conserver un continuum alimentaire aussi cohérent que possible. La représentation du « vrai repas » est fortement liée à l’idée de fraîcheur, de préparation à la maison, de même qu’à l’emploi d’aliments et de techniques « traditionnelles ». Cependant, on constate des changements au niveau de la consommation de viandes et de fruits, de même qu’au niveau de la temporalité alimentaire chez certains sous-groupes de l’échantillon. Dans l’ensemble, la consommation de « fast-foods », de produits congelés ou prêts à l’emploi demeure très faible. Il ressort aussi très clairement que, dans les processus de marquage alimentaire, l’identité des mangeurs et l’identification des aliments sont des dimensions fondamentales dans la compréhension de ces phénomènes de transformation et de rétention culturelle.

EN:

This article analyzes the results of interviews conducted with 72 immigrants who have been living in Montreal for less than ten years. Interviews focused on participants’ eating habits and dietary preferences. Despite significant differences in respondents’ countries of origin, socioeconomic status, and demographic profiles, the interviews revealed distinct structural similarities throughout the sample population. On the whole, respondents remained invested in their pre-migratory dietary styles, attempting to maintain eating habits that reflected their former diets as much as possible. The understanding of a “real meal” was strongly linked to the perception of freshness, the preparation of food at home, and to the use of “traditional” ingredients and techniques. Nevertheless, the survey showed changes in terms of participants’ consumption of meat and fruit, as well as temporal changes in diet among certain sub-groups of the sample. Overall, the consumption of fast foods, frozen foods, and prepared foods remained low. In addition, the survey clearly demonstrates that in the process of demarcating food habits, the identities of consumers and the identification of ingredients are fundamental to the understanding of cultural transformation and retention.

EN:

The makers of CLR (the Calcium, Lime, Rust, cleaning product) assure us that there are “all kinds of dirty, one kind of clean.” One can feel confident that soap scum buildup and toilet bowl stains in the bathroom as well as the grease splatters and dried-on tomato sauce in the kitchen can be wiped away with the help of one yellow bottle. The pithy slogan asks us to be preoccupied by dirty in all its forms, without taking into account the many discourses of clean. This article concerns itself with the cult of “cleanness” and the ways in which it has taken hold of the imaginary when it comes to our bodies, the things we put into them, and the spaces we make use of and/or inhabit. I make particular reference here to the spaces in which we buy food, exploring various implications of the staging process enacted in the processing and display of foodstuffs. I set out to examine the ways in which clean is implemented and interpreted by and within two major sites of food shopping: the supermarket and the market.

FR:

D’après les fabricants du Nettoyant CLR (le produit de nettoyage) il y a « une multitude de sortes de saletés, une seule sorte de propreté ». Il semble donc qu’en utilisant leur produit, on peut être sûr de pouvoir se débarrasser des résidus savonneux au fond de la baignoire, des tâches sur la cuvette des toilettes ainsi que des éclaboussures de gras et de sauce tomate dans la cuisine. Ce slogan choc attire exclusivement notre attention sur toutes les formes possibles du sale sans considérer toutes les formes, ou discours, du propre. L’objet de cette communication est l’étude du culte de la propreté et notamment de la manière dont il s’est emparé de l’image que nous nous faisons de notre corps, des choses que l’ont y met ainsi que des espaces que nous utilisons et/ou habitons. Dans cet article, je me concentrerai surtout sur les espaces où nous achetons notre nourriture, tout en explorant le processus de mise en scène qui se passe dans la transformation et l’étalage des aliments. Plus particulièrement, je porterai mon attention sur la façon dont la propreté est interprétée et effectivement mise en place au sein de deux catégories de magasins d’alimentation: le supermarché et le marché.

EN:

This study explores connections between people, places and food in three Nova Scotia farmers’ markets through a series of qualitative interviews with consumers and producers. It introduces readers to the concept of “social embeddedness” as a means of understanding the social ties and reciprocal relationships that form in market environments, and deconstructs notions of “local” and “quality” food by exploring distinct understandings of these terms from the perspectives of producers and consumers.

FR:

Cette étude explore les relations entre les gens, les lieux et l’alimentation sur trois marchés fermiers de la Nouvelle-Écosse à travers une série d’entretiens qualitatifs avec des consommateurs et des producteurs. Elle initie par ailleurs les lecteurs au concept d’ « intégration sociale » qui régit les liens sociaux et de réciprocité se nouant sur les marchés. Cette étude analyse par ailleurs en détail les notions de « produit régional » et de « produit de qualité », tout en explorant les différentes approches de ces termes du point de vue des producteurs comme des consommateurs.