Canadian Social Work Review
Revue canadienne de service social
Volume 37, Number 2, 2020
Table of contents (15 articles)
Articles
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LES ACTIONS DES MEMBRES DU RÉSEAU SOCIAL DES FEMMES VICTIMES DE VIOLENCE CONJUGALE ET LEURS IMPACTS SUR L’AUTONOMIE DES FEMMES
Anne-Marie Nolet, Marie-Marthe Cousineau and Carlo Morselli
pp. 9–26
AbstractFR:
Cet article vise à comprendre les manières avec lesquelles les actions des membres du réseau social des femmes victimes de violence conjugale s’enchaînent et modifient leur autonomie. L’analyse s’appuie sur des entrevues individuelles réalisées avec 30 femmes victimes de violence conjugale recrutées en maison d’hébergement, de même que sur une entrevue de groupe rassemblant des intervenantes et des femmes victimes. Les résultats soulignent que les membres de l’entourage des femmes soutiennent parfois leur autonomie en prenant leur juste part du problème, mais qu’à l’opposé, ils font parfois aussi entrave à leur autonomie en refusant le problème ou en prenant la charge complète de la situation. Face à cette diversité de réponses, les femmes agissent en fonction de leurs attentes à l’égard des actions d’autrui et de sorte à préserver l’autonomie qu’il leur reste.
EN:
This article aims to understand how the actions undertaken by members of the support system of women victims of domestic violence unfold and modify the women’s autonomy. The analysis is based on individual interviews conducted with 30 women victims of domestic violence who were recruited in women shelters, as well as on a group interview with workers and victims. The results show that the women’s entourage sometimes support their autonomy by taking their fair share of the problem, while they sometimes also hinder their autonomy by refusing to accept the problem or by taking complete control of the situation. Faced with this diversity of responses, women act according to their expectations regarding others’ actions and in such a way as to preserve their remaining autonomy.
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JOINING THE CALL TO INCORPORATE SUSTAINABILITY INTO THE CANADIAN SOCIAL WORK PROFESSION
David Firang
pp. 27–50
AbstractEN:
A global concern about how unsustainable use of global natural resources engenders environmental, social, and economic injustices for the world’s most vulnerable population has been well established in the literature. Although the profession of social work has a long-standing tradition of advocating for social and economic justice, issues of environmental sustainability have yet to be fully incorporated into social work education and practice. While the connection between the natural environment and social work education is robustly emerging in Australian and American literature, the Canadian social work literature is also paying attention to issues of environmental sustainability. In response to the 2018 call by the Canadian Association for Social Work Education – Association canadienne pour la formation en travail social (CASWE-ACFTS) (2018) to revitalize efforts towards environmental sustainability in Canadian social work education, this article joins other Canadian social work educators to advocate for the profession to incorporate a novel global paradigm—sustainability—into social work practice. Drawing on relevant literature and other empirical studies, this article aims to increase our understanding of the critical impact of a lack of sustainability on Canada’s poorest, most vulnerable, and oppressed people (such as Indigenous Peoples), who often live in the most degraded environments and have no control over their own natural resources. I argue that incorporating sustainability into Canadian social work education and practice is achievable only if the professional bodies, namely the Canadian Association of Social Workers (CASW) and CASWE-ACFTS, provide institutional support by setting accreditation standards and ethical guidelines to reinforce sustainability in Canadian social work practice.
FR:
Une préoccupation mondiale sur la façon dont l’utilisation non-viable des ressources naturelles engendre des injustices environnementales, sociales et économiques pour les populations les plus vulnérables est bien établie dans les écrits scientifiques. Bien que le travail social ait une longue tradition en matière de promotion de la justice sociale et économique, les questions de viabilité environnementale ne sont pas encore pleinement intégrées dans la formation et la pratique du travail social. Alors que le lien entre l’environnement naturel et la formation en travail social est bien présent dans les écrits australiens et américains, la littérature canadienne en travail social porte également attention à ces questions. En réponse à l’appel lancé par la Canadian Association for Social Work Education-Association canadienne pour la formation en travail social (CASWE-ACFTS) (2018) pour revitaliser les efforts en faveur de la viabilité environnementale dans la formation en travail social au Canada, cet article se joint à d’autres éducateurs en travail social canadiens afin de plaider en faveur de l’intégration par la profession d’un nouveau paradigme mondial — la viabilité — dans la pratique du travail social. S’appuyant sur les écrits pertinents et d’autres études empiriques, l’article vise à mieux comprendre l’impact critique de l’absence de viabilité environnementale sur les personnes les plus pauvres, les plus vulnérables et les plus opprimées du Canada (comme les Autochtones), qui vivent souvent dans les environnements les plus dégradés et n’ont aucun contrôle sur leurs propres ressources naturelles. L’auteur soutient que l’intégration de la viabilité de l’environnement dans la formation et la pratique du travail social au Canada n’est possible que si les organismes professionnels, à savoir l’Association canadienne des travailleuses sociales et travailleurs sociaux (ACTS) et la CASWE-ACFTS, offrent un soutien institutionnel en établissant des normes d’agrément et des directives éthiques pour renforcer la viabilité de l’environnement dans la pratique du travail social au Canada.
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L’ARRIMAGE ENTRE LES BESOINS D’INTERVENTION PSYCHOSOCIALE DES COUPLES CONFRONTÉS À L’EXPÉRIENCE DU CANCER ET L’OFFRE DE SERVICE : le point de vue de couples et de professionnels
Louise Picard, Patrick Villeneuve and Marie-Claude Blais
pp. 51–75
AbstractFR:
Il est de plus en plus établi qu’un diagnostic de cancer affecte profondément, non seulement la personne atteinte, mais également son conjoint ainsi que la dyade que forme le couple. La qualité du soutien au sein du couple joue également un rôle déterminant dans l’adaptation au cancer. La connaissance des besoins de soutien des couples en contexte de cancer demeure cependant limitée. Par ailleurs, il existe peu de données qui permettent d’établir dans quelle mesure ces couples perçoivent obtenir ou non une réponse à leurs besoins dans le système québécois de santé et de services sociaux. L’amélioration du soutien à leur endroit requiert de mieux cerner leurs besoins et la réponse à ceux-ci dans l’offre de service en oncologie. Cet article présente les résultats d’une étude descriptive mixte réalisée auprès de couples, de professionnels et de gestionnaires dans deux régions administratives du Québec. Cette étude vise à dresser un portrait des besoins prioritaires des couples touchés par l’expérience du cancer et de l’offre de service qui leur est destinée. Les résultats indiquent que les couples éprouvent une diversité de besoins de nature psychosociale, mais il est perçu que le système de santé et de services sociaux répond moins bien à ceux-ci qu’à ceux de nature médicale. Les résultats révèlent l’importance de parvenir à une meilleure intégration des services psychosociaux propres aux couples dans l’offre de service. Enfin, les connaissances issues de cette étude donnent des indications pour la mise en place d’une offre de service mieux arrimée à leurs besoins.
EN:
There is growing evidence that a cancer diagnosis profoundly affects not only the person with the disease, but also their spouse and the dyad formed by the couple. The quality of support within the relationship also plays a determining role in the couple’s adaptation to cancer. Limited knowledge exists on the support needs of couples dealing with cancer. Furthermore, limited data is available that would make it possible to determine the extent to which these couples perceive that their needs are met (or not) by the Quebec health and social services system. In order to improve support for these couples, it is necessary to have a better understanding of their needs, as well as the responses to these needs by oncology services. This article presents the results of a mixed descriptive study conducted among couples, professionals and managers in two administrative regions of Quebec. The purpose of this study is to draw a picture of the priority needs of couples affected by cancer and the services intended for them. The results indicate that couples experience a diversity of needs of a psychosocial nature but it is perceived that the health and social services system’s response to these needs is not as good as for needs of a medical nature. The results reveal the importance of achieving a better integration of couple-specific psychosocial services in the service offer. Finally, the knowledge resulting from this study provides indications for the implementation of services better adapted to these couples’ needs.
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BUILDING TOGETHER: A reflection on community-based participatory research priorities in relation to hiv/aids in a remote region of Quebec
Oscar Labra, Gabriel Gingras Lacroix, Augustin Ependa, Sylvie Isabelle, Juan Pablo Bedoya Mejia, Gilles Tremblay, Marie-Ève Giroux, Alexandre Viau, Mélanie Beaucage, Kent Monteith, Dominic Bizot, Ray Bustinza and Tommy Cousineau
pp. 77–96
AbstractEN:
The objective of the article is to underline the importance of community-based participatory research, which involves institutional researchers and community practitioners, in establishing local and regional research priorities in relation to HIV/AIDS. We describe an 11-month-long reflection process conducted by a research collective in the Abitibi-Témiscamingue region of northern Quebec. The significant results of the joint reflection and discussion process included: the development of local capacities for research and collective action, involving academics and practitioners; the valorization of participatory research; and the increased accessibility of research-based knowledge for community actors involved in the fight against HIV/AIDS. In contrast with more traditional research methods, the participatory approach situates the balance of power within a research collective that jointly determines, throughout the course of the project, the priorities that best reflect local needs for HIV/AIDS research. This initial process of discussion resulted also in the joint validation of a forthcoming grant application to be submitted to the Canadian Institutes of Health Research (CIHR).
FR:
L’objectif de l’article est de souligner l’importance de la recherche participative communautaire, impliquant des acteurs locaux et les chercheurs institutionnels, dans l’établissement des priorités de recherche locales et régionales en matière de VIH/SIDA. Les auteurs décrivent un processus de réflexion de 11 mois mené par un collectif de recherche dans la région de l’Abitibi-Témiscamingue, dans le Nord du Québec. Parmi les résultats importants du processus de réflexion et de discussion conjoint, mentionnons : le développement des capacités locales de recherche et d’action collective, impliquant des universitaires et des praticiens; la valorisation de la recherche participative; et l’accessibilité accrue des connaissances issues de la recherche pour les acteurs communautaires impliqués dans la lutte contre le VIH/SIDA. Contrairement aux méthodes de recherche plus traditionnelles, l’approche participative situe le pouvoir au sein d’un collectif de recherche qui détermine conjointement, tout au long du projet, les priorités qui reflètent le mieux les besoins locaux en matière de recherche sur le VIH/SIDA. Ce processus initial de discussion a également abouti à la validation conjointe d’une prochaine demande de subvention qui sera soumise aux Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC).
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L’HISTOIRE DE LA CIGOGNE REVISITÉE : l’annonce de l’identité du donneur chez les enfants de familles lesboparentales au Québec
Isabel Côté and Kévin Lavoie
pp. 97–115
AbstractFR:
Depuis 2002, la concrétisation d’un projet parental par procréation assistée par autrui en contexte privé est une avenue possible et reconnue au Québec. Un couple lesbien peut ainsi procéder en dehors du système médical en ayant recours à un don de sperme d’un homme qui acceptera d’agir comme donneur, sans que ce dernier soit reconnu légalement comme un père. Dans un tel contexte, l’annonce aux enfants de l’identité de l’homme à l’origine de leur conception soulève des défis particuliers. Cet article restitue des données qualitatives obtenues dans le cadre d’une étude longitudinale menée auprès de quatorze familles québécoises, dix de mères lesbiennes et quatre de donneurs, à propos de ce point tournant de leurs trajectoires familiales. Les résultats montrent que les adultes concernés déploient différentes stratégies de divulgation, lesquelles varient en termes de proactivité. Ils doivent aussi s’entendre sur l’information à transmettre et faire face aux enjeux relationnels soulevés par l’annonce. La compréhension des enfants des liens biologiques qui les unissent au donneur ne semble pas, du point de vue des adultes concernés, créer des attentes particulières. Les enfants témoignent d’une certaine curiosité, mais sans que cela vienne avec des impératifs d’implication plus soutenue du donneur dans leur vie.
EN:
Since 2002, a parental project involving assisted procreation in a private context has been a possible and recognized in Quebec. A lesbian couple can thus proceed outside the medical system by receiving a sperm donation from a man who agrees to act as a donor, without being legally recognized as a father. In such a context, telling children the identity of the man involved in conceiving them raises particular challenges. This article presents qualitative data obtained from a longitudinal study of fourteen Quebec families, ten of lesbian mothers and four of donors, on this turning point in their family trajectories. The results show that the adults involved deploy different disclosure strategies, which vary in proactivity. They must also agree on the information to be conveyed and deal with the relational issues raised by the disclosure. The children’s understanding of their biological relationship with the donor does not seem, from the point of view of the adults involved, to create any particular expectations. The children show a certain curiosity, but this does not come with the imperatives of a more sustained involvement of the donor in their lives.
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ARTS-INSPIRED PRACTICE: FUELLING THE IMAGINATION
Samantha Wehbi
pp. 117–129
AbstractEN:
As we continue to contend with complex social problems, social work practice has witnessed the need to continue to grow in seemingly unfamiliar territory. Indeed, we have seen the rise in scholarship bridging between professional disciplines such as social work and the creative arts. As we begin to understand in more depth the links and potential cross-pollination between these seemingly divergent fields, it is important to begin to crystallize our approaches in ways that help guide our community practice. The article begins by summarizing the purpose of using the arts in professional practice and proceeds to proposing a typology to conceptualize arts-inspired approaches to practice. Specifically, I propose understanding the role of art as a potential catalyst, connector, and communicator. I also propose a methodology to guide interventions by examining the modes, means, and mediums that can take our theoretical understandings of the role of art to practical application. The paper ends with an invocation to heed our anxieties about taking creative risks in our practice, not by shunning them, but by welcoming them as a way to continually grow and evolve as practitioners.
FR:
Alors que nous continuons à faire face à des problèmes sociaux complexes, la nécessité pour le travail social de continuer à se développer est évidente, et ce même en territoire apparemment peu familier. En effet, nous constatons une hausse des recherches s’intéressant au lien entre des disciplines professionnelles telles que le travail social et les arts créatifs. Alors que nous commençons à mieux comprendre les liens et l’interinfluence potentielle entre ces domaines apparemment divergents, il est important de commencer à cristalliser nos approches de manière à guider nos interventions. L’article commence en résumant l’objectif de l’utilisation des arts dans la pratique professionnelle et propose ensuite une typologie pour conceptualiser les approches d’interventions inspirées par les arts. Plus précisément, je propose d’examiner le rôle de l’art en tant que catalyseur, connecteur, et communicateur potentiel. Je propose également une méthodologie pour guider les interventions en examinant les modes, les moyens, et les médiums qui peuvent amener notre compréhension théorique du rôle de l’art à une application pratique. L’article se termine par une invocation à tenir compte de nos inquiétudes quant à la prise de risques créatifs dans notre pratique, non pas en les rejetant, mais en les accueillant plutôt comme un moyen de s’épanouir et d’évoluer continuellement en tant que praticiens.nes.
2019 Student Competition / Concours étudiant 2019
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AN INTEGRATED EXISTENTIAL FRAMEWORK FOR TRAUMA THEORY
Kaitlin Wilmshurst
pp. 131–147
AbstractEN:
In this paper, an integrated existential framework for trauma theory is presented. The framework is based on the clustering of current trauma theories into physical, relational, and intrapersonal categories, and the relation of these three clusters to Irvine Yalom’s ultimate existential concerns of life/death, connection/isolation, and freedom/responsibility. Recent research has revealed an interplay between the physiological and psychosocial aspects of traumatic experiences, suggesting that a theoretical integration which includes consideration of physiological change, fear conditioning, and relational impacts is required to fully address the impacts of trauma. The fourth existential concern, meaning/meaninglessness, is argued to underlie all of the aspects of trauma, forming a common connection between all theories. This paper undertakes a brief review of current theories in traumatology to illustrate the validity of the three theoretical clusters, explores the current application of existential theory to the conceptualization of trauma, and presents a unifying organizational framework for trauma theory based in existentialism. Critiques of theory integration and existentialism are explored, followed by an analysis of risks for existential theory in the application of this framework. Implications for future research and social work practice based on the existential framework are also presented.
FR:
Dans cet article, un cadre existentiel intégré pour la théorie du traumatisme est présenté. Ce cadre est basé sur le regroupement des théories du traumatisme actuelles en catégories physique, relationnelle et intrapersonnelle, et sur la relation de ces trois catégories avec les préoccupations existentielles ultimes d’Irvine Yalom, de vie/mort, de connexion/isolement, et de liberté/responsabilité. Des recherches récentes ont révélé une interaction entre les aspects physiologiques et psychosociaux de l’expérience traumatique, suggérant qu’une intégration théorique incluant la prise en compte du changement physiologique, du conditionnement de la peur, et des impacts relationnels est nécessaire pour traiter pleinement les impacts du traumatisme. La quatrième préoccupation existentielle, la signification/absence de signification, sous-tend tous les aspects du traumatisme, formant un lien commun entre toutes les théories. Ce document passe brièvement en revue les théories actuelles en traumatologie pour illustrer la validité des trois regroupements théoriques, explore l’application actuelle de la théorie existentielle à la conceptualisation du traumatisme et présente un cadre organisationnel unificateur pour la théorie du traumatisme basée sur l’existentialisme. Les critiques de l’intégration des théories et de l’existentialisme sont explorées, suivies d’une analyse des risques pour la théorie existentielle dans l’application de ce cadre. Les implications pour des recherches futures et la pratique du travail social basé sur le cadre existentiel sont également présentées.
Forum – Covid-19
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INTRODUCTION
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EXACERBATION OF INEQUITIES DURING COVID-19: ETHICAL IMPLICATIONS FOR SOCIAL WORKERS
Merlinda Weinberg
pp. 159–165
AbstractEN:
COVID -19 has upended the known world and the profession of social work has been on the frontlines responding to the human suffering. A global research study was conducted to survey the ethical challenges faced by social workers during the pandemic. This paper explores one theme from the Canadian data, namely the ethical implications for social workers arising from the greater risks, hardships, and inequities for those most marginalized in our society. Two populations of service users will be utilized as examples of the ethical dimensions of the problem: the elderly and those who are Indigenous.
FR:
La COVID-19 a bouleversé le monde tel que nous le connaissons et la profession du travail social s’est trouvée aux premières lignes en réponse à cette souffrance humaine. Une étude mondiale a été menée dans le but d’étudier les défis éthiques auxquels sont confrontés les travailleuses sociales et les travailleurs sociaux pendant la pandémie. Le présent article explore un thème issu des données canadiennes, soit les implications éthiques pour les travailleuses sociales et les travailleurs sociaux liées aux risques, difficultés et inégalités accrus pour les personnes les plus marginalisées de notre société. Deux groupes de personnes utilisatrices de services seront utilisés comme exemples des dimensions éthiques du problème : les personnes âgées et les Autochtones.
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PERSONNES AÎNÉES ET COVID-19 : TRAJECTOIRES DE PARTICIPATION SOCIALE
Émilie Raymond, Mélanie Synnott and Frédérique Rivest
pp. 167–174
AbstractFR:
Cet article présente la recherche « Personnes aînées, incapacités et confinement : expériences relatives à la participation sociale et contexte de COVID-19 », amorcée en septembre 2020. La méthodologie et des thèmes émergeant des premiers entretiens seront introduits. Enracinée dans la théorie du parcours de vie, cette recherche utilise une approche narrative pour reconstruire la trajectoire de participation sociale des personnes aînées depuis le début des mesures gouvernementales de confinement et de distanciation sociale.
EN:
This article presents the study “Elderly people, disability and confinement: Experiences of social participation and COVID-19” initiated in September 2020: methodological elements and emerging themes from the first interviews are presented. This research uses a narrative approach to reconstruct the personal trajectory of seniors’ social participation since the beginning of the gouvernment confinement and social distancing measures.
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WHEN TWO PANDEMICS COLLIDE: RACISM, COVID-19 AND THE ASSOCIATION OF BLACK SOCIAL WORKERS EMERGENCY RESPONSE
Wanda Thomas Bernard
pp. 175–183
AbstractEN:
In the spring of 2020, African Nova Scotians were faced with two emerging pandemics: the ongoing pandemic of anti-Black racism, and the pandemic of COVID-19. The Association of Black Social Workers created a response specific to the needs of African Nova Scotians, employing the six practice principles of Africentric social work. They established a partnership with community and government partners to manage a phone line to triage based on need, and a virtual community check-in to connect about the pressing Black Lives Matter movement. This paper contextualizes the historic and current systemic racial inequities faced by African Nova Scotians within the context of the current public health emergency, and the need for an equitable, community-based emergency response. This specialized, Africentric service provision model can be used to inform the development of emergency responses for other Black communities in Canada.
FR:
Au printemps 2020, les Néo-Écossais d’origine africaine ont été confrontés à deux pandémies émergentes : la pandémie continuelle de racisme anti-Noir et la pandémie de la COVID-19. L’Association of Black Social Workers a créé une réponse spécifique aux besoins des Néo-Écossais d’origine africaine, en utilisant les six principes d’intervention du travail social afrocentrique. Elle a établi un partenariat avec des partenaires communautaires et gouvernementaux pour gérer une ligne téléphonique de triage en fonction des besoins, et une communauté virtuelle permettant de rester connecter au sujet du mouvement « La vie des Noirs compte » (Black Lives Matter). Ce document met en contexte les inégalités raciales systémiques, historiques et actuelles, auxquelles sont confrontés les Néo-Écossais d’origine africaine dans le contexte de l’urgence sanitaire actuelle, et la nécessité de mesures d’urgence équitables et communautaires. Ce modèle de prestation de services afrocentriques spécialisés peut être utilisé pour éclairer l’élaboration de mesures d’urgence pour les autres communautés noires du Canada.
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THE ROLE OF EMERGENCY PSYCHIATRY SOCIAL WORK IN A VIRTUAL CLINIC DURING THE COVID-19 PANDEMIC
Ethan Stepho, Marta Heinrich-Williams, Lori Dunne, Holly Raymond and Usha Parthasarathi
pp. 185–195
AbstractEN:
The Psychiatry Emergency Services (PES) virtual clinic is an innovative clinical program that was established to enhance access to psychiatric crisis follow-up care during COVID-19. The clinic provides psychiatric follow-up via scheduled phone calls or videoconference for patients that have been seen by the PES team. The social worker has an important role on the PES virtual clinic team: they initiate initial assessments, collaboratively develop follow-up plans, and facilitate community care. The clinic meets the provincial agenda to reduce Emergency Department (ED) visits, ED/PES wait times, ED/PES overcrowding, and inappropriate admissions, while addressing both psychiatric needs and social determinants of health in an acute care setting. Throughout our survey of relevant literature, we found little research to inform the implementation of virtual care in Canadian healthcare emergency services (Hensel et al., 2020; Serhal et al., 2017). More specifically, there is a void in research regarding a collaborative psychiatric and social work care model in the context of a global pandemic. Further robust studies are needed and encouraged that use emergency psychiatric settings as critical prevention sites of mental health crises.
FR:
La clinique virtuelle des Psychiatry Emergency Services (PES) est un programme clinique innovant qui a été mis en place pour améliorer l’accès aux suivis lors des crises psychiatriques pendant la pandémie de la COVID-19. La clinique assure un suivi psychiatrique par le biais d’appels téléphoniques ou de vidéoconférences pour les patients qui ont été vus par l’équipe des PES. La travailleuse sociale joue un rôle important au sein de l’équipe de la clinique virtuelle du PES : elle initie les évaluations initiales, élabore en collaboration des plans de suivi et facilite les soins de proximité. La clinique répond au plan provincial visant à réduire les visites aux services d’urgence, les temps d’attente aux services d’urgence/PES, l’engorgement des services d’urgence/PES et les admissions inappropriées, tout en répondant à la fois aux besoins psychiatriques et aux déterminants sociaux de la santé dans un contexte de soins aigus. Lors de la recension des écrits, nous avons trouvé peu de recherches permettant d’informer la mise en oeuvre des soins virtuels dans les services d’urgence canadiens (Hensel et coll., 2020; Serhal et coll., 2017). Plus précisément, il n’existe pas de recherche concernant un modèle de soins psychiatriques et sociaux collaboratifs dans un contexte de pandémie mondiale. D’autres études approfondies au sujet des milieux psychiatriques d’urgence utilisés comme sites de prévention des crises en santé mentale sont nécessaires.