Abstracts
RÉSUMÉ
Les tribunaux pour mineurs ont traditionnellement fonctionné comme des systèmes clos prioritairement centrés sur les besoins des jeunes délinquants et l'évaluation du danger qu'ils représentent. Bien que la législation sur les droits des victimes contraigne le personnel de la justice des mineurs à faire une place aux victimes d'actes criminels dans le processus de prise de décision, leur véritable participation n'est pas assurée pour autant. L'importance que le mouvement de justice réparatrice accorde, depuis ces derniers temps, à la réparation des torts subis par les individus et les collectivités a contribué à intégrer les besoins des victimes à une définition élargie du mandat des tribunaux pour mineurs et a encouragé la participation des victimes comme partenaires actifs du processus décisionnel. À partir des résultats d'un sondage national fait auprès des juges des tribunaux pour mineurs, aux États-Unis, cet article analyse les attitudes quant à la participation des victimes aux différentes étapes du processus décisionnel de la justice des mineurs. Les expériences individuelles, l'environnement organisationnel ainsi que les idéologies professionnelles sont considérés comme des variables indépendantes qui expliquent les différents degrés d'appui à la participation des victimes, en tant que composante d'une justice fondée sur l'idée de la réparation. Les auteurs examinent également les implications de la mise en œuvre des réformes orientées dans cette direction et formulent des propositions de recherches subséquentes.
ABSTRACT
Juvenile courts have traditionally operated as closed systems, focused primarily on the individual needs and risks of young offenders. Although victims rights legislation is now challenging juvenile justice professionals to open up decision-making processes to the input of crime victims, meaningful victim involvement is by no means a guaranteed outcome. Recently, the restorative justice focus on repairing harm to victims and victimized communities has helped to link victims' needs to a broader juvenile court mission and has encouraged the participation of victims as active co-participants in justice decision-making processes. Based on a national survey of U.S. juvenile court judges, this paper examines attitudes toward victim involvement in several phases of juvenile justice decision-making. Individual experiences, the organizational environment, and professional ideology are analyzed as independent variables to explain differences in support for victim involvement as one component of a restorative justice orientation. Implications for the implementation of restorative reforms and for future research are considered.