Abstracts
Résumé
Les données des deux dernières décennies montrent que les femmes enceintes attendant un premier enfant désirent plus souvent une fille qu’un garçon. L’objectif de cette étude est de déterminer les variables associées aux préférences relatives au sexe des enfants chez des femmes enceintes primipares dont l’âge varie entre 18 et 49 ans. Les analyses portent sur 226 femmes qui ont déclaré une préférence, soit pour une fille (n = 88), soit pour un garçon (n = 49), ou qui n’ont déclaré aucune préférence (n = 89). Des variables socio-démographiques, développementales et psychologiques ont été comparées entre les trois groupes de femmes. Les résultats ne révèlent aucune différence au plan statistique pour les variables étudiées. Certaines explications de ces résultats sont avancées.
Abstract
Data from the past two decades show that pregnant women expecting their first child more often want to have a girl than a boy. The aim of this study is to identify variables associated with preferences regarding the child’s gender among primiparous pregnant women from 18 to 49 years of age. The analyses focus on 226 women who stated a preference for either a girl (n = 88) or a boy (n = 49) or who did not state a preference (n = 89). Socio-demographic, developmental and psychological variables were compared for the three groups of women. The results do not show any statistically significant differences for the variables studied. The article offers some possible explanations for these results.
Article body
Au cours des deux dernières décennies, plusieurs auteurs ont montré que les femmes non enceintes désirent plus souvent un garçon qu’une fille pour premier enfant (Marleau et Saucier, 2002 ; Swetkis, Gilroy et Steinbacher, 2002). Marleau et Saucier (2001, 2002) indiquent toutefois qu’au cours de la même période, les femmes enceintes pour une première fois souhaitent plus souvent une fille qu’un garçon. Le pourcentage moyen de préférence observé est de 34 % pour une fille et de 24 % pour un garçon ; ce phénomène d’inversion des préférences a été constaté dans plusieurs pays, comme le Canada, les États-Unis, l’Angleterre et Israël.
Seulement deux auteurs, à notre connaissance, ont tenté de déterminer les variables pouvant être associées à la préférence pour une fille ou un garçon dans le cas de femmes enceintes primipares [1] (Steinbacher et Gilroy, 1985 ; Uddenberg, Almgren et Nilsson, 1971). À partir d’un échantillon de 81 femmes primipares d’une clinique périnatale suédoise, Uddenberg et coll. (1971) montrent que les femmes de situation unique ou ayant été élevées seulement avec des filles désirent plus souvent un garçon, tandis que les femmes élevées dans une fratrie mixte préfèrent plus souvent une fille ou n’expriment pas de préférence [2]. En outre, les femmes qui préfèrent un garçon à une fille sont plus dépendantes, ce qui a amené les auteurs à postuler l’existence, pour les femmes, d’un lien entre le fait d’avoir été élevées avec un ou des garçons et le fait d’être devenues plus indépendantes. Aucune différence ne ressort de l’examen des variables socio-démographiques comme l’âge de la mère, le statut civil et le statut socio-économique. En dernier lieu, plusieurs différences ressortent entre les femmes qui déclarent ou non une préférence. Les secondes sont plus instruies, ont plus souvent été élevées dans des fratries mixtes, ont moins souvent eu des problèmes de santé mentale durant leur enfance et présentent de meilleures capacités mentales.
En 1985, la recherche américaine de Steinbacher et Gilroy sur 140 femmes primipares compare les femmes préférant une fille et les femmes préférant un garçon en fonction de certaines variables socio-démographiques. Aucune différence ne ressort entre les deux groupes pour le revenu, le statut matrimonial, la race et la religion. Deux résultats sont près du seuil de signification (p ≤ 0,10). Premièrement, les femmes très favorables au mouvement féministe désirent plus souvent une fille qu’un garçon. D’autres auteurs ont aussi vérifié si l’appartenance au mouvement féministe était plus souvent associée à une préférence pour un premier-né de sexe féminin. Les résultats sont cependant contradictoires (Calway-Fagen, Wallston et Gabel, 1979 ; Fidell, Hoffman et Keith-Speigel, 1979 ; Rent et Rent, 1977). Deuxièmement, les femmes les plus jeunes mentionnent plus souvent une préférence envers un sexe précis que les plus âgées.
D’autres auteurs ont voulu distinguer si certaines variables socio-démographiques, développementales et psychologiques étaient associées à une préférence pour un premier-né masculin ou féminin dans une population étudiante (Rao et Rao, 1981) et dans la population générale (Thomas, 1993) [3]. Rao et Rao (1981) ont tenté de déterminer quelles variables prédisaient le mieux la préférence pour un premier-né de sexe masculin ou féminin à partir d’un échantillon d’étudiants de race blanche et de race noire recrutés dans des institutions scolaires de l’État du Mississipi (États-Unis). L’analyse de régression effectuée sur les étudiants de race blanche montre que les plus âgés et ceux qui comptent peu de frères dans leur fratrie d’origine désirent plus souvent un garçon comme premier enfant. Quant aux étudiants de race noire, l’analyse de régression révèle que ceux qui préfèrent un garçon sont plus souvent jeunes et de sexe masculin, et ont une mère peu instruite.
L’autre recherche de Thomas (1993) porte sur des données canadiennes issues d’un sondage réalisé au début des années 1990 dans le cadre de la Commission d’enquête sur les nouvelles techniques de reproduction. Il ressort que, comparativement aux femmes, les hommes, qu’ils soient ou non mariés ou en union libre, déclarent plus souvent qu’il est plus important d’avoir d’abord un garçon plutôt qu’une fille (différence de moyennes calculées à partir d’une échelle de type Likert) [4]. Aucune différence ne ressort lorsqu’on tient compte de certaines variables telles que l’âge des répondants, le fait d’être anglophone ou francophone et le fait d’être d’origine canadienne ou étrangère. Thomas (1993) s’est aussi demandé si la préférence pour le sexe du premier-né avait à voir avec le sexe de la soeur ou du frère plus âgé ou avec le fait que le répondant soit l’aîné. Ses données ne révèlent pas d’association entre la préférence pour un premier-né et le sexe de l’aîné de la famille d’origine, ni avec le fait que le répondant ait été lui-même un aîné.
Cadres théoriques
Hank et Kohler (2000, 2003) soulignent avec justesse que la faiblesse majeure des études sur la préférence des individus en regard de la composition sexuelle de leur famille est le manque de cadre théorique permettant de comprendre les mécanismes qui déterminent les préférences. À leur avis, l’approche basée sur la valeur de l’enfant est l’un des cadres théoriques les plus appropriés pour comprendre le phénomène de la préférence. Par exemple, il n’y a pas si longtemps, les garçons étaient plus souvent désirés en raison de leur utilité économique et du fait qu’ils contribuaient à perpétuer le nom de la famille du père. Aujourd’hui, la valeur des enfants serait davantage affective et psychologique (Hank et Kohler, 2003) qu’économique et filiative.
En ce qui a trait à la préférence relative au sexe du premier enfant, les auteurs ont très peu recours à un cadre théorique. Toutefois, certains auteurs ont cherché à comprendre les raisons qui contribuent à une préférence pour un garçon ou pour une fille comme premier enfant. À partir de leur échantillon d’étudiants américains, Markle et Nam (1971) ont montré que les trois raisons les plus importantes déclarées par les sujets pour expliquer leur désir d’avoir un garçon en premier sont : 1) la transmission du nom de famille, 2) la croyance que les filles sont plus difficiles à élever et 3) la croyance qu’il est préférable pour une fille d’avoir un frère aîné. Une autre recherche américaine réalisée à partir d’un échantillon d’étudiants rapporte les raisons suivantes pour expliquer la préférence de certains pour une fille : 1) les filles sont plus faciles à élever et 2) elles vont prendre soin des membres plus jeunes de la fratrie (Fidell et coll., 1979). Dans ces deux études, on remarque qu’il est impossible de distinguer les réponses en fonction du sexe des répondants.
Certains auteurs ont souligné qu’il était beaucoup plus réaliste de mesurer la préférence à l’égard d’un premier enfant chez des femmes enceintes (Marleau et coll., 1996 ; Pharis et Manosevitz, 1980 ; Steinbacher et Gilroy, 1985 ; Westoff et Rindfuss, 1974) puisque, au moment d’une grossesse, la question de la préférence est un sujet qui est plus souvent discuté et d’actualité. Seuls Uddenberg et coll. (1971) ont tenté d’expliquer pourquoi certaines femmes enceintes désirent un garçon ou une fille. Ils font valoir que le fait d’être élevée dans un environnement masculin (avec des frères) contribue au développement de traits d’indépendance. Les femmes moins dépendantes désireraient plus souvent une fille comme premier enfant. Ces résultats donnent à penser que les variables développementales sont des déterminants fondamentaux pour l’apparition de dimensions psychologiques spécifiques et que ces variables psychologiques sont impliquées dans le processus de formation des préférences. Ils font aussi ressortir que les femmes plus instruites sont moins liées par les normes sociétales (lesquelles inclineraient à verbaliser une préférence pour un premier enfant de sexe masculin).
Objectifs de l’étude
L’objectif de cette étude est de déterminer si des femmes primipares qui déclarent une préférence pour une fille ou pour un garçon ou ne déclarent aucune préférence diffèrent selon certaines variables démographiques, développementales et psychologiques. Les données nécessaires à ce projet proviennent d’un échantillon de femmes enceintes qui ont été interrogées dans le cadre d’un projet longitudinal au début des années 1990. La particularité de cette étude, comparativement aux autres études mentionnées ci-dessus, est d’inclure plusieurs types de variables et non pas seulement des variables socio-démographiques. En effet, nous croyons que la préférence est un phénomène complexe qui se comprend mieux si l’on tient compte de plusieurs dimensions, surtout les dimensions développementales et psychologiques. De plus, les variables psychologiques seront évaluées à l’aide de tests standardisés, ce qui a rarement été fait par le passé dans la littérature sur les préférences.
Méthodologie
Les données proviennent d’une étude sur 385 femmes enceintes, primipares ou secondipares (Saucier, Borgeat, David, Bernazzani et Casoni, 1993), visant à déterminer les variables qui prédisent le mieux la dépression post-natale non psychotique dans les six mois suivant l’accouchement. Les femmes primipares composent 57 % de l’échantillon (n = 236) [5]. Toutes les femmes ont été recrutées dans la région de Montréal en 1993 et devaient pouvoir lire le français et s’exprimer dans cette langue. Les femmes ont été interrogées entre le troisième et le quatrième mois de grossesse (environ à la 16e semaine) sur une série d’indicateurs socio-démographiques, développementaux et psychologiques (pour plus d’informations, voir Saucier et coll., 1993).
Dans l’un des questionnaires, les femmes devaient déclarer leur souhait pour le sexe de l’enfant à naître. Elles pouvaient répondre 1) « Fortement une fille », 2) « Préférerait une fille », 3) « Pas de préférence », 4) « Préférerait un garçon » et 5) « Fortement un garçon ». Les réponses ont par la suite été regroupées en trois catégories : une préférence à l’égard d’une fille, aucune préférence et une préférence à l’égard d’un garçon. Les données montrent que 39 % des femmes désirent une fille (n = 88), 22 % désirent un garçon (n = 49) et 39 % ne déclarent aucune préférence (n = 89).
Instruments de mesure
Les variables socio-démographiques sont l’âge de la femme, son statut matrimonial, ainsi que sa dernière année de scolarité complétée. Ces variables sont les plus souvent mesurées dans ce type de littérature. Nos résultats pourront ainsi être comparés aux résultats observés dans la littérature.
Les variables développementales sont le nombre de frères et soeurs dans la famille d’origine de la répondante, la séparation des parents et l’évaluation par les répondantes elles-même de leur degré de proximité avec leur père et leur mère au cours de leur enfance et de leur adolescence. Ces échelles de type Likert comportent cinq choix de réponses, de 1) « Très distante » à 5) « Très proche » en passant par 3) « Plus ou moins distante ». La variable du nombre de frères et soeurs a été retenue dans les analyses, car elle est souvent associée à une préférence dans la littérature (Krishnan, 1987 ; Uddenberg, Almgren et Nilsson, 1971). Les deux autres variables ont été retenues parce qu’elles permettent de savoir si les répondantes se sont senties plus près du père ou de la mère. Une proximité importante avec le père ou la mère pourrait être associée à une préférence lors de la première grossesse des répondantes.
Les variables psychologiques ont été évaluées à partir des résultats à des tests standardisés, soit l’échelle d’estime de soi de Rosenberg (1965), l’échelle de la qualité de la relation de couple (Spanier, 1976) et l’échelle d’androgynie de Bem (1976). L’échelle d’estime de soi de Rosenberg (1965) comprend 10 éléments associés à un score variant entre 10 et 40 ; plus le score est élevé, plus l’estime de soi est basse. L’échelle de Spanier (1976) permet d’évaluer globalement la qualité de la relation de couple actuelle ; plus le score est bas, plus la relation de couple est mauvaise. La dernière échelle, celle de Bem (1976), permet de déterminer l’identité de genre des répondantes. Deux dimensions ont été retenues pour les analyses, soit la sous-échelle de masculinité et de féminité. Ces différentes mesures ont été retenues en raison de leur association possible avec la préférence.
Analyses statistiques
Les variables mentionnées ci-dessus sont comparées entre les trois groupes de femmes. La plupart des variables sont de nature continue. Par conséquent, des analyses de variance sont employées afin de statuer s’il existe une différence significative au plan statistique. Certaines variables sont plutôt de nature catégorielle (oui ou non) : des tests de khi-deux sont alors utilisés. Le seuil de signification retenu pour cette étude est de 0,05.
Résultats et discussion
Les données du tableau 1 ne révèlent aucune différence significative entre les trois groupes de femmes en fonction des 14 variables étudiées[6].
Les données de notre étude montrent que les femmes primipares désirent plus souvent une fille qu’un garçon (39 % contre 22 %). On constate cette tendance dans plusieurs pays occidentaux depuis les deux dernières décennies (Marleau et Saucier, 2002). Toutefois, plusieurs auteurs américains observent l’inverse, soit une préférence plus marquée pour un premier garçon chez les étudiantes (Swetkis, Gilroy et Steinbacher, 2002). Deux résultats importants se dégagent donc de la littérature, soit une préférence plus marquée des femmes enceintes pour une fille et une préférence plus marquée des femmes non enceintes pour un garçon. Ces deux positions sont compatibles car il n’est pas exclu qu’un pourcentage important d’étudiantes non enceintes changera de préférence à l’approche et au moment de la grossesse. Si tel est le cas, le processus de la grossesse serait alors un élément pouvant expliquer le changement de préférence des femmes.
Nos données montrent qu’aucune des variables ne diffère au niveau statistique entre les trois groupes de femmes. Ce résultat est surprenant, étant donné que certaines différences socio-démographiques et développementales avaient été notées précédemment par Uddenberg et coll. (1971) et Steinbacher et Gilroy (1985). Par exemple, nous nous attendions à ce que les femmes qui préfèrent plus souvent une fille à un garçon soit plus instruites (voir Hank et Kohler, 2003), ce qui n’est pas le cas. En ce qui a trait aux variables psychologiques, nos résultats confirment ceux de Swetkis et coll. (2002), qui n’ont noté aucune association entre les dimensions psychologiques et la préférence, mais sont contraires à ceux d’autres auteurs, qui soulignent le rôle capital de ces variables dans l’explication des préférences (Hank et Andersson, 2002).
Plusieurs raisons peuvent expliquer l’absence de différence significative au plan statistique. Premièrement, il est possible que les différences associées aux mesures psychologiques ne soient pas clairement ressorties parce que ces mesures ont été calculées vers la 16e semaine de grossesse. Il aurait peut-être été préférable d’établir un score pour les différentes mesures avant la grossesse et un autre durant la grossesse. L’écart entre les deux scores aurait certainement constitué un meilleur indicateur. De plus, il aurait été possible de déterminer quelles femmes avaient obtenu les augmentations ou diminutions de score les plus importantes, pour tester l’hypothèse avancée par Marleau et Saucier (2002) selon laquelle l’état de grossesse amènerait des modifications psychiques importantes associées à la préférence. Deuxièmement, il est également possible que le format de notre projet ne soit pas approprié pour un sujet comme la préférence. Il vaudrait peut-être mieux avoir recours à une méthode de recherche qualitative et demander directement aux sujets de mentionner les raisons pour lesquelles ils désirent plus spécifiquement une fille ou un garçon. Les réponses aux différentes questions ouvertes permettraient alors de mieux saisir le ou les raisons de ces femmes et de raffiner le cadre de compréhension théorique.
Quelques limites se dégagent de cette étude. Premièrement, il est difficile de faire des prédictions sur les variables associées ou non à la préférence étant donné le caractère disparate des échantillons recensés dans la littérature sur le sujet. Ces échantillons ne sont habituellement ni représentatifs, ni aléatoires. En outre, les différents ensembles analysés portent presque toujours sur un petit nombre de cas, ce qui contribue certainement à la présence de résultats discordants. Par conséquent, il est difficile de tirer des conclusions définitives de nos résultats et de généraliser à l’ensemble des femmes primipares québécoises. En effet, nos données ne proviennent pas non plus d’un échantillonnage aléatoire, mais plutôt d’un processus de recrutement basé en grande partie sur la sollicitation des femmes par des annonces dans les médias. Deuxièmement, puisque l’échantillon avait été créé en vue d’une recherche sur la dépression post-natale, il se peut que les variables disponibles pour établir des différences entre les femmes en fonction de ce qu’elles ont déclaré relativement à leur préférence pour le sexe de leur premier enfant ne soient pas adéquates. Ce raisonnement est certainement vrai en partie pour les variables psychologiques (elles sont habituellement liées à la dépression) ; il est plus douteux pour les variables socio-démographiques et développementales. Ces deux catégories de variables ont souvent été retenues dans les recherches sur la préférence relative au sexe des enfants au cours des dernières années.
Conclusion
Les données révèlent que les femmes enceintes pour une première fois désirent plus souvent une fille qu’un garçon (39 % contre 22 %). Malgré cette différence importante, aucune variable retenue pour cette étude ne différencie les femmes des trois groupes. À l’avenir, il serait intéressant de vérifier de façon plus serrée les raisons invoquées par les femmes pour désirer un enfant d’un sexe précis ou n’exprimer aucune préférence. Cette avenue qualitative semble être une façon appropriée de mieux comprendre la ou les raisons associées à la préférence ou à la non-préférence. De plus, il serait important de faire des recherches spécialement conçues pour évaluer la contribution possible de certaines variables gestationnelles à la préférence pour un premier-né de sexe féminin.
Appendices
Notes
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[1]
Le mot primipare fait référence à la première grossesse (Pressat, 1979).
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[2]
Dans l’étude de Krishnan (1987) effectuée au Canada, une des variables qui distinguent le mieux entre les femmes qui préfèrent une fille et celles qui préfèrent un garçon est le nombre de frères et de soeurs dans la famille d’origine. L’augmentation du nombre de soeurs est associée à une préférence masculine et l’augmentation du nombre de frères est associée à une préférence féminine. À l’inverse, les données sur les adolescentes laissent croire qu’une augmentation du nombre de soeurs est associée à une préférence féminine. Krishnan (1987) ne propose aucune explication de cette inversion. Soulignons que ces données concernent des femmes non enceintes.
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[3]
Dans les deux recherches, il est possible que certaines femmes aient été enceintes au moment où elles ont fourni leurs réponses, de même que les conjointes de certains des hommes ayant répondu aux questionnaires, mais nous ne pouvons pas le vérifier.
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[4]
Dans la recherche de Gévry et Goulet (1994), la moyenne de la préférence des femmes primipares pour un premier-né masculin ou féminin est égale.
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[5]
Un avantage important découle du fait de travailler avec des femmes enceintes primipares, soit d’éviter le processus de rationalisation qui consiste à désirer un enfant du même sexe que celui de l’enfant né.
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[6]
Les résultats aux tests non paramétriques de Kruskal-Wallis n’indiquent également aucune différence significative au plan statistique.
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