Abstracts
RÉSUMÉ
Les commissions scolaires du Québec ont connu au cours des années soixante-dix une décroissance de leurs effectifs qui se poursuit toujours. Les divers facteurs ayant causé ces pertes d’inscriptions ont affecté les commissions scolaires protestantes (anglophones) plus tardivement que les commissions scolaires catholiques (francophones), et ont coïncidé avec l’effort du gouvernement du Québec (Loi 22 de 1974, et Loi 101 de 1977) de faire en sorte que les immigrants soient intégrés - via l’école - à la majorité d’expression française. Le présent article situe les déclins des clientèles scolaires dans le contexte des politiques linguistiques, et montre qu’au cours de la dernière décennie, le réseau d’écoles anglophones de l’île de Montréal - en particulier la Commission des écoles protestantes du Grand Montréal - a accusé une réduction de ses effectifs inférieure au réseau des écoles francophones. De plus, l’étude montre qu’il y a encore plus d’élèves dont la langue d’enseignement est l’anglais, qu’il n’y en a de langue maternelle anglaise.