Abstracts
Abstract
Supporters of personal data collection and analysis contend that data profiles generated from AI algorithms represent a desirable pursuit for the quantified self. Proponents of the quantified self claim that AI-generated data profiles represent a more objective and truthful account of individual lives. They also argue that the quantified self fosters human flourishing by supplying individuals with data-informed accounts about their lives. First, I will trace the technological origins of the quantified self. Second, the first claim will be critiqued by demonstrating that the quantified self presents a reduced and subjectively abstracted picture of human life. Third, the second claim will be questioned, from a virtue ethics approach, to show how the quantified self’s reduced concept of self-examination is detached from self-cultivation. Fourth, a neo-Aristotelian virtue ethics framework will be applied to argue that the self-knowledge sought by the quantified self hinders agents’ practical reasoning.
Keywords:
- AI algorithms,
- data profiles,
- virtue ethics,
- AI and human flourishing
Résumé
Les approches qui promeuvent la collecte et l’analyse de données personnelles estiment que les profils de données (data profiles) générés à partir d’algorithme d’intelligence artificielle (IA) représentent une fin souhaitable au profit du « soi quantifié » (ou « automesure connectée », quantified self en anglais). Les tenants du soi quantifié postulent que les profils de données générés par l’IA représentent les vies individuelles de manière objective et authentique. Ils postulent également que le soi quantifié permet une prospérité humaine en offrant aux individus des informations sur leur vie, qui sont basées sur des données concrètes. Tout d’abord, je vais retracer les origines technologiques du soi quantifié. Deuxièmement, le premier postulat sera critiqué en démontrant que le soi quantifié présente une image réduite et subjectivement abstraite de la vie humaine. Troisièmement, je remettrai en question le deuxième postulat, à partir d’une approche de l’éthique de la vertu, pour démontrer dans quelle mesure le concept réduit d’automesure, lié au soi quantifié, est éloigné du concept de cultivation de l’esprit. Pour finir, j’appliquerai un cadre théorique néo-aristotélicien d’éthique de la vertu pour démontrer que la connaissance de soi visée par le soi quantifié entrave le raisonnement pratique des agents individuels.
Mots-clés :
- algorithmes d’IA,
- profils de données,
- éthique de la vertu,
- IA et prospérité humaine
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