Abstracts
Abstract
The attention devoted to so-called “computational law” has grown exponentially over recent years. However, to date, there has comparatively been much less discussion about the use of data-driven methods, including artificial intelligence, in the processes and institutions of international law. This paper discusses this in terms of “international computational law” and examines what the implications could be if the normativity of technology encounters the normativity of law in the context of international law-making processes. Will it be a smooth and fortuitous alignment or a surreptitious undermining of accepted legal practices—or something in between? To critically engage with this question, a closer look is had at current and future data-driven practices in international treaty-making, the identification of international custom and international institutional lawmaking. Consequently, three types of normativity (i.e., international legal, legal and technological) are analyzed in this context, building on an analysis of the fundamental underlying structure of law. This analysis of normativity leads to the conclusion that we cannot simply assume that these types of normativity will align organically when it comes to our international legal system. I therefore conclude this article by suggesting that more research should be conducted into an adequate conception of “international legal protection by design” to thoughtfully consider how to safeguard legal protection in an increasingly computationalized international legal order. This will be crucial if we want to ensure that international law in the algorithmic age affords us legal protection and that we design our global order with thoughtfulness, rather than encodethoughtlessness.
Keywords:
- computational law,
- international law,
- artificial intelligence,
- normativity,
- international lawmaking
Résumé
Ces dernières années, l’attention portée à ce qu’on appelle le « droit algorithmique » ou le « droit computationnel » a augmenté de manière exponentielle. Toutefois, il n’y a jusqu’à maintenant que très peu de discussions qui portent sur l’utilisation d’algorithmes et de techniques d’intelligence artificielle dans les procédures et les institutions de droit international. Ce papier aborde ce sujet, à travers le terme de « droit algorithmique international » et examine quelles seraient les implications d’une rencontre entre la normativité technologique et la normativité juridique, dans le contexte de la formation de normes en droit international. Est-ce que cela prendra la forme d’un alignement fluide et fortuit, ou celle d’un subtil ébranlement, ou encore d’un entre-deux ? Pour répondre à cela de manière critique, j’analyse les pratiques algorithmiques en création de traités, en identification de coutumes internationales et dans le cadre de la formation institutionnelle de normes. Trois types de normativité (i.e., juridique internationale, juridique et technologique) sont passées en revue dans ce contexte, opérant ainsi une analyse de la structure fondamentale du droit. Cette étude de la normativité permet de comprendre qu’il n’est pas possible de supposer que ces types de normativité s’aligneront naturellement dans le contexte du système juridique international. Ma conclusion suggère la nécessité de mener davantage de recherches afin de définir les éléments d’une « protection juridique internationale dès la conception » (international legal protection by design), et de considérer ainsi la question de la garantie de la protection juridique, dans le contexte d’un ordre juridique international toujours plus informatisé. Au sein de notre ère algorithmique, cela est crucial afin d’assurer la protection juridique par le droit international et de concevoir judicieusement l’ordre global.
Mots-clés :
- droit algorithmique,
- droit international,
- intelligence artificielle,
- normativité,
- formation du droit international
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